Je vais beaucoup vous parler de résilience ces prochains jours, et la raison est simple. Il ne sert à rien de couiner ou de se plaindre face aux changements qui s’imposent à nous. Nous pouvons les discuter politiquement pour autant que l’on nous en laisse le choix, ce qui n’est pas évident vous en conviendrez lorsque l’on souhaite exprimer une voix un peu différente ou des nuances aussi bien sur la vaccination que sur la Russie. C’est tout de suite les anathèmes. Nous pouvons surtout nous préparer et nous adapter.
Si nous manquons d’eau, il faut organiser le stockage de l’eau ! Le stockage peut largement être sous-terrain ! Nous sommes capables de stocker des milliards de mètres cubes de gaz sous pression, alors un peu d’eau; depuis les Romains nous savons l’acheminer et la stocker. On peut discuter des moyens, mais augmenter nos réserves en eau serait sans doute une bonne option.
Si nous manquons de production alimentaire, alors nous pourrions effectivement rendre prioritaire la production à des fins alimentaires en opposition à la production des agro-carburants, comme l’éthanol en France qui de surcroit est vendu pas cher et avec moins de taxes alors qu’il retire des surfaces pour la consommation humaine.
Il faut donc s’adapter.
La résilience, c’est l’adaptation.
En France on ne s’adapte collectivement que toujours trop peu et bien trop tard.
En Allemagne, on déroule des plans avec généralement plus d’efficacité et parfois aussi plus d’anticipation.
C’est le cas avec cette politique agricole allemande “du grain dans l’assiette”.
Le grain doit être dans l’assiette
“La ministre de l’Environnement, Steffi Lemke, veut que plus aucun aliment ne soit transformé en biocarburants d’ici 2030. Que cela réussisse ne dépend pas seulement d’elle.
Lorsque les ministres de l’agriculture des pays du G-7 se sont réunis à Stuttgart le week-end dernier pour discuter de la situation alimentaire mondiale, le thème des biocarburants a également joué un rôle. Le fait que dans des pays comme l’Allemagne des quantités importantes de colza, de maïs et d’autres produits agricoles ne soient pas transformés en denrées alimentaires mais en biocarburants pour les voitures suscite de plus en plus de critiques depuis le début de la guerre d’Ukraine. Il est vrai que les émissions de CO 2 dans le secteur des transports peuvent être réduites de cette manière. Mais à une époque où les pays les plus pauvres attendent en vain des livraisons de nourriture en provenance d’Ukraine ou d’Inde, par exemple, l’utilisation des biocarburants ne se justifie que difficilement.
Les choses bougent maintenant en Allemagne. Comme on le sait dans les cercles gouvernementaux, le ministère de l’Environnement de Steffi Lemke (les Verts) a élaboré un plan de sortie qui prévoit une réduction progressive de la part des soi-disant agrocarburants. D’ici 2030, les terres arables ne devraient plus être utilisées pour la production de biocarburants. Lemke a justifié cette étape par la menace de famine et d’augmentations drastiques des prix de la nourriture à la suite de la guerre. Dans l’optique de la protection du climat, elle veut créer des incitations pour que les compagnies pétrolières puissent atteindre leurs objectifs de réduction de CO 2 par d’autres moyens plus durables”.
La crise alimentaire va être tellement importante, que les agro-carburants vivent sans doute leurs derniers instants, et il se pourrait que leur agonie soit de bien courte durée tant l’alimentation humaine prendra le dessus à très court terme dans l’ordre des priorités.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source FAZ.de ici
non sens écologique ou de plus ils ne doivent pas lésiner sur engrais/pesticides. Un sol qui sera rapidement flingué.
Énorme hypocrisie des Allemands champions des methaniseurs alimenté au maïs sur des terres agricoles destinés à l’alimentation initialement.
Ci-dessous mon commentaire sur RT sur un sujet connexe :
“Personnellement, je cherche à me positionner par mon comportement comme un défenseur de la création.
A ce titre, je pense que la défense de celle-ci passe par la protection des espaces naturels et de la biodiversité.
La lutte contre la déforestation est à ce titre essentielle et la mise en culture des terres arables devrait à cet égard n’être faite qu’avec d’infinies précautions.
Les hydrocarbures pétro-gaziers ne devraient être utilisés que pour des usages nobles où ils sont irremplaçables ( petit matériel agricole pour petites exploitations céréalières par exemple) et non pour des usages futiles (transport par avion de tulipes issues de plantations irriguées situées en Afrique par exemple).
Les “bio carburants” sont également un type d’abberation auquel je me refuse à recourir.
