Pour ceux qui comme moi ont quelques cheveux blancs la Courtepaille est une chaîne de restauration faisant partie de note paysage.

C’est en Bourgogne, en 1961, que l’aventure Courtepaille commence. Au bord de la Nationale 6, Jean Loisier, fondateur de l’enseigne, ouvre à Rouvray un restaurant français de grillades, préparées dans la cheminée directement devant les clients pour s’affranchir de cuisinier.

La Nationale 6 c’était avant l’autoroute A6… et c’était la route des vacances, des grandes vacances, en 2CV !

Bref, il est normal que les sociétés naissent, grandissent et meurent et c’est évidemment toujours triste de voir disparaître des enseignes.

Mais la vie est dure pour la chaîne de restaurants Courtepaille, “détenue par le groupe Napaqaro qui envisage de s’en séparer, s’est placée sous la protection du tribunal de commerce dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire”.

Confrontée à de « graves difficultés économiques et financières d’abord provoquées par la crise Covid et qui se sont trouvées aggravées par la suite », Courtepaille a « pris la décision de solliciter la protection du tribunal de commerce de Nanterre », est-il précisé dans le communiqué.

Une audience « se tiendra avant la fin du mois », poursuit Napaqaro, et « une période d’observation devrait être annoncée » pour Courtepaille, qui compte 144 restaurants exploités en propre et 76 en franchise et emploie 2 089 salariés.

« Cette décision était inéluctable compte tenu de la situation financière de Courtepaille » dont « le modèle économique, déjà fragilisé, ne fonctionne plus au vu de l’inflation actuelle qui engendre la hausse des coûts des matières premières et la baisse du niveau de fréquentation des restaurants ».

Le modèle économique de Courtepaille ne permet plus son succès, ses menus non plus, et son concept de grillades alors que tous les foyers qui disposent d’un jardin possèdent un BBQ ne fait plus franchement rêver les foules. Dans ces cas-là se renouveler est toujours très compliqué pour des entreprises de cette taille.

Quand l’adaptation n’est pas réussie, c’est la disparition.

Charles SANNAT

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Source Ouest-France ici

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