C’est une dépêche de l’AFP relayant les derniers propos tenus par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qui a annoncé de nouvelles mesures dès cette année pour réduire l’endettement de la France et qui a écarté toute notion de “cagnotte” au cas où les recettes seraient plus élevées que prévu.

Bruno Le Maire, et c’est important de le noter, a particulièrement insisté sur le risque auquel la France est exposée en cas de remontée des taux d’intérêts –  et c’est évidemment ce à quoi l’exécutif se prépare, ce qui est une bonne chose et ce n’est pas moi qui vous dirai le contraire !!

“Nous devons réduire notre dette parce que cela nous expose à une remontée des taux d’intérêt et que c’est de l’argent dilapidé”, a-t-il dit. Et de préciser : “Nous prendrons dès 2018 un certain nombre de mesures pour aller dans cette direction”, en ajoutant même que “cela peut aller au-delà des rentrées fiscales”.

1 % de taux = 3 milliards d’euros de plus par an d’intérêts !!

“Nous savons que l’augmentation des taux d’intérêt pèsera sur les charges de la dette française”, a-t-il expliqué, précisant qu’une hausse de 1 % des taux représentait “3 milliards d’euros jetés par la fenêtre”. Sans oublier sa sortie sur “la dette est un poison pour l’économie française”, ou encore le “elle pèse sur la croissance. Elle pèse sur notre compétitivité et constitue une menace pour les générations futures”.

Étant de ceux qui pensent que la dette est vite une aliénation, entendre ces propos aurait tendance à me réchauffer le cœur !

Hélas, si la musique est agréable, je crains fort que malgré l’idée, la réalité de la réduction de la dette soit très décevante, notamment parce qu’en cas de nouvelle crise, les finances publiques se dégraderont très rapidement, et la cagnotte fiscale sera bien vite un simple souvenir.

Charles SANNAT

AFP Romandie.com

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