Cette histoire de guerre en Ukraine est en train d’apparaître de plus en plus pour ce qu’elle est, un immense prétexte également à une guerre du gaz, avec pour cible les Etats-Unis et la Russie qui se disputent le marché européen, enfin d’Europe de l’Ouest du gaz.
N’imaginez pas que cela soit anodin.
Pour les Etats-Unis, dont le système monétaire est basé sur le pétrodollar, il faut assurer la force du dollar. Pour assurer la force du dollar il faut que le dollar serve de monnaie d’échange dans les “gros échanges”, et les gros échanges c’est l’énergie. Historiquement le pétrole était échangé en dollar notamment le pétrole du Golfe et saoudien en particulier. Les excédents saoudiens finançaient les bons du trésor américains (la dette US). Mais d’ici 2030, il n’y aura plus beaucoup de pétromonarchie ni d’excédents de ventes de pétrole.
Alors comment assurer la pérennité du dollar américain et sa force ou sa puissance?
EN vendant du gaz à l’Europe de l’ouest à la place des russes.
Alors, oui, une guerre en Ukraine est largement possible, car les Américains ont bien plus besoin que ce que beaucoup d’analystes pensent, de vendre du gaz liquifié à l’Europe à place des Russes.
C’est une immense guerre également monétaire qui se joue en plein cœur de l’Europe.
Charles SANNAT
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Washington négocie pour l’Europe un remplacement au gaz russe
Alors que tous les regards sont tournés vers la crise ukrainienne, Washington se préoccupe de la question gazière en Europe. Pour son allié d’outre-Atlantique, il cherche déjà une alternative au gaz russe. Moscou affirme pour sa part avoir toujours été un “fournisseur de gaz fiable”.
Les États-Unis mènent des négociations avec un certain nombre de pays sur l’exportation de gaz vers l’Europe pour se substituer à celui de la Russie, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki lors d’un point presse qui s’est tenu le 2 février.
Elle a fait cette déclaration en réponse à une demande de commentaires sur des informations faisant état de la possibilité pour le Qatar de compenser les volumes de gaz en cas de diminution des approvisionnements en provenance de Russie.
Elle a ainsi souligné qu’il ne s’agissait pas d’un pays en particulier, sans fournir plus de détails.
Le 30 janvier, Josep Borrell a déclaré dans son blog que l’UE travaille avec des pays comme les États-Unis, le Qatar et l’Azerbaïdjan en ce qui concerne la compensation des volumes de gaz en cas de baisse des approvisionnements en provenance de Russie.
Plus tôt, Washington et l’UE avaient également indiqué œuvrer conjointement à “l’approvisionnement continu, suffisant et en temps utile de l’UE en gaz naturel provenant de diverses sources à travers le monde” en cas de perturbation des exportations depuis la Russie.
Toutes ces accusations ont été balayées à plusieurs reprises par Moscou qui assure avoir toujours entièrement rempli ses obligations contractuelles de fourniture de gaz à l’Europe.
“La Russie est un fournisseur de gaz fiable et n’a jamais abandonné ses partenaires”, a indiqué le 1er février le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu, Vassili Nebenzia.
Sécurité énergétique et crise ukrainienne
Les discussions portant sur la dépendance énergétique des pays européens envers la Russie se sont intensifiées ces derniers mois sur fond de tensions croissantes autour de l’Ukraine.
Accusant la Russie de vouloir envahir le territoire ukrainien, l’Union européenne et les États-Unis ont déjà menacé plusieurs fois que, si la Russie attaque l’Ukraine, ils introduiront une série de sanctions inédites, dévoilées le 25 janvier, qui cible les livraisons de gaz naturel russe en Europe.
Le Kremlin a qualifié ces propos sur les préparatifs de l’Occident pour une invasion hypothétique de l’Ukraine de vains et a affirmé qu’ils causaient une escalade sans fondement des tensions. En effet, elles ont déjà des conséquences directes sur les pays européens qui subissent l’augmentation des prix du gaz.
En ce sens, le gazoduc russe Nord Stream 2 qui attend toujours le feu vert du régulateur énergétique allemand permettrait de livrer directement deux fois plus de gaz à l’Europe. Pourtant, Berlin a affirmé que son avenir serait sur la table en cas d’attaque russe bien que Moscou ait appelé à plusieurs reprises à cesser de mentionner dans un contexte de politisation ce projet qui est bénéfique tant pour Moscou que pour l’UE.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici
Le marché du GNL c’est 4 fois les importations de gaz russe avec 511 méthaniers. Remplacer le gaz russe par du GNL, c’est soit détourner le 1/4 du marché vers l’Europe au détriment des clients actuels, soit accroître la flotte de méthaniers de 120 unités. L’Europe peut-elle faire ce pari pour contrôler un pays totalement failli qui restera une grosse source de dépenses en pure perte? et pour l’hubris de quelques dirigeants ados qui croient pouvoir jouer dans la cour des grands?
faut il voir un avertissement, en lien avec ce possible circuit d’importation de l’énergie, dans la cyberattaque visant les installations portuaires d’Europe du nord qui a eu lieu hier ?
