L’erreur d’analyse actuelle consiste à croire qu’il n’y a qu’un seul taux d’inflation alors qu’en réalité l’inflation touche de manière très différenciée nos concitoyens bien évidemment en fonction de leur catégorie et de leurs habitudes ou obligations de consommation.
Celui qui habite à la campagne et sans transport en commun ne subit pas la même inflation avec la hausse des carburants.
Celui qui a une chaudière au gaz ce n’est pas la même inflation que pour celui qui a des convecteurs électriques.
Celui qui habite une passoire thermique n’a pas la même inflation que celui qui habite un logement neuf.
Inflation : qui sont les consommateurs les plus impactés ?
Enfin, cette idée commence à infuser et c’est indispensable si nous voulons que les politiques d’aides soient efficaces et tournées vers ceux qui en ont objectivement besoin ! Sans indicateurs pertinents l’action publique est forcément vouée à l’échec !
“Une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée jeudi 17 mars, conclut que la classe moyenne est la plus touchée par l’inflation. Cette dernière pourrait atteindre un niveau record, selon la Banque de France.
A ce sujet, l’hebdomadaire rapporte une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée jeudi 17 mars. Celle-ci conclut que la classe moyenne pourrait être la plus touchée par cette hausse fulgurante du coût de la vie”.
C’est exactement ce type d’approche que j’évoquais dans cette vidéo consacrée à l’inflation avec deux taux, celui de la campagne et celui des villes !
“Car, tandis que les classes les plus défavorisées ont bénéficié, notamment, de l’indemnité inflation de 100 euros, et que les plus aisées sont en capacité d’amortir une inflation importante, les classes moyennes, entre les deux, accusent le coup.
L’étude nous apprend aussi que les ménages ruraux seraient plus touchés que les ménages urbains (3,8 % contre 3,4 %). Par exemple, à Paris, l’inflation, qui atteint 3 %, serait moindre par rapport au reste du territoire.
« Les ruraux qui sont souvent éloignés de leur lieu de travail sont plus dépendants de la voiture. Ils sont les plus touchés par la hausse des prix du carburant notamment » , a ainsi analysé Philippe Crevel, spécialiste des questions macroéconomiques et directeur du Cercle de l’épargne, à nos confrères.”
Il faut donc définir plusieurs indicateurs d’inflation en fonction de la classe de revenu et des lieux d’habitation et fixer les aides en fonction de critères d’analyse beaucoup plus fins que nous avons les moyens de faire aujourd’hui.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Boursorama.com ici
Pour faire du sociale!!! il faut créer de la RICHESSE!!! La France est en faillite!!! Le temps que le plan se termine, on distribue quelques cacahuètes à la plèbe, aux manants….
Il faudrait aussi distinguer l’inflation de ce qui indispensable pour vivre décemment qui doit se refléter dans les salaires, de l’inflation du superflu pour lequel on peut diminuer sa consommation sans mettre en danger sa subsistance.
Il faut d’ailleurs aussi conscientiser la population que la défense du climat et la préparation à la fin de l’existence d’énergies fossiles bon marché imposera forcément de se passer d’une partie du superflu
Balivernes et billevesées.
J’ai un amis célibataire extrêmement cartésien trop peut être, qui depuis longtemps déjà s’était fait une liste de produits de consommation pour une période de 2 mois avec une constante budgétaire de 100€.
Il me raconte que sa dernière récolte de chasseur cueilleur de supermarchés l’a anéanti.
Surprise à la caisse, 139€ pour les mêmes produits qu’il chargeait rituellement dans son cady.
Changement d’herbage ravi les veaux, il chassera ailleurs, m’as t’il dit.
Si on commençait par ramener le gazole (par exemple) de 1,91€ à 1,21€ comme il y a qqs mois, on en serait pas là. Pour cela bien sûr, il faudrait ramener le train de vie de l’état à de justes proportions, et arrêter certain type de “social” que tout le monde connait.
Mais voilà, on taxe à outrance, on jette l’argent par les fenêtres, et on lance qqs miettes aux gueux à qui on reproche toujours de n’être jamais contents !
Maintenant que la Commission d’Ursula a transmis à Paris son plan d’austerité nous savons de quoi sera fait notre avenir pour les dix prochaines années : rembourser la Dette !
Il faudrait aussi/surtout avoir un indicateur donnant l’inflation pour les produits/services indispensables pour vivre dignement.
C’est-à-dire la nourriture, le logement, l’énergie, un minimum de loisirs, etc.
Et ce “panier minimum”, il est très différent selon la composition du foyer !
Cela n’empêche pas d’avoir des indicateurs ville/campagne, encore que ce soit un peu plus difficile et artificiel car il y a une palette continue entre un appartement au centre de Paris et le maison perdue sur le plateau des Causses.
Comme certainement beaucoup de retraités, j’ai en effet constaté cette différence : je suis à mi-temps urbain et rural. Classe moyenne, résidence principale et secondaire, si, en ville, je suis sollicité par les loisirs, leur coût est largement compensé par l’offre des transports publiques, la suppression de la taxe d’habitation… à la campagne c’est l’obligation de la voiture pour tout achat (je suis, par choix, au milieu des betteraves), la taxe d’habitation plein pot et l’envol de la taxe foncière. J’ai du me résoudre à prendre le train, la voiture ne sert que pour les derniers km. Seule consolation, c’est une modeste participation à mon empreinte carbone !
Oui exact.
Mais……la nourriture se trouve à la campagne.
