Ce n’est pas la plus connue des agences de notation. Il y a même de forte chance que vous n’en n’ayez jamais entendu parler.

Il s’agit de l’agence Scope Rating.

C’est une agence de notation allemande dont le siège est à Berlin.

Je dis, ça, je ne dis rien… mais je n’en pense pas moins sur le pays d’Olaf-grosse-baffe. D’ailleurs l’Allemagne c’est vachement bien. Je suis allé voir comment cela fonctionnait cet été, et il n’y a pas à dire, cela marche nettement mieux que chez nous. C’est perceptible dès que l’on passe la frontière. Bref, reprenons.

Pour l’agence Scope Rating, “la hausse des coûts d’emprunt et de la dette limitera la marge de manœuvre du prochain gouvernement, qui devra améliorer de 2 % du PIB le solde primaire pour rester dans la limite des 3 % de déficit définie par les règles de Maastricht .

La ligne économique de l’Italie pour les cinq prochaines années est tracée par une analyse de Scope Ratings, dans laquelle le ratio dette/PIB devrait tomber à environ 146% en 2022, contre 150% en 2021, grâce à une croissance économique réelle d’environ +3,2% malgré les effets de la crise énergétique.

À partir de l’année prochaine, cependant, le scénario pourrait changer car les taux d’emprunt ” ont fortement augmenté au cours des 12 derniers mois “, le rendement des obligations d’État sur 10 ans passant de 0,6 % à l’été 2021 à plus de 4,5 %, des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis 2013. Le spread avec les bunds allemands, a augmenté d’environ 100 points de base depuis janvier pour atteindre 250 pb, les dépenses d’intérêt de l’Italie passant à environ 4 % du PIB cette année, contre 3,6 % en 2021, soit plus de 10 milliards d’euros, à environ 75 milliards d’euros”.

Si les coûts de financement se stabilisent aux niveaux actuels, les paiements annuels d’intérêts seront de 20 à 25 milliards d’euros plus élevés en 2026-27 qu’en 2021. Cela se produira même si l’impact sera atténué par la structure favorable de la dette italienne, compte tenu de sa longue échéance moyenne de plus de sept ans.

Par conséquent, expliquent Alvise Lennkh-Yunus, directeur exécutif, et Giulia Branz, analyste principale, “un retour rapide à un excédent primaire élevé d’au moins 1 % du PIB sera nécessaire pour que l’Italie maintienne le déficit nominal dans la limite du seuil de Maastricht de 3 % du PIB”.

En gros ce qu’il faut comprendre c’est que dans tous les cas la charge de la dette va augmenter pour l’Italie et qu’il faudra que l’Italie enregistre un excédent budgétaire encore plus important pour respecter les critères de Maastricht.

Il n’y a quand même qu’une agence de notation allemande pour croire encore dans la fiction des critères de Maastricht.

Quoi que non, même eux n’y croient plus.

Tenez, lisez !

“Scope s’attend à ce qu'”une version modifiée des règles redevienne contraignante à partir de 2024”, soulignant que “le respect de la limite de déficit est important pour l’évaluation future de la viabilité de la dette”.

En gros pour le moment c’est suspendu cette histoire de critères, ils reviendront vers 2024 (ou pas) et on n’en connaît pas encore les contours qui feront l’objet d’âpres négociations entre la vertueuse Allemagne et le reste de l’Europe !

Charles SANNAT

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