La start-up française bat un record, celui de levée de fonds et de valeur pour une jeune entreprise. Nous pouvons évidemment nous en féliciter, mais au-delà cela montre la vitesse de mutation également de nos modèles économiques.
Dépassés les taxis par Uber,
dépassées les banques par le crowfunding,
dépassés les hôtels par Airbnb et la liste peut se poursuivre ainsi indéfiniment.
C’est une mutation globale de nos modes de production, de travail, de consommation et encore, vous n’avez pas vu la révolution robotique à l’oeuvre et pourtant elle vient déjà de commencer.
Charles SANNAT
Le site français de covoiturage BlaBlaCar a annoncé, jeudi, avoir levé 200 millions de dollars (177 millions d’euros), un montant record pour une start-up française.
La secrétaire d’État chargée du Numérique, Axelle Lemaire a félicité la start-up française BlaBlacar pour être rentrée dans le club fermé des “licornes” (les jeunes pousses non cotées qui valent plus d’un milliard de dollars).
La somme collectée, auprès notamment des fonds d’investissement américains Insight Venture Partners et Lead Edge et du suédois Vostok New Ventures atteint 200 millions de dollars ce qui permet à la société d’être valorisée à 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros).
Créée en 2006 sous le nom de covoiturage.fr, la jeune pousse basée à Paris revendique déjà plus de 20 millions de membres dans 19 pays séduits par ce mode de transport économe. Son système consiste à mettre en relation des automobilistes proposant des trajets et des voyageurs, une partie de la somme revient au site jouant le rôle d’intermédiaire.
En Russie, le système fonctionne depuis 2014 et est gratuit. “A partir de 2016, on va vraiment mettre les voiles vers l’Asie”, annonce Nicolas Brusson, un des fondateurs de la start-up. “Aujourd’hui quand on voit comment on marche en Russie, en Turquie, en Inde ou en Europe, je me dis qu’il n’y a pas vraiment de raisons pour que cela ne soit pas le cas en Asie”, espère-t-il.