Recycler le verre c’est casser des bouteilles dans des containers et les envoyer en Ukraine se faire fondre à nouveau avec du gaz russe.
Bref, nettoyer et réutiliser, la méthode est plus écologique que le recyclage. Avec l’explosion des coûts des matières premières et de l’énergie, la consigne apparait aussi de plus en plus économiquement intéressante. Le défi : réorganiser tout un circuit industriel.
Je vous invite à voir ce reportage passionnant de France 3.
“Depuis la disparition des dernières consignes dans les années 80 la filière de lavage des bouteilles est à reconstruire. Basée à Lyon, l’entreprise coopérative Rebooteille est parmi les acteurs qui s’attèlent à la remettre en route.
Car réutiliser une bouteille : “c’est quatre fois moins de gaz à effet de serre émis et trois fois moins d’énergie consommée” explique Bastien Carron co-fondateur de “Rebooteille”
En janvier 2023, les trois structures de Rhône-Alpes qui travaillent à la remise au goût du jour de la consigne des bouteilles ont prévu d’inaugurer leur nouveau centre de lavage mutualisé, un équipement pour reconstruire une filière industrielle de lavage et réemploi des contenant en verre basé dans la Drôme.
1,5 million d’euros d’investissement à trois structures pour un objectif de nettoyage et remise en circulation de 5 millions de bouteilles par an d’ici 2027″.
Industrie du recyclage est une idée qui frôle l’escroquerie. Il ne faut pas recycler, il ne faut pas produire de déchets, et l’on peut consommer sans déchet si par exemple… nous consignons les emballages ! En refabriquer à chaque fois est une perte d’énergie évidente et scandaleuse.
Voir la vidéo ici source France 3 ici
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Une entreprise comme V&B joue le jeux du recyclage et rachète les consignes.
Il y a un moyen très simple de récupérer les bouteilles de verre : les consigner pour un prix assez élevé, par exemple 1 € la bouteille de 75 cl.
De toute façon nous n’aurons pas le choix. L’été dernier un caveau en Ardèche nous expliquait que la mise en bouteille devenait hors de prix.
Le même excellent cote du vivarois coûtait 7,5 € la bouteille de 75 cl ou 2 € le litre en apportant son propre récipient.
Les petits vins à moins de 3 € en bouteille c’est la fin, quand les stocks seront épuisés on ne trouvera plus de bouteille de vin à moins de 7 € je pense.
Dans les années 80, les verriers ont inventé le recyclage des bouteilles.
En termes de business, pour eux, c’est de l’or: ils produisent et vendent une bouteille à chaque fois qu’elle est utilisée.
C’est quand même mieux que de la vendre une fois pour qu’elle soit utilisée dix fois, non ?
C’est le père d’un copain qui avait conduit l’étude. Le business case montrait que St Gobain allait y gagner beaucoup d’argent. J’avoue que j’avais été stupéfié par la bétise de l’idée, vu la consommation énergétique associée. ça n’avait aucun bon sens, mais bon… Ils l’ont fait quand même !
En Allemagne, les circuits de recyclage via consigne n’ont jamais disparus.
oui, la consigne revient.
De nombreuses initiatives en ce sens par ex. en Bretagne un site dans le 22, dans le 56 une jeune femme équipe un camion pour aller chez les producteurs de cidre nettoyer leurs bouteilles, car les neuves ont prise 40 cts en plus. Dans le Bordelais, toujours une femme lance une entreprise pour travailler avec les viticulteurs, etc.
A chaque fois ils s’adossent à des gros utilisateurs qui deviendront leurs clients (cidriers, viticulteurs, limonadiers…).
– Le Canada pratique actuellement la consigne (la France l’a fait à une époque).
– Dans les vides greniers apparaissent des structures métalliques en forme de sapin…Nos anciens lavaient leurs bouteilles, les faisaient sécher à l’envers dessus et les réutilisaient…Etait-ce si compliqué ?
Encore mieux pour certains liquides, c’est de venir avec son propre contenant, ce que fait mon producteur de lait ou. La vente de vin en vrac.
Quand on sait l’énergie nécessaire pour faire fondre le verre….à qui profite le crime ?
A savoir également : le verre à des qualités différentes selon sa composition. En recyclant on mélange plusieurs sortes de verre donc la qualité se degrade progressivement.
On peut se retrouver avec des contenants qui éclatent lors du remplissage sur les chaînes de production.
Bonjour Charles,
Ne pensez-vous pas qu’un affichage du coût de l’emballage et du marketing, incluant une taxe de recyclage dans le coût du produit pousserait le con-sommateur à faire le choix du produit le plus économique à recycler ?
