“La Commission européenne veut faire des livreurs de Deliveroo et des chauffeurs d’Uber des salariés
La proposition de directive de l’exécutif européen doit encore être examinée par les Etats membres et par le Parlement européen. Un compromis sera compliqué à obtenir sur ce sujet qui divise les Vingt-Sept”.
Bon, pourquoi pas, car objectivement lorsque vous travaillez pour ces sites, vous êtes effectivement un salarié déguisé.
Pour la Commission, une plate-forme « est présumée être employeur et ses travailleurs sont présumés être salariés » si elle remplit deux des cinq critères suivants : elle fixe la rémunération, elle supervise le travail par un moyen électronique, elle impose au travailleur ses heures de travail, elle lui dicte la manière dont il doit se comporter avec le client, elle l’empêche de travailler pour un autre donneur d’ordre.
La définition semble pertinente, elle est même assez restrictive quand on y pense.
Cela sera un gros caillou dans la chaussure de ces grosses multinationales américaines qui seront nettement moins rentables lorsque toute cette main-d’œuvre corvéable à merci sera salariée et protégée par le droit social.
Les Parisiens vont faire la tête quand les livreurs viendront avec leurs sachets de salade de quinoa mais pour beaucoup plus cher !!
Charles SANNAT
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Source Le Monde.fr
Effectivement, c’est du salariat déguisé. Au moins, ces travailleurs bénéficieront maintenant d’une protection sociale. C’est d’autant plus important qu’ils sont fortement exposés aux accidents.
Disons qu’il n’y a pas que les parisiens qui vont faire la tête. J’habite une ville de province de 200 000 habitants, et c’est fou le nombre de vélos Uber Eats, Deliveroo…
Et je ne parle même pas de la proportion de gens qui considère normal cette exploitation de leurs semblables humains, qui ne se pose même pas la question des risques que prennent les livreurs à rouler comme des cinglés pour leur amener à l’heure leur petit casse-croûte. Peut-être parce que les-dits semblables ont majoritairement une couleur de peu un brin plus foncé, je m’interroge??
Oui, pour ces salaires, l’esclavage moderne doit prendre fin
Quant aux autres salariés, ils doivent être augmenté.
Quinoa qui s’en dédit !
Métiers sortis du néant et voués à y retourner rapidement…
Et pour ceux qui on besoin de ce type de services, le futur et la réalité vont se charger les décimer rapidement ….. également…
BONJOUR .La série Dark Angel ,qui passait à la télé,dans les années 1990-96,aurait servi de référence,pour les employeurs cités ?Livraisons,livraisons,à toute vitesse,si- non le job était perdu !
On comprend mieux l’arrivée internationale et en force vers l’EU et la France !!! Le monde évolue, vous dit-on !
Tout pour ma g…. évidemment !
L’avenir ne peut pas s’améliorer !
Vu les critères mis en place, et vu que ceux qui les décident n’ont aucune expérience du travail en tant qu’entrepreneur individuel, je parie qu’une partie non négligeable des informaticiens, développeurs et consultants freelances vont se retrouver involontairement concernés.
La quasi totalité de ces freelances informatique, qui ont choisi d’être freelances et ont des rémunération tout à fait significatives :
– passent par des plateformes intermédiaires pour pouvoir contractualiser auprès de grands donneurs d’ordre
– sont contraints par des grilles tarifaires mises en place par ces donneurs d’ordres
– effectuent un reporting hebdomadaire obligatoire de leur travail via une application dédiée fournie par le client
– travaillent à temps plein pour un seul client à la fois
– et souvent, ne sont pas libres de leurs horaires, tout simplement parce que lorsque vous intervenez chez un client, il faut vous caler sur les horaires de ses équipes internes.
Résultat : 3 critères sur 5 minimum, quand ça n’est pas 4 voire 5 sur 5.
On parle de personnes qualifiées, qui ne souhaitent pas être salariées, et génèrent des chiffres d’affaires de 10.000 euros par mois à beaucoup plus. Ça va être “drôle” quand les donneurs d’ordres vont cesser les contrats pour ne plus prendre que des salariés de cabinets de conseil. Un mouvement qui, au demeurant, est déjà très largement lancé depuis une dizaine d’années, justement à cause des nombreuses loi de “protection” des freelances que l’on a voté sans analyse préalable.
