L’internationalisation du yuan est une chose positive selon la FED, la banque centrale américaine, et c’est sans doute vrai ! Vrai parce que la finance mondiale est fondamentalement dominée, et sans partage, par les anglo-saxons.
Lorsque la Chine s’ouvre et internationalise sa monnaie, cela veut dire qu’en réalité elle accepte de se plier aux règles du jeu en particulier édictées par… les États-Unis.
C’est dans ce sens-là qu’il faut prendre l’accueil favorable des autorités américaines à l’égard de la devise chinoise, bien que cela ne se fasse pas non plus sans difficulté. En effet, derrière tout cela, les Chinois savent très bien qu’il leur faut maîtriser aussi leur souveraineté pour ne pas être soumis à l’Oncle Sam… Tout cela est très complexe avec un immense combat pour le leadership mondial.
Charles SANNAT
NEW YORK, 8 avril (Xinhua) — La Réserve fédérale américaine (FED) a estimé jeudi que l’internationalisation du yuan (aussi appelé “Renminbi”, RMB) était une “chose positive” et qu’elle inciterait la Chine à ouvrir davantage son marché.
La présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen et ses prédécesseurs Ben Bernanke, Paul Volcker et Alan Greenspan ont exprimé ce point de vue lors de leurs discussions sur l’économie américaine et des questions de politique monétaire internationale à la résidence internationale de New York.
Pour ce qui est de l’internationalisation du yuan, M. Greenspan a estimé que la Chine avait accompli des progrès extraordinaires et que des signes montraient que le RMB était de plus en plus près de devenir une monnaie flottante.
Cependant, il a estimé que le volume des réserves internationales de yuans était “relativement faible” et que l’internationalisation prendrait encore du temps.
M. Volcker a quant à lui estimé que l’internationalisation du yuan reflétait l’ouverture de l’économie chinoise. “C’est une bonne chose pour le monde”, a-t-il souligné.
Enfin, M. Bernanke a indiqué que l’internationalisation du yuan incitera la Chine à ouvrir davantage son marché, à réformer son marché financier, à accroître les liquidités et à renforcer la réglementation, ce qu’il a qualifié de “chose positive”.