Le volume des emballages d’aujourd’hui donne une idée du gaspillage de cette société de con-sommation.
Les emballages ne mériteraient-ils pas d’être conservés par le détaillant pour être consignés et réutilisés ?
Encore une d’escroquerie !!
Que n’aurait on pas fait pour faire plaisir à un pays dons le but déjà à l’époque de les attirer vers l’U.E
Fermer nos industries pour faire profiter les autres quittent à polluer, c’est notre âme qu’il nous reste à vendre, encore que !!!
Les emballages consignés ! la tarte à la creme des examens de comptabilité…..à mon epoque….
Revenir à la consignation des bouteilles est économique et nous évitera de trouver des bouteilles cassées sur routes et chemins .
Attention, c’est facile en 2022, dans ce contexte chaotique, de remettre en cause une décision qui remonte à…40 ans !
A cette époque, cette solution était la plus rentable en fait. Les problèmes énergétiques, et cie…, rebattent les cartes, oui, mais faut pas non plus râler ainsi : c’est trop tard.
@Thierry sur 2 décembre 2022 à 8 h 55 min :
Quant à votre vin en vrac, je me méfierai un peu de ce qu’il y a dans la tonneau / la cuve : la traçabilité est des plus douteuses dans ce type de produit. Le vin est un des produits les plus trafiqué au monde…
C’est bien pourquoi c’est si peu employé.
Quant à “consigner les emballages”, encore faut-il qu’ils soient réutilisables…Mais l’idée est bonne de toute manière.
ça existe depuis toujours en Belgique, tu vas au Cora ou autre supermarché et tu récupères la consigne
des bennes à verre seraient intéressant si bien situées sur tout le territoire, même sans consigne, uniquement pour notre contribution à mieux gérer l’énergie. Et puis peut-être qu’un jour l’économie ainsi réalisée se retrouverait dans le prix final payé par le consommateur.
En Belgique, vous rapportez vos bouteilles de bière et cela correspond à la taxe du verre d’emballage, cela fait un bail, donc je suppose que le green-washing est passé par là pour la France, admirez simplement l’empilement de casseroles que nous supportons grâce à nos élus justes bons à atterir dans la poubelle de non recyclables …humour que j’aime ……..
et quand la secheresse sera de nouveau là avec votre soi disant réchauffement climatique combien de litres de cette précieuse eau sera accordé au nettoyage des bouteilles plutot que d arroser un précieux potager!!!
En matière d’Ecologie , la seule formule efficace , non hypocrite est & demeurera : Ne consommons que le strict nécessaire.
Le reste consiste à ” se donner bonne conscience ” .
Cessons d’être STUPIDES !
Amicalement .
Et de plus c est une arnaque car moi je DONNE mon verre et je repaye toujours la même bouteille recyclée il y a bien quelqu un qui fait de l argent avec le verre, matière première, que je donne!!!
Pour avoir travaillé quelques années dans le conditionnement de vins de table en bouteilles et litres en verre consignés, le recyclage est une filière intéressante,mais qui consomme beaucoup d’eau ( à 80°C) et d’énergie, tout en nécessitant une réseau de collecte et de transport bien organisé. Cela exige aussi que les contenants à recycler n’aient pas été utilisés pour d’autres liquides polluants ou toxiques plus difficiles à nettoyer ( (mon expérience africaine!!!!). Comme pour tout procédé, il faut évaluer le rapport coûts/bénéfice sur l’ensemble du process!
En Alsace y’a le réseau “Alsace Consigne” qui propose cela. Cela reste marginal car seules quelques entreprises locales s’y sont mises, mais c’est à développer.
Dans le début des années 50, on allait encore chercher son lait chez le crémier-épicier avec la laitière métallique reliée à son couvercle par une petite chaîne.
Les bouteilles de vin, jus de fruits et autres, étaient consignées et donc rapportées..
Rien de nouveau!
Ha si vous saviez ….St Gourbin, touche des subventions, pour recycler le verre (celui des bouteilles ne peut pas être recyclé en vitrage) il en fait de la laine de verre pour isoler , vos logement, ce produit est très bon, pour ce qui est des toits, mais peu performant , pour les murs , et sous plancher … Mais qu importe il FAUT INSTALLER DE LA LAINE DE VERRE PARTOUT (dixit les archi)
Luc, en bonne économie paysanne, l’eau que vous utiliser pour laver la bouteille de lait, de jus de fruits ou de vin sert ensuite à arroser le potager.
