Je vous livre ici la traduction de cette page du site de la BRI qui est le résumé d’un dossier qu’elle vient de publier sur les “warning indicators”, qui sont les indicateurs d’alerte qui sont passés au rouge vif dans plusieurs pays et pas des moindres !

Charles SANNAT

La BRI a analysé et surveillé les indicateurs d’alerte précoces relatifs aux difficultés bancaires nationales. Ces indicateurs mesurent la surchauffe des marchés financiers et signalent les difficultés bancaires potentielles à moyen terme. Ils sont calibrés en fonction du rapport signal/bruit, défini grosso modo comme le rapport entre les épisodes historiques correctement prédits et les fausses alarmes. (Bon là, c’est très technique et difficilement traduisible plus clairement par mes soins).

Le tableau A présente trois indicateurs, mesurés dans la plupart des cas à partir du troisième trimestre 2015. Le premier est l’écart entre le ratio du crédit par rapport au PIB et sa tendance à long terme (première colonne). Le second est l’écart entre l’indice des prix de l’immobilier résidentiel et sa tendance à long terme (deuxième colonne). La dernière est la différence entre le ratio du service de la dette (DSR) et sa moyenne dans le temps. Estimée selon deux hypothèses différentes (troisième et quatrième colonnes) : l’une avec les taux d’intérêt actuels, l’autre à des taux supérieurs de 250 points de base (+2,5 % par rapport aux taux actuels). Fait important, cette deuxième estimation suppose une répercussion immédiate et intégrale (100 %) des variations des taux d’intérêt dans les crédits octroyés. Elle ne tient pas compte du fait que de nombreux contrats d’emprunt sont fondés sur des taux fixes et qu’ils ne sont pas réévalués immédiatement. Elle ne reflète pas non plus la façon dont les emprunteurs et les prêteurs réagiraient aux fluctuations des taux d’intérêt en modifiant les échéances de la dette, en remboursant leurs obligations ou d’autres mesures. En tant que tel, ils surestiment l’impact.

Les trois indicateurs suggèrent que le risque de tensions bancaires reste élevé dans un certain nombre d’économies et de régions. C’est notamment le cas du Canada, de la Chine et de la Turquie, où les écarts entre le crédit et le PIB sont supérieurs à 10 %. Il en va de même pour un groupe d’économies asiatiques (Hong Kong, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande). L’indicateur pour le Brésil, après avoir été constamment au-dessus de ce seuil pendant un certain temps, à 9,9 %, est juste en dessous de ce niveau.

Par le passé, deux tiers de tous les pays au-dessus de ce seuil ont été touchés par de graves tensions bancaires au cours des trois années suivantes.

Source BRI ici

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