D’après BFM Bourse, le groupe Orpea est en grande difficulté, et les dirigeants estiment qu’il pourrait “manquer de liquidités dès le début de l’année 2023 et va ainsi procéder à deux augmentations de capital. Orpea ambitionne par ailleurs de porter sa marge à 20 % en 2025 via un allègement massif dans l’immobilier et un recentrage géographique.

Une restructuration financière majeure. 

“Mais pour les actionnaires actuels de l’exploitant de maisons de retraite, ce plan de transformation va surtout s’accompagner d’une lourde, très lourde restructuration financière. Orpea avait indiqué dès fin octobre qu’il lui fallait remettre à plat ses finances, l’entreprise croulant sous une dette brute de 9,57 milliards d’euros à fin novembre. Orpea est ainsi entré dans une procédure de conciliation sous l’égide du tribunal de commerce de Nanterre avec ses banques créancières.

Les chiffres font peur !

Sur la période 2022-2025, l’entreprise anticipe un déficit de financement de 5,3 milliards d’euros comprenant 4,3 milliards d’euros de remboursements de dettes et d’intérêts cumulés.

Le plus grave pour les actionnaires actuels ce sont les énormes levées de fonds à venir.

Orpea compte lever près de 6 milliards d’euros de fonds dont plus de 5 milliards de capital alors que sa capitalisation boursière, pèse dix fois moins, soit 531 millions d’euros seulement après son effondrement en bourse. Cela va donc aboutir à une dilution massive pour les actionnaires existants qui décideraient de ne pas y participer.

Des risques de faillite avérés.

“Orpea avertit également qu’en cas d’échec de la conciliation avec ses banques prêteuses, le groupe ne pourrait mettre en œuvre le plan de transformation présenté ce mardi. Une réunion est programmée autour du 1er décembre dans le cadre de ce processus.

Le marché avait d’ailleurs intégré en grande partie l’ampleur de cette restructuration financière massive avec une perte de plus de 90 % des cours de bourse.

Vous avez d’ailleurs là l’explication rationnelle à l’effondrement de l’action Orpea. Une dilution de 90 % c’est effectivement 90 % de valeur en moins, encore faut-il que le groupe puisse réussir à renégocier sa dette et ne mette pas la clef sous la porte.

Ce sont d’immenses chantiers qui sont ouverts par la nouvelle direction du groupe de maisons de retraite.

Source BFM Bourse ici

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