Bonjour. Oui!! une guerre est probable, pour affaiblir économiquement les russes, par ricochet, les européens saignés à blanc, entre autres par l’hyperinflation auront un pouvoir d’chat médiocre, ils ne pourront plus acheter des produits chinois, la route de la soie plus la peine. La chine sera affaiblit économiquement… Ne pas oublier l’argent est le nerf de la guerre!!!
Bhl n’a pas fini le sale boulot en Ukraine…
Le jour où l’ours russe se tournera vers le dragon chinois pour y envoyer la majorité de son gaz, ce sera sans retour et les européens, vassaux de l’oncle Sam, seront les pigeons de l’affaire…
Ce sont donc les USA qui ont annexé la Crimée en 2014,BIDEN qui commande les troupes russes et deploie 100 000 hommes sur la frontière avec l Ukraine???…si les USA tirent leur épingle du jeu ,l imbécile de POUTINE ne peut s en prendre qu á lui même…l OTAN est renforcée et l Europe n achètera plus jamais de gas russe et va accélérer la transition énergétique !
enfumage deep state US pour s’accaparer les marches ; rien de nouveau sous le Soleil !!
les Russes …; quelle patience !
Même le president ukrainien, Ze, commence à comprendre qu’il est manipulé par le “grand frere” US qui se battra jusqu’au dernier soldat ukrainien….et que finalement l’ogre Poutine n’est peut-être pas si mechant; apres tout la geographie a ses lois et les USA sont loin….
Cette guerre sera perdue par les usa . Le clash interviendra en 2024 et comme pluton ouvrira la porte du verseau qui est la liberté et dont ses étoiles ont donné naissance à Moscou . Les russes sont donc patient car ils gagneront et les usa perdront
BONJOUR .Décidemment ,les décideurs yankées,ne suppor tent pas,que les Etats s’activent,hors des serres de l’aigle américain.Déja le dollar s’impose ,par tous les moyens ,la Justice US,poursuit hors se frontières,et il va bientôt falloir demander l’autorisation, de respirer.C’est eux ,que Matex devrait aller emmerder .Au fait ,la France n’était t’elle pas liée,avec l’Algérie,pour être approvisionnée,en gaz, plus cher qu’ailleurs? Depuis 60 ans ,après les “accords “de 1962,nous avons été trahis,X fois,par les politiciens,soi-disant français,mais appatri-des,pour les affaires ,souvent pas très claires !Il faut se rapprocher de la Russie,qui est dans le Continent euro-péen,qui ne cherche absolument pas la guerre,mais qu’il ne faut pas chatouiller,c’est logique.Donc,FREXIT en ur- gence,quitter les organismes délétères,pour notre Pays,OTAN,OMS,La Grosse Commission,qui est un nid de magouilleurs (voir la “présidente”,qui est loin d’être reluisante ),bref,tout ce qui handicape notre souveraine-té!
Macron, le larbin de Biden sacrifie notre importation énergétique au seul vouloir du dollar. On voit bien où se situe l’Allemagne qui aurait dû ouvrir Nord stream 2 depuis l’automne 2020.
Il ne faut pas jouer le jeu US!!!
Ne nous coupons pas de Poutine.
Les américains ne valent pas mieux. Ils ne pensent qu’à eux au détriment des européens.
L’économie US fonctionne depuis la 1ère guerre mondiale sur des guerres conduites à l’extérieur :
guerre => vente d’armes aux belligérants,
=> destructions,
=> contrats de reconstructions
+ pillage des ressources naturelles
Trump a voulu recentrer l’économie sur une diminution des dépenses militaires extérieures et une réindustrialisation des US.
Le Deep State n’en a pas voulu, il s’est fait éjecter.
Sleeping Joe est plutôt bon élève du Deep State, en soufflant sur les braises pour enflammer l’UERSS.
Le cycle infernal continue.
Ne pas oublier que l’on peut aller à pieds de Paris à Moscou. Pour importer, les USA sont obligés de traverser l’Atlantique. Gare aux U-Boot nouvelle génération !
D’où la nécessité d’être indépendants, ne serait-ce que sur le plan énergétique. Valable pour les nations, bien sûr, et aussi pour le particulier.