Il est évident qu’on n’utilise pas les mêmes formats de bouteilles pour les produits toxiques. Et le commerçant refuse de reprendre la consigne pour une bouteille sale.
En 1985, la société Cacolac France récupérait ses bouteilles, les nettoyait, et les remettait sur la chaîne de production . Sur le site de la Benauge, près de Bordeaux, elle pompait l eau chaude en profondeur. Écolos avant l heure ?
Je ne sais pas si cela se fait encore en Belgique, mais il fut un temps, il y avait un tri par couleur du verre, car on ne peut produire que du verre de couleur avec un mélange de verre et pas de blanc translucide.
Puisse que start parle de la laine de verre, j’ajouterais qu’aux USA elle est considérée comme cancérigène et doit être posée avec des protections adéquates. En France, rien de tout cela, finira t’on avec un scandale comme l’amiante ? Que les USA avaient interdit au moins 50 ans avant nous.
@ François je suis pour les circuits courts, par conséquent je n’ai pas à me prémunir de ces problématiques, et effectivement à force de faire n’importe quoi ils paient le prix de leur politique. Les cototions ont dû être arrêtées dans le Bordelais, 330€/900 litres.
Pour les emballages je ne conçois que le verre, le reste, veuillez m’excuser de faire court, c’est de la merde.
@ DE LIGNEREAUX: dans les années 60 cela se faisant encore..puis est arrivée la grande distribution avec ses exigences.
Ca va donner plus de travail aux magasins mais ils trouveront un système .
Né en 1955 à Paris, le lait, le vin et l’eau était vendus dans des bouteilles en verre consigné.
Je me souviens, je faisais les courses quand j’étais gamin, et cela en toute sécurité… Bref, à cette époque les bouteilles étaient lavées et re-remplies. A ma connaissance je n’ai pas entendu parler de problème sanitaire qui pouvait être lié.
Donc on payait une fois la bouteille et au bout du cycle de consommation, qui pouvait durer plusieurs années, on était remboursé, conclusion, la bouteille nous coutait “0”.
Aujourd’hui, on paie la bouteille en verre à chaque fois qu’on achète un liquide dans un tel contenant.
Récemment j’ai posé la question de la consigne versus recyclage à un vigneron, qui m’a dit que les normes sanitaires étaient tellement contraignantes que ça “leur coûtait” moins cher d’acheter des bouteilles en verre, recyclé ou non.
Là il m’a un peu pris pour un idiot dans la mesure où la bouteille ne lui coûte rien, puisqu’il me la facture.
C’est le prospectus de nettoyage de la bouteille qui ennuie les producteurs.
De plus il me semble qu’à mon époque il n’y avait pas d’étiquette de collée, car pas de multitude de mentions obligatoires comme aujourd’hui.
Cela fait belle lurette que je me dis qu’il n’y a rien d’écolo dans le recyclage tel qu’il est fait aujourd’hui, que c’est un lobby de plus qui permet de faire gagner du fric à certains et c’est toujours les mêmes qui paient, comme tout ce qui concerne l’é(s)c(r)ologie d’aujourd’hui.
Je suis un ancien du transport international mais dans les bureaux. Dans les années 2000, je voyais passer des camions complets de bouteilles vides de bordeaux qui étaient acheminées au Danemark pour être lavées et retour en France, de la meme façon étaient acheminés vers le Danemark des camions complets de coquilles d’huitres pour être lavées et pilées, retour en France pour les élevages de gallinacées.
J’espère que depuis on a écourté les voyages.
En réponse à Luc : “combien de litres de cette précieuse eau sera accordé au nettoyage des bouteilles plutot que d arroser un précieux potager!!!”
La réponse est : Moins.
En effet, le réemploi des bouteilles consomme -51% d’eau que le recyclage actuellement en place (source Ademe). Donc ça fera encore plus d’eau pour arroser des potagers.
Pour limiter efficacement le besoin de recyclage et de transport des bouteilles vides, il faudrait restreindre le nombre de modèles de bouteilles autorisés dans l’UE.
Par exemple, le modèle utilisé pour les vins de Bordeaux uniquement pour les vins tranquilles, et celui utilisé pour les Champagnes pour les vins effervescents. Ou encore, un seul modèle pour la bière (les Allemands l’ont fait).
Ceci dit, sans prétendre avoir fait le tour complet de la question.
Ainsi, chaque embouteilleur trouverait sur place une quantité intéressante de bouteilles répondant a ses besoins.
En Allemagne la consigne existe, 8 ou 10 cts/bouteilles de 0,5lde bière. Pas la mer à boire!! C’est fou, on redécouvre ce qui se faisait avant le plastique / cannette.