Je me refuse également à m’affilier à toutes ces sectes écologistes et à leur enfer pavé de bonnes intentions …
Est ce que tous nos gouvernements passés n’ont pas compris que l’essentiel pour un pays est d’assurer l’autosuffisance alimentaire? être dépendant des autres pour se nourrir est très dangereux. En France , vu la géographie le climat et le savoir faire acquis depuis de nombreux siècles, nous ne devrions pas avoir de problèmes. la “pénurie” est voulue par les uns, subie par les autres…
Bonjour,
Le grain directement dans l’assiette supposerait d’arrêter la viande. Hyper consommatrice de grains et d’eau. Et également d’énergie pour les multiples transports et transformation.
Ça ne fait pas plaisir, mais c’est une réalité
J’ai du mal à croire que la famine puisse arriver chez nous. Dans certains pays fort dépendants oui, mais pas en nos contrées tempérées, équipées et expérimentées.
Supprimer les espaces dédiés à la production de bio-carburants alors que nous allons être ‘serrés’ suite aux stupides sanctions anti-russes! Cela me semble contreproductif.
Pourquoi ne pas concilier les deux voies: cultures alimentaires et cultures pour biocarburants. Il y a assez d’espace chez nous pour cela d’autant que certaines cultures pour biocarburants peuvent se contenter de terres pauvres comme par exemple le chanvre (lequel a aussi d’autres débouchés que les biocarburants).
Dans ces annonces fracassantes et radicales tous azimuts qu’elles soient chez les verts allemands ou chez les autres, le manque de réflexion, de vision et de dosage des besoins est consternant.
C’est quand même incroyable….en arriver là !
“Beuuuh on va plus faire de biocarburants, car il faut manger avant” !
Sans déconner, ….
Instruction et intelligence…sont vraiment 2 choses différentes… Tant il est évident que les biocarburants sont une insulte à dieu, à la nature, à la magnificence du vivant..(rayer la mention inutile)
(Ils pourraient se justifier uniquement à des fin agricoles (tracteur) et en absence d’utilisation d’autres fossiles).
….
Charles attention au poncifs trop simples… stocker de l’eau…oui très bien pour votre jardin…
Stocker de l’eau à l’échelle du pays….et bien ça n’a pas grand sens, car des réservoirs dans un désert … quel bel avenir.
Tout est lié.
Les réservoirs existent, ça s’appelle des nappes phréatiques.
C’est gratuit.
Mais sans forêt (écoulement le long des racines) pas de remplissage.
Hors les forêts meurent (voir par exemple les êtres dans le Jura, les conifères dans les Alpes…)
Donc tout est bouclé…. soit on change de manière très radicale, on priorise le vivant avant tout (Même si je n’ai jamais écouté Greta, ça doit être le sens de son discourt qui vous effraye tant), soit on se veut les plus malins avec des solutions technologiques toujours plus débiles…et on s’entretuera bientôt dans la joie, mais en possédant de l’or et une voiture de collection….
🙂
Enfin du pragmatisme ! Comment avons-nous pu arriver à cette situation sans qu’une voix ne s’élève. Manger ou conduire, il faudra choisir !
Nos journalistes sont affligeants d’ignorance et il m’arrive souvent d’intervenir auprès de nos grands média pour rectifier et essayer de les enseigner . La réponse automatique et laconique à mes mails est : “Nous vous remercions de vos remarques et nous en tiendrons compte”
Ils sont capables de faire la promotion du miraculeux bioéthanol 2 fois moins coûteux , la solution miracle pour réduire sa facture carburant et dans la seconde qui suit, ils vont vous faire pleurer sur la pénurie de blé et de sucre qui entraîne une hausse de la baguette ou des pâtes. Oubliant que l’éthanol provient du blé, du maïs ou de la betterave. De plus ils donnent l’impression qu’il y aura de l’éthanol pour tous.
Se poseraient-ils des questions sur le différentiel de prix bio-éthanol/ essence ? Que non ! Or, c’est l’exonération de TICPE qui amène à ce prix; Donc c’est la collectivité qui finance cet avantage dont profite les heureux adeptes de l’éthanol.
De même pour la pénurie d’huile, qui précisera que dans le gasoil routier ou agricole (GNR) est incorporé 7 d’huile végétale qui peut être du tournesol mais essentiellement du colza ou de l’ huile de palme. Comment ne pas faire le parallèle avec la pénurie d’huile ?