En attendant, Poutine est bien patient. Et si Biden envoie la troupe pour faire le coup de feu en Ukraine, ça risque de couiner dans l’opinion américaine.
A PASCAL
Mais qui a massé des armes aux portes de la Russie ? qui, malgré les promesses ( on sait qu’elles n’engagent que ceux qui y croient, mais quand même ! ) a accueilli toutes les ex-républiques soviétiques dans l’OTAN pour isoler les Russes ? Il faudrait éviter de se faire manipuler. Les USA ne voient QUE LEUR INTÉRÊT !!!! et c’est vrai depuis bien longtemps.
Bonjour
Combien d’année de production pour le gaz de schiste/shale gaz des USA ??
Avec certitude pas beaucoup !
Les cartes risques d’être rebattues rapidement .
Il faudra attendre un peu plus pour la fin du gaz russe, quelques dizaines d’années tout au plus , leur retour futur à la grande époque des cosaques n’est pas très lointain .
Pour ce qui est des couillonnés par les guéguerres , au final c’est nous, comme d’habitude !
Les gros , avec l’aide de nos “bons” hommes politiques vendus s’en tirent toujours , de quelque bord qu’ils soient !
Salutations
@Alain,
Et dire si je me souviens bien que l’UE vient d’interdire le regroupement de deux géants capables de construire des supermethaniers, ne serait-ce pas la un manque de vision géostratégique dans ce cas ?
Ajoutons également que l’UE n’a pas les capacités en installation de degazéification suffisante pour accueillir plus de méthanier et qu’un projet industriel c’est 7 à 10 ans pour voir le jour et plutôt 20 si on parle du nucléaire.
Enfin n’oublions pas que la Russie nous fournit
45% du charbon consommé
30% de notre pétrole,
10% de notre Uranium,
50% de nos besoin en Aluminium,
La majorité de nos besoins en blé,
Alors quand on dit que c’est un nain, Hummmm,
Pour info, un fait peut être pas anodin:
Un pilote faisant un vol Toulouse Narita(Japon) il y a quelques jours nous a expliqué que les autorisations de survol de la Russie avaient été compliquées, et surtout, qu’il n’y avait pas de signal GPS fiable au dessus de la Russie, ce qui est tout à fait nouveau.
Evidemment, ceci oblige l’équipage à se reporter sur les classique centrales inertielles de l’appareil pour faire la navigation.
Mais surtout, l’absence de bon signal GPS au dessus de la Russie peut vouloir dire deux choses:
– soit les américains inhibent le signal GPS au dessus du territoire russe, pour géner les Russes. Il faut ici se rappeler que le système GPS est tout d’abord fait pour les militaires US, la constellation leur appartient et ce sont eux qui l’opèrent. Mais bon, les russes s’en moquent puisqu’ils ont leur propre constellation militaire de satellite de navigation (GLONASS).
– soit les Russes brouillent le signal GPS pour gêner les américains, tous les systèmes militaires occidentaux reposant sur les positions GPS pour leurs actions… Ceci passe le message aux occidentaux que la russie les tient pas les c… et peut leur faire faire n’importe quoi en détournant missiles et avions d’assaut fort loin de leurs cibles (comme il a été vu en Syrie d’ailleurs lorsqu’un strike US a lâché ses bombes tout à fait ailleurs que sur la cible à la grande surprise de tous les fans de guidage GPS…).
A mon avis, cette histoire de signal GPS au dessus de la Russie est un signal faible de très sérieuse et réelle activité militaire.
A Christophe:
ça fait déjà plusieurs années que les Russes se sont diversifiés vers la Chine. Des contrats de fournitures gaz et pétrôles ont été conclus, des gazoducs sont en service et d’autres sont en chantier.
Je ne me souviens plus trop du moment exact, mais je pense que ceci s’est fait immédiatement dans la foulée des événements Ukrainiens de 2014.
Diversification de la clientèle pour les Russes.
Participation au projet de structuration national “route de la soie” pour les Chinois, dont c’est le volet sécurité énergétique.
Russes et Chinois sont à considérer avec le respect dû à tout un chacun. Ces pays sont aussi intelligents que tous les autres – si ce n’est plus – ils prennent des décisions protectives quand ils sentent un danger et prennent des décisions pro-actives pour se consolider.
Ils n’attendent pas après les autres pays.
La Russie a évidemment énormément appris de son dépeçage par les Occidentaux dans les années 1990. Poutine l’a vécu et subi dans sa propre vie, comme toute la population. Cet homme sera ainsi forcément toujours méfiant vis à vis des pays de l’Ouest et des US et en bon joueur d’échec, il réfléchira à toujours avoir un coup d’avance.
Qui pourrait l’en blâmer ?