Tuer son débiteur permet rarement d’obtenir le remboursement de la dette contractée, et même les mafieux le savent et préfèrent laisser vivre et “casser” quelques rotules pour motiver le créancier à trouver de l’argent plutôt que tuer le pauvre gus.

Entre la Grèce et l’Allemagne, c’est évidemment le même jeu, sauf que l’Allemagne prend régulièrement le risque d’aller le plus loin possible dans la “torture”, ce qui pourrait finir par tuer son patient grec.

“BRUXELLES/ATHÈNES, 9 mai (Reuters) – Les ministres des Finances de la zone euro ont fait lundi un petit pas vers un allègement de la dette grecque et ont formulé l’espoir qu’un accord permettant de débloquer une nouvelle tranche d’aide soit conclu lors de leur prochaine réunion, le 24 mai.

Les discussions, qui devraient porter sur une limitation du service de la dette à 15 % du produit intérieur brut (PIB),
progressent malgré l’opposition de l’Allemagne, hostile au principe d’un aménagement…”

Service de la dette à 15 % du PIB !

À titre de comparaison, la France paie actuellement environ 50 milliards d’euros par an d’intérêts donc de “service de la dette”.

Si nous devions payer 15 % du PIB, cela représenterait pour notre pays 300 milliards d’euros, or 300 milliards d’euros c’est la totalité du budget de l’État… Autant dire qu’il est illusoire de demander plus à la Grèce.

Encore une fois, il ne s’agit ni de justice, ni d’humanisme, ni même de posture morale. D’un strict point de vue financier et économique, la Grèce est en faillite depuis bien longtemps.

Le problème c’est que personne ne veut le reconnaître car il faudrait à ce moment-là encaisser les pertes ! Et personne ne veut admettre les pertes et montrer au monde entier que tous les comptes publics reposent sur des montagnes de mensonges.

Charles SANNAT

Source Boursorama ici

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