Parlons de la méthanisation , nouveau mirage, alors que les Allemands, très en pointe sur cette production commencent à se poser des questions, les Français seraient prêts à compenser le déficit du gaz Russe par de gros investissements dans cette méthanisation qui, une fois de plus vient concurrencer les productions alimentaires tout en ayant un bilan négatif sur la production de matière organique tant nécessaire à nos sols “dits” en perdition…
Le niveau de réflexion, dans ce domaine comme ailleurs est niveau zéro et ce n’est pas dans les écoles qu’on va apprendre à faire la cohérence.
Le drame de nos générations est la perte totale du bon sens sacrifié à la cause environnementale complétement dévoyée.
La culture pour le bio carburant est un non sens: efficacité énergétique moindre, utilisation dans des moteurs non conçus pour fonctionner à l’alcool, perte financière pour l’état, famine, pollution des sols, de l’eau, augmentation des volumes à transporter…. Le pire c’est que c’est imposé: vous avez entre 5 et 10% d’éthanol que vous ne pouvez pas éviter à la pompe….
Trop vieux pour apprendre à monter à cheval… Je garde mon “vieux” diesel !
J’ai vu un reportage intéressant. Un ingénieur français installé en Espagne a créé une structure industrielle permettant de fabriquer du pétrole: culture de bactéries et récupération du CO² d’une usine. Il fait en qqs mois ce que la nature fait en qqs millions d’années… ça laisse rêveur. La société américaine Exxon s’intéresse au projet…. Scientifiquement, ça a l’air de tenir la route. Est-ce réaliste ? Les politiques y ont ils mis leur nez ??!
Du grunde tout craché.
feu ma grand-mère me racontait quand j’étais petit, qu’il n’y avait pas un terrain vague, un bas coté de la route qui n’était cultivé avec des légumes par les habitants du coin. Elle se désespérait en voyant les rond-points bétonés, les bords de route en friche. Ce sont des surfaces potentielles qui pourraient etre incitées à la culture des particuliers.
Si nous allons vers le tiers monde, la viande sera rare, avoir un animal de ferme sera un luxe, nous seront végétariens et de nouveau chasseurs cueilleurs, mais le territoire de chasse sera très disputé
Je suis toujours atterré par certains commentaires, qui sont pires que ceux qui provoquent les pénuries, ceux qui en profitent pour faire passer leur idéologie.
L’histoire des bio-carburants est principalement financière et très peu écolo. Le Brésil, premier producteur de bio éthanol est le pays le plus en avance sur la production et l’utilisation de ces carburants, suivi comme par hasard par les USA.
Donc les USA en créant puis alimentant la guerre en Ukraine, empêchent l’exportation des céréales en Europe, fait raréfier l’exportation du gaz et du pétrole russes, pour pouvoir nous rendre dépendant en énergie et en alimentation des Etats unis; Ceux-ci vont certainement nous proposer à prix exorbitants, des carburants, du gaz, de l’éthanol et du blé.
Greta où es tu ?
Ah, oui ! sur ton compte bancaire quelque part de discret…
Juste un détail sur lequel je ne suis pas d’accord avec Charles, pour l’instant, les agro-carburants (qui n’ont rien de bio), n’ont pas d’incidence sur la production de céréales. Le processus de fabrication de l’éthanol s’intègre dans la chaîne de production de transformation des céréales (bien sur on ne peut éviter les magouilleurs).
Mais si le nombre d’utilisateurs augmente ou si les conditions économiques nous y contraignent, cela pourrait changer. Ce n’est donc pas la solution idéale. Mais qui la possède cette solution?
Le stockage artificiel de l’eau à grande échelle ne serait pas seulement mettre un pansement sur une jambe de bois . Ce serait y mettre carrément le feu. Pour plus d’informations sur l’importance des forêts , des prairies , de la matière organique dans un sol vivant pour les cultures , écouter par exemple et entre autre, l’hydrologue Emma Haziza.
@belibaste , effectivement le bio carburant pourrait venir de terres pauvres avec du chanvre , mais en Moselle, les paysans utilisent 80 hectares pour une unité de production, sur une terre riche et font du mais , avec d d’autres aberrations techniques . Je pense que tout est fausse , car les subventions de l ‘ue doivent subventionner à mort le mais et certainement à la clé haut rendement nécessaires. La vision europeene agricole ne correspond à aucun critère sensé, et puis , ces technocrates ont toujours raison sur tout .On ne pourra jamais rien tirer de ces pseudo elites dont l ‘incompétence est notoire . Enfin , il doit y avoir un merdier dans leur tête que j ‘aimerais pas y habiter .
