Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Hier, dans mon article « L’épargne est devenue totalement inutile », je vous parlais du rôle économique ancestral de l’épargne des uns finançant les besoins des autres !
Je vous ai démontré que si les taux étaient négatifs c’était parce que l’épargne ne servait plus à rien tellement elle était devenue abondante en raison de l’impression monétaire de nos banques centrales, à commencer par la BCE, la Banque centrale européenne.
Je vous avais également dit à plusieurs reprises que quand on dit que c’est la BCE qui achète des « actifs » (dans la sémantique actuelle on considère une reconnaissance de dette comme un actif), c’est-à-dire une obligation souveraine, ou plus précisément une dette d’un pays européen, c’est techniquement chaque banque centrale nationale qui rachète les dettes de son propre pays !
L’euro a déjà éclaté !
Ce n’est pas moi qui le dis.
Je ne dis d’ailleurs jamais rien.
Je n’invente jamais rien.
Un jour, l’un de mes profs qui m’a le plus marqué m’a expliqué : « Charles, 95 % des informations sont dans le domaine publique et font partie de ce que l’on appelle des sources ouvertes. Charles, lis, encore, et encore, et analyse ! » C’était avant Internet, et pour les sources ouvertes, il fallait lire les journaux et se déplacer physiquement dans les lieux abritant les « sources » d’information.
Je ne vous affirme donc pas gratuitement que l’euro a déjà éclaté, et c’est une excellente nouvelle pour le souverainiste que je suis et qui, à 17 ans, n’a pas pu voter lors du référendum de Maastricht.
Si l’euro a déjà éclaté, c’est parce que chaque pays via sa banque centrale nationale rachète sa propre dette, ce qui veut dire que dans les faits, tout est organisé pour tenir des comptes bien clairs… les bons comptes faisant les bons amis.
En clair, la dette française n’est pas chez les Allemands, ni la dette italienne, ni aucune autre d’ailleurs.
Alors Macron pourra raconter ce qu’il veut avec la Merkel en nous expliquant qu’ils font des trucs super géniaux pour l’Europe… La réalité c’est…
Chacun sa dette, “chacun sa merde” !
Pour ceux qui en doutaient encore, voici cet article des Échos, un journal pas franchement subversif, plutôt bien sous tous rapports et que l’on peut encore citer sans passer pour un horrible fasciste europhobe et qui est une “source ouverte”.
« La Banque de France achète la dette française dans le cadre du «Quantitative easing» de la BCE
La part de dette publique détenue par les étrangers est au plus bas depuis dix ans. La Banque de France achète de la dette pour le compte de la BCE.
C’est le vœu de certains dirigeants politiques : renationaliser la dette française. Quelques-uns souhaiteraient même que la Banque de France puisse directement acheter les titres émis par l’État, une pratique strictement interdite dans la zone euro. Or, d’après les dernières statistiques de l’institution monétaire, celle-ci est probablement le plus gros créancier de l’État et son poids s’est encore accru. La Banque de France détient un peu moins de 20 % de la dette négociable de l’État, qui s’élève à 1 700 milliards d’euros. Pour mémoire, sa part était inférieure à 5 % à la fin 2014 ». …
Hahahahahahaha !
En 2014, il y a 4 ans, la Banque de France détenait moins de 5 % de la dette nationale. Nous en sommes à 20 !
Maintenant, c’est 20 %…
Mes amis, c’est la Banque de France qui assure péniblement la liquidité de votre contrat d’assurance vie en fonds euros contenant de la bonne dette d’États en faillite virtuelle.
Je ne sais pas combien de temps durera encore toute cette mascarade, mais je vous invite à investir dans du tangible et dans du productif !! Fuyez le papier, il finira brûlé et vous, ruinés.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »