Il y a quelques années, le FMI avait reconnu qu’il s’était trompé de “recette” pour redresser la Grèce.
Ces propos, finalement, avaient été extorqués au FMI par la pression publique. Puis chemin faisant et le flot ininterrompu d’informations nouvelles chassant les informations anciennes, presque plus personne n’a de souvenir de ces aveux cruels du FMI qui battait sa coulpe et reconnaissait que demander plus de rigueur à la Grèce, pays croulant sous les dettes, créait encore plus de récession et donc que cela faisait baisser le PIB.
Quand le PIB baisse, même si les dettes restent constantes, le ration dette sur PIB, lui, se dégrade, conduisant le pays concerné tout droit vers une insolvabilité généralisée.
En 2016, nous en sommes toujours là. Rien n’a changé, le FMI mène exactement la même politique cruelle pour le peuple grec et mortifère pour son économie en lui demandant sans cesse plus d’efforts qui ne servent à rien si ce n’est encore une fois à précipiter les Grecs dans l’insolvabilité.
Alors que faire ? Attendre tout simplement que les Grecs en aient suffisamment marre d’en avoir marre et qu’ils finissent par envoyer paître veaux, vaches, cochons, ou FMI, Troïka et BCE – ce qui revient au même !!
Charles SANNAT
Selon une publication de WikiLeaks, des responsables du Fonds monétaire international (FMI) ont récemment étudié la possibilité de provoquer la faillite de la Grèce afin de l’amener à accepter de nouvelles mesures d’austérité.
Vu le chantage exercé par le Fonds monétaire international à l’égard de la Grèce, cette dernière doit demander à la Russie, membre influent du FMI, de signaler cette pratique inadmissible lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds, a déclaré Notis Marias, député grec du Parlement européen, à l’agence Sputnik.
Selon lui, “le gouvernement grec pourrait utiliser la prochaine visite du président russe Vladimir Poutine à Athènes pour lui demander de soulever la question du chantage au sein des structures directrices du Fonds”.
“Il faut porter cette question au niveau international”, a indiqué le député européen.
Il a rappelé que les tentatives d’Alexis Tsipras d’obtenir le soutien du vice-président américain Joe Biden et de la chancelière allemande Angela Merkel n’avaient pas abouti.
“Les pays occidentaux s’accordent pour masquer la politique de chantage pratiquée par le FMI”, a constaté M. Marias.
Selon lui, la Grèce doit demander à des membres influents du Fonds tels que la Russie, le Brésil, l’Inde et la Chine d’évoquer ce problème lors des réunions du Conseil des gouverneurs.
“Oui, l’Amérique a le droit de veto au sein du FMI. Mais le Fonds, ce ne sont pas que les États-Unis. Il faut soulever cette question”, a souligné le parlementaire grec. Il estime que la Grèce pourrait également réclamer une compensation du préjudice causé au pays par le Fonds monétaire international.
“Le FMI a reconnu avoir commis des erreurs dans son programme pour la Grèce. Si le préjudice s’élève à des centaines de milliards d’euros, la Grèce doit exiger qu’il soit indemnisé par le Fonds”, a conclu l’interlocuteur de l’agence.