Je reprends vos mots : “Ces changements qui s’imposent à nous” et puis “La résilience, c’est l’adaptation”. Ces deux formules suggèrent une situation inéluctable et définitive. Or, vous affirmez par ailleurs, et vous avez raison, que quand tout le monde pense pareil, on ne pense plus ! Ces changements qui s’imposent à nous (mais qui donc les impose ?) sont objectivement contestables. Les causes humaines des changements climatiques sont déniées par des gens sérieux, cependant bâillonnés – changements climatiques par ailleurs réguliers dans l’Histoire – mais il est interdit de penser… Un modèle économique plus respectueux de la nature est indispensable, comme est obligatoire la fin des transports inutiles de fraises du Chili en décembre ; nous sommes bien d’accord là-dessus.
Mais pas sur l’impératif d’adaptation à n’importe quoi : Soljenitsyne a relaté qu’il y eut des mariages et des naissances au goulag mais je préfère lutter farouchement contre leur existence plutôt que m’adapter à leurs horreurs !
Une part considérable de nos malheurs proviennent de décisions humaines et je vous suis totalement quand vous les dénoncez. Dès lors, nous ne devons pas nous y adapter car c’est justement le but poursuivi, la soumission.
Le mal progresse sur le terrain abandonné par le bien.
connerie : le bio ethanol de 2eme et 3 eme generation utilise plus de surface agricole direct , ce sont des dechet / coppeau de bois etc etc
il y a plusieurs siècles, les anciens réfléchissaient davantage avant d’utiliser leurs terres. Il fallait beaucoup de terres pour nourrir les chevaux qui étaient si utiles pour les déplacements. Il fallait des terres pour le bois pour se chauffer, cuire la nourriture, etc. Alors on ne mangeait pas de la viande tous les jours …Nous devrions nous inspirer davantage de la sagesse dans anciens !
Et si c’était juste parce que les états ne gagnent pas assez de taxes avec ces carburants bio. On n’est plus à un cynisme près, ces derniers temps…
Mort de rire… On sait très bien que lorsque les écolos voient moins de fric venir même le charbon ne pollue pas et fait disparaître le “richofeman klimatik”….
Il faut un cheval pour cultiver 10 ha, et un ha de foin plus un ha d’avoine pour le nourrir à l’année. 20% immobilisés pour lui.
Avec un ha de colza trituré, un tracteur cultivera les mêmes 10 ha. 10% consacrés seulement.
Arrêtez de bêler contre les biocarburants, ils sont deux fois plus rentables que le cheval !
Oui stocker de l’eau !!
J’habite dans l’ain sur une des plus grande nappe phréatique de France et alimentée par un forage de plus de 55 ans. Mais ces 10 dernières années, le niveau de la nappe descend toujours plus bas… La raison, l’agriculture qui pompe toujours plus d’eau pour la gaspiller à arroser le maïs. Et depuis 3 ans ils se mettent tous à arroser aussi le blé. Aux fous ! Ca ne s’arrêtera que lorsque a nappe sera sèche. Des millions de m3 dilapidés qu’il faudra des dizaines d’années à récupérer.
Les puits historiques des villages se retrouvent taris. Le prix de l’eau “de ville” s’envole à cause des travaux d’interconnexion pharaoniques assèchant aussi les villages voisins. Quand l’eau sort du robinet elle a parcouru 100 km de tuyauterie et est infecte et chlorés pour limiter la prolifération bactérienne.
Alors ici j’ai oublié les vacances et autres joyeux claquages et fumages de pognon inutiles, et j’ai fait un énorme stockage enterré (20 m3) et la collecte de l’eau de pluie pour vivre. L’eau pour les 100 prochaines années…
Vous pouvez poursuivre collectivement le délire (de toutes façons inarrêtable) jusqu’à son point terminal.
Le problème est collectif, mais la solution sera individuelle. Tenez-vous le pour dit !!
Östpolitik !
Bravo Schröder !
Bravo Angela !
Bravo Die Grünen ! (les Verts ! = arrêter le nucléaire !…. Dansez maintenant ! ..) ….
Pendant 30-40 ans, ils ont bien fait le jeu de ces “gentils amis” russes …..;; les Goths de l’Est; Ostrogoths ;->)….
Vladimir en rigole (les ukrainiens, beaucoup moins ! …) et se croit tout permis;
Quel beau piège ça a été . Incultes, au pays de Faust, ils ont vendu leur âme au Diable ! …. Tout ça sur fond de Wagner; ça ne s’invente pas.
Après Faust, la Damnation de Faust ? ….
A suivre.
“Faire feu de tout bois !”
Ça me rappelle un voyage en Roumanie il y a 50 ans : on voyait des pauvres vieilles femmes qui faisaient brouter leur vache au bord des routes, pendant que des sbires de Ceaucescu se baladaient dans tout le pays dans des Mercedes 290 avec chauffeur.