“C’est suffisamment rare pour être relevé : les trois gendarmes européens de la finance, l’Autorité bancaire européenne (ABE ou EBA en anglais), l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma en anglais) et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (Eiopa) ont lancé ce lundi soir un avertissement destiné au grand public sur les risques liés à l’achat et à la détention de monnaies virtuelles, “des produits hautement risqués et non réglementés, et qui ne conviennent pas aux investissements, à l’épargne ou à la préparation de la retraite.”

“Les trois autorités européennes de supervision sont préoccupées par le fait qu’un nombre croissant de consommateurs achètent des monnaies virtuelles en particulier dans l’attente d’une hausse continue de leur valeur sans avoir conscience des risques très élevés de perdre l’argent investi” déclarent-elles dans un communiqué commun.

Si je parle très souvent du Bitcoin, c’est d’abord parce que la technologie des cryptomonnaies est passionnante, ensuite parce que vous contemplez et nous contemplons une bulle spéculative totalement irrationnelle, et enfin, parce que sur les dizaines de courriels que je reçois chaque jour, le Bitcoin a une place particulière et déclenche “l’appât du gain” chez beaucoup.

Ce que je peux lire ou entendre me fait frémir sur les finances de certains ménages.

Mettre en garde est donc important.

Mettre en garde ne veut pas dire que je rejette les cryptomonnaies. Vous me verrez même sans doute un jour dire que cela peut être une bonne idée, mais pas maintenant ni surtout n’importe comment.

Ne jouez que ce que vous pouvez perdre ! Amusez-vous, mais qu’avec la fraction de votre épargne qui ne risque rien. Expérimentez même, mais avec pondération.

Charles SANNAT

Les gendarmes insistent en particulier sur le fait que les cryptomonnaies “ne sont pas réglementées par les lois de l’UE”, ce qui a pour conséquence l’absence de protection des consommateurs et des garanties habituelles.

“Les plateformes où s’échangent les monnaies virtuelles et les porte-monnaie numériques utilisés pour en détenir, conserver ou transférer ne sont pas réglementés non plus. Cela signifie que si vous achetez ou détenez des monnaies virtuelles, vous ne bénéficierez pas des garanties et protections associées aux produits financiers réglementés. Par exemple, si une plate-forme d’échange de monnaies virtuelles ou un fournisseur de “wallets digitaux” fait faillite, arrête son activité ou fait l’objet d’une cyberattaque, d’un détournement de fonds ou d’une confiscation d’actifs à la suite de mesures d’application de la loi, le droit de l’UE n’offre aucune protection spécifique sur la couverture de vos pertes ou l’accès à vos actifs. Ces risques se sont déjà matérialisés en de nombreuses occasions dans le monde entier” soulignent les trois autorités.

Le manque de transparence des prix, le risque d’interruptions de service des plateformes sont d’autres dangers cités par les superviseurs.

Surtout, l’EBA, l’Esma et l’Eiopa veulent faire comprendre que les consommateurs européens qui voudraient tout de même acheter des cryptomonnaies doivent le faire en connaissance de cause, à leurs risques et périls.

Source La Tribune ici

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