L’armée prépare les esprits à la possibilité de la guerre.

C’est le titre de cet article du Figaro.

“À bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, à quai dans le port de Toulon, Emmanuel Macron présidera une remise de décoration à des militaires de toutes les armées. Cette cérémonie, qui rendra hommage mercredi au courage des soldats en opérations, fait partie des rituels auxquels le président de la République, en tant que chef des armées, est rompu. Elle sera aussi le prélude à un discours du chef de l’État sur le contexte international et à la présentation de la nouvelle Revue nationale stratégique. Rédigée en urgence pour tirer des leçons du conflit en Ukraine, elle constitue une première étape avant les débats sur la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. En filigrane, elle prépare aussi les esprits à la possibilité de la guerre. «C’est un changement de mentalité qu’il faut réussir à produire», dit-on à l’Élysée.

Le document liste dix objectifs stratégiques pour la défense des intérêts français, du maintien de la crédibilité de la dissuasion jusqu’au renforcement de la résilience nationale. Le troisième objectif porte sur l’économie de guerre. S’il ne s’agit pas d’une « militarisation générale » : le chef de l’État voudrait faire prendre conscience que la sécurité est l’affaire de toute la nation. Le doublement du nombre de réservistes comme la généralisation du service national universel, sur lequel Emmanuel Macron a prévu de s’exprimer d’ici à la fin de l’année, participent du même esprit de défense”.

Quant aux armées, elles devront se préparer et « corriger leurs vulnérabilités », dit-on. « L’ambition stratégique de la France doit être réaffirmée au prisme de la fracturation de l’ordre mondial, notamment mise en évidence par la guerre en Ukraine », lit-on dans la version du texte consultée par Le Figaro. « Ce contexte questionne le modèle d’armée français actuel, conçu dans une logique principalement expéditionnaire. Ce modèle en 2030 devra fournir à la France les capacités de faire face à un éventuel retour d’un conflit interétatique de haute intensité et aux stratégies hybrides déployées par nos compétiteurs », y est-il écrit. Il reposera sur trois piliers: la dissuasion nucléaire, garante de la protection des intérêts vitaux de la France, des capacités conventionnelles, permettant une liberté de choix, et une mobilisation de la société, pour une «résilience mutuelle» armées-nation.

Résumons.

L’armée française (dont quelques généraux forts sympathiques mais un peu péteux passent à la télé pour ironiser sur la qualité de l’armée russe) n’est pas capable de tenir évidemment un conflit de forte intensité.

Nous n’avons que quelques jours de munitions, aucun stock, ni de minitions ni de matériel, et je ne parle même pas des hommes. Car si Poutine peut encore “mobiliser” des pauvres bougres, nous ce n’est même pas la peine.

Cela veut dire quoi de préparer les esprits ?

Il n’y a pas moins préparé que la France comme pays et nous serions bien collectivement incapables de partir à la guerre comme nos ancêtres de 14 qui sont allés se faire tailler en pièces dans les tranchées de Verdun. Sous la pluie. Dans le froid. Avec les rats. Dans la boue. Sous les obus et la mitraille. Morts par millions.

Je n’encense pas la guerre et je ne glorifie pas la mort.

En revanche, pour préparer les “esprits” à la guerre, notre mamamouchis du palais va avoir beaucoup de travail, parce que l’on part de loin.

De très loin même.

Bon, les parents, la fessée quand le petit est insupportable c’est interdit, mais par contre à 18 ans, faudra l’envoyer ramper sous les bombes russes…. Hahahahahaha.

Bon, les enfants, voui, il fait froid dans vos classes brrrrrr, on caille hein. Mes pauvres bichons vite du chauffage. Sinon à 18 ans, c’est direction les tranchées.

Bon, mes chéris, oui, c’est bien les jeux vidéos et l’abonnement Netflix, mais là faut partir à la guerre.

Sans oublier le classique désormais… Meuh c’est normal que tu déprimes, tu souffres d’anxiété climatique avec la petite Greta, mais t’inquiètes pas mon poussin, au bout de 15 jours dans les tranchées ukrainiennes, les angoisses climatiques s’estomperont bien vite.

Alors je veux bien que l’on prépare les esprits à la guerre, mais il va falloir à peu près changer tout le logiciel sociétal, et pour préparer à la guerre, il va falloir être plutôt chasseur que bouffeur de quinoa et de boulgour bio en vrac acheté chez Biocop. Je ne vous parle même pas de savoir si vous vous sentez vraiment garçon ou un peu fille, ou de l’idée de patriotisme qui est utile quand on doit aller se faire trouer la peau.

Je ne crois pas que la société y soit tout à fait prête à la… guerre !

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

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