Un drapeau français

Dans un monde ouvert, toute augmentation de la fiscalité entraîne un nombre de départs proportionnellement en hausse car finalement, pourquoi accepter de se faire “voler” légalement et fiscalement en France ?

Lorsqu’un entrepreneur produit 100 de richesse, en net de net, tous les impôts payés, il lui reste entre 20 et 25.

Le solde ? Les 75 à 80 % restant lui sont pris par un État obèse qui doit financer (sans même plus y arriver) ses dépenses sociales de redistribution. À vouloir trop en faire, on en arrive au point où la richesse créée n’est plus suffisante et l’on étouffe justement la création de richesse privée.

De plus en plus, nombre d’entre eux préfèrent partir. Des entrepreneurs évidemment, mais pas uniquement ! Des chercheurs qui préfèrent aller chercher dans des super labos loin de la sclérose et des plaçous du CNRS.

Des jeunes brillants qui rêvent d’un meilleur avenir et capables de trouver des employeurs à l’étranger en mesure de leur donner une chance, alors qu’ici ils n’ont de chance qu’à Pôle emploi.

Il y a aussi toutes celles et ceux, retraités, qui peuvent toucher une pension identique dans un pays où le niveau de vie, bien moins cher, leur permet de vivre beaucoup mieux.

Ainsi est la mondialisation. Tout peut être mis en concurrence y compris les pays et les nationalités, et tout se réduit à un acte de consommation et de rapport qualité-prix.

Je ne jugerai personne car le monde façonne les comportements. Mais manifestement, les choses ne tournent plus rond.

Charles SANNAT

Des statistiques éloquentes : les Français préfèrent de plus en plus quitter l’Hexagone pour s’installer ailleurs. Où et pourquoi ?

Le nombre d’expatriés français a augmenté de 2 % en 2015, par rapport à l’année précédente, accusant une hausse de 4,4 % en deux ans. Selon le ministère français des Affaires étrangères cité par le Local, le nombre total des citoyens français s’étant enregistré à l’étranger atteint à l’heure actuelle 1,7 million de personnes.

Néanmoins, tout en reflétant une tendance à la hausse, ces chiffres ne racontent pas toute l’histoire. Avant tout, le nombre réel de Français ayant choisi de vivre à l’étranger est plus élevé et atteindrait plutôt, selon certaines estimations, 2,5 millions de personnes, car le chiffre de 1,7 million ne tient pas compte des citoyens qui ont refusé de s’enregistrer dans les consulats étrangers.

Ces statistiques montrent que les Français tendent quand même à choisir plutôt des pays francophones pour leur nouveau lieu de résidence. La Suisse occupe la première place du palmarès des pays de prédilection des expatriés français, avec 175 700 d’entre eux qui s’y sont installés en 2015, soit une croissance de 5 % par rapport à 2014. Le nombre de Français ayant déménagé au Canada est passé à 92 116, soit 6 % d’augmentation, et 51 000 ont plaqué la France pour le Maroc.

Les États-Unis continuent d’attirer les Français cherchant à changer leur lieu de résidence : 142 000 ex-habitants de l’Hexagone se sont officiellement installés dans le pays de Donald Trump et consorts pendant la même période. Pour ce qui est du Royaume Uni, 128 000 Français ont quitté leur patrie pour l’Albion brumeux. Enfin, 114 000 expatriés vivent depuis l’an dernier en Allemagne et 121 000 en Belgique.

Tous les pays mentionnés ci-dessus ont vu leur nombre d’expatriés français augmenter de 5 %.

Une étude publiée l’année dernière par le Petit Journal a montré que deux tiers des Français vivant ailleurs n’entendaient pas rentrer à la maison au cours des cinq années à venir. Ils expliquent leur choix soit par de meilleures conditions professionnelles à l’étranger, soit par une déception à l’égard du système politique français.

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