Dans mon coin, on voit partout des pancartes :
Fraises, pommes, noix, oeufs, poulets, pommes de terre,…..en cas de très forte hausse des prix en magasins, on pourra aller acheter local et bio pour un prix inférieur.
En cas de pénurie on trouvera aussi de quoi manger. Bon courage aux citadins !
Bonjour Charles,
Bonne analyse, quelques précisions cependant.
Chauffage:
Les aides, on voit bien que ce sont les entreprises qui les vendent qui en profite le plus.
En effet, en fonction du ROI, le prix est ajusté…à la hausse. quant à moi, j’ai eu la visite d’une société pour vendre une super chaudière (j’étais proprio à l’époque), avec une économie de 50 % sur ma consommation annuelle. Ouaip !
J’ai repris leur calcul (en leur présence, ayant une chaudière gaz de 30 ans d’age). Mon point mort se situait à 10 ans. En admettant que la nouvelle chaudière ne tombe pas en panne car la garantie était de 2 ans. (prix de la nouvelle chaudière 10 K€, quand même !)
Question: avez-vous vu une nouvelle chaudière qui tienne 10 ans , sans tomber en panne en admettant que les pièces détachées se fassent toujours (sinon changement de la chaudière) ?
Réflexion du vendeur: “vous ne consommez pas assez !”. C’est sûr quand on est prêt de ses comptes, on ajuste au millimètre la chauffe de sa maison. (je vous fais grâce de la mécanique mise en œuvre)
Les voitures, vous avez raison, mais au niveau global, nous n’y sommes pas encore. Pour le moment je constate une augmentation des véhicules en panne sur le bord de la route, des véhicules qui fument comme jamais, des conducteur qui lève le pied pour économiser la consommation de carburant. Tout cela ne durera pas, nous le savons tous, et sur le point d’aboutissement vous avez raison.
Bref, dans très peu de temps, nous aurons (même à 15 K€/mois de salaire), des ruptures d’appro, car ceux qui produisent ne le pourront plus (arrêt d’activité, production réduite, etc…)
On le voit, la situation, je le pense va considérablement évoluer en économie de guerre.(cela n’avait-il pas été évoqué par notre président ?)
Un clin d’œil cependant (faut rester positif), cela va devenir extrêmement couteux pour les contrôles de vitesse (moins de véhicule, ceux qui roule, et bien, il roule lentement).
L’état a eu raison (pour une fois) de refiler une partie (la plus couteuse) à des boites privées (voitures banalisées), car çà va leur couter un ‘pognon de dingue’ pour amortir le matériel.
Reste à savoir, qu’elle va être à ce moment, leur éthique sur le sujet.
Bien à vous tous
Alain a raison, il n’en reste pas moins que ces arbitrages s’imposent davantage aux plus faibles revenus qui, en réalité, n’ont pas le choix.
Il faudrait donc définir ce que revêt l’expression “pouvoir d’achat” quel est ce fameux pouvoir où s’arrête-t-il ?
Il demeure que ces coupes dans les dépenses, qui s’imposent plus aux uns qu’aux autres auront des conséquences sur l’économie par la baisse de consommation globale.
Il nous est rabaché que la vertueuse économie verte sera ce relais créateur de nouveaux emplois générés par la récupération, le recyclage ou l’agriculture biologique.
Mais deux questions : Le niveau de rémunération de ces emplois et leur attractivité ?
Qui est prêt à arracher les mauvaises herbes dans les espaces publics, dans les champs, sur les voies ferrées?
Est-ce même une question de tarif ? Comment ne pas deviner d’où viendront les candidats ? Pas de chez nous…
Oui mais les ruraux St moins touchés par l’inflation alimentaire.,ce qui n’est pas négligeable non plud6
Je pense que chacun doit se dire qu’on est en guerre, comment préparer sa famille à vivre sans être approvisionner. Le stock n’est plus une option.
L’inflation arrange bien les états dispendieux puique plus le prix est haut plus les rentrées d’argent sont conséquentes.
Nous ne sommes pas près d’en voir le bout puisque plus on passe à la caisse plus la dette augmente.
Il y a 50 ans fallait surtout pas se tourner vers le chauffage électrique, trop coûteux donc on s’est tourné vers le fioul tellement économique puis le fioul est devenu inabordable et on s’est tourné vers le chauffage au gaz beaucoup plus rentable, puis toutes les énergies se valant on s’est tourné vers les poêles à pellets et maintenant on nous dit qu’il faut privilégier l’energie nucléaire donc les chaudières aérothermie ou géothermie donc l’électricité.
Donc on revient au point 0
Elle a bon dos la préservation de la planète en attendant il y en a qui s’en mette plein les poches.
Élémentaire dirait mon cher Watson qui doit se retourner dans sa tombe.
@James
Ma chaudiere a 27 ans, ce qui a deplu à un chauffagiste qui a discretement cassé la cellule dans l’espoir de me vendre une chaudiere.
Comportement tres frequent chez les garagistes qui “inventent” souvent des pannes….
En fait, il y a une inflation par produit et une inflation moyenne à chacun selon que vous faîtes votre panier. Alors à chacun de faire son panier et calculer son inflation !
Je mange toujours pour le même prix de viande, plus elle renchérit, moins j’en mange en quantité et j’apprends même que c’est meilleure pour la santé ; au final, avec moins de pathologies, à inflation égale, je me porte mieux !
On peut multiplier les syllogismes à l’infini…..
Un rural va évidemment consommer plus d’essence pour se rendre au travail mais également consommer plus de gaz pour chauffer son pavillon (comparé à celui qui vit en appartement..