Mec, si tu es trop flemmard pour faire tes courses, pour aller au resto et que tu préfères de la bouffe tiède, des pizzas et des frites ramollies, alors tu peux aussi payer coirrectement ton livreur!
J’ai un collègue qui me dit “les sociétés de service de ce type vivent de la paresse de leurs clients”.
“objectivement, quand vous travaillez pour ces sites, vous êtes salariés”
Effectivement Charles, il s’agit bien de salariés puisqu’ils ne peuvent pas travailler pour une autre société selon le règlement interne de Uber ou Deliveroo.alors que la position d’auto-entrepreneur exige que vous travailliez pour plusieurs entrepreneurs. N’y a t il pas une loi qui règle ce problème ? En tant q’auto-entrepreneur je sais de quoi je parle….
Ce qui définit le salariat c’est le lien de subordination.
Le salarié ne peut refuser les ordres de son employeur dans le respect de la loi et de la description de fonction.
Le prix du travail depends d’un rapport de force, les salarié ont la possibilité de s’organiser pour améliorer leurs condition de travail au niveau de l’entreprise ou du pays.
Si la flexibilité de l’utilisation de faux indépendants à été utile pour developer des services utiles a la population il n’est effectivement pas désirable de continuer dans cette voie.
L’avenir dira si ces services ne sont viable qu’en profitant de l’exploitation de personnes vulnérables ou si leur valeur ajoutée est suffisante pour offrir des conditions de travail dignes.
Il me semble que si je contracte avec un vrai indépendant, certains donneurs d’ordre fixe la rémunération sans que l’indépendant puisse négocier, il est légitime de contrôler que ses prestations correspondent au contrat et surtout qu’il se comporte vis-à-vis de mes clients selon mes normes pour qu’il n’abîme pas mon image. Donc seuls les critères 3 et 5 sont pertinents pour différencier faux et vrais indépendants
La bonne blague …. la Commission exige, pour que l’employé soit considéré comme ” salarié ” que la plateforme exige DEUX des cinq critères suivant ” …. et puis quand on découvre les critères on réalise que ce sera TRÈS facile à contourner ….car certains critères sont très très faciles à respecter …… ( et en plus… ” cela ” ouvre une sacré brèche dans le salariat !)
La Commission travaille donc POUR les plateformes et CONTRE la salarisation des employés ….. coup classique …. et ainsi les États seront dans l’impossibilité de protéger efficacement les employés ….
Citoyens, ne soyeZ pas dupe !
La Commission n’est PAS votre alliée …. elle est l’ennemi du travail salarié et l’alliée du l’hyper capitalisme débridé !
D’un coté c’est bien de protéger contre l’exploitation de ces plateformes vis-a-vis de leurs esclaves à 2 roues.
Par contre il ne faut pas omettre de répondre aux questions sous-jacentes
– comment assurer un petit boulot aux précaires ou tacherons modernes.
– cette décision (si elle est prise un jour ce dont je doute) signera la mort de cette filière dans les pays qui l’appliqueront tarissant de fait les revenus de milliers de précaires.
Sur le plan social, nous sommes, en France, en plein XIX siècle, à l’heure du capitalisme sauvage ou du capitalisme macroniste. L’Europe de Bruxelles m’indiffère!
Avant l’apparition de ces acteurs douteux, il me semble que la livraison de fast food était interdite et ceci pour cause de santé, histoire qu’on ne finisse pas dans l’obésité morbide…mais pour le fric tout est possible…les livreurs deliveroo sont des esclaves de l’application qui crevent écrasé dans le trottoir pour 50€/j et les chauffeurs uber, idem les taxis qui payent une license hors de prix sont les dindons de la farce, ils se font voler leur travail…il y a aussi les pousse pousse qui vous feront l’aller et retour Concorde à l’Etoile pour 80€ seulement…mdr l’attrape couillon…
Une seule solution, le boycott !
Délit de marchandage:
Pratique abrogée par le décret du 2 mars 1848: L’exploitation des ouvriers par marchandage est interdite, texte repris par le Code du Travail, loi du 25 mars 1919, art. 306
Comme ça une fois salariés, on impose la vaccination obligatoire à tous les salariés du privé et du publique.
Pourquoi ne pas poser la question de cet esclavage aux candidats pour l’élection présidentielle ?
Il me semblait d’ailleurs que leur statut était réglé !
Comme les travailleur blanc, employés au noir dans la construction.
Ils seront remplaces par des drones …