Vous savez que c’est le retour de la sainte croissance et de son cortège de rentrées fiscales aussi colossales que monumentales à en croire les grands titres de la presse et tous les affamés des finances publiques ayant besoin chaque année de plus de fonds que l’année précédente.

Résultat assez prévisible sous nos cieux : si nous sommes moins en déficit que l’année d’avant, il se trouve forcément suffisamment de bonnes âmes (avec l’argent des autres) pour hurler à la “cagnotte fiscale”, ce qui veut dire qu’il y a plus d’argent que prévu donc forcément moins d’efforts à faire… Ouf !

Il ne viendrait pas à l’esprit de ces braves dépensiers appelés aussi “cigales” que l’argent qu’ils n’ont pas et qu’ils dépensent sans trop se poser de question n’est gagé que sur les revenus de plus en plus maigres de “riches” de moins en moins nombreux, les vrais très riches allant se faire voler et spolier ailleurs. Il ne reste donc à tondre massivement que des classes moyennes de plus en plus moyennes…

Pour une fois, je suis d’accord avec notre Moscovici national dont l’air bruxellois semble nuire à l’idéologie socialiste de base du monsieur…

“La croissance 2017 en France, au plus haut depuis 2011, ne signifie aucunement que le pays, très endetté, dispose d’une “cagnotte” fiscale, a déclaré dimanche le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici.

“Ne cédons pas à l’illusion d’une quelconque cagnotte. Un, elle n’existe pas et deux, les produits de la croissance retrouvée doivent être utilisés à rendre la France plus performante, plus compétitive, à être mieux gérée et à transformer l’État, a prévenu Pierre Moscovici sur Radio J.

“D’autant plus que la France va mieux, que ses déficits se réduisent, mais que la France va être l’avant-dernier pays à sortir de la procédure de déficit avec l’Espagne et que ses déficits pour les années 2017, 2018, 2019 sont proches de 3 % et que la moyenne est à 0,9 %”, a-t-il ajouté.”

Le chiffre à retenir : 2 226,1 milliards d’euros !

“La dette publique de la France s’établissait à 2 226,1 milliards d’euros au troisième trimestre 2017, représentant 98,1 % du produit intérieur brut (PIB), contre 99,1 % le trimestre précédent.”

En clair, niveau dette ? C’est de pire en pire, mais nous le savions.

Vous la voyez la croissance ?

Moi pas.

Charles SANNAT

Source Reuters via boursorama.com ici

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