Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Cette semaine, dans la vidéo de la semaine, la revue de presse du mois de juin !
Une revue de presse truculente car j’y évoque longuement le dossier spécial du magazine Management sur les CHO !
Rien à voir avec la chaleur, un CHO c’est un “Chief Happiness Officer”. Vous pouvez traduire cela comme un “responsable du bonheur” ou le “chef du bonheur” dans l’entreprise.
Une tâche sacrément sérieuse.
Pensez donc.
Rendre les gens heureux dans l’entreprise voici une noble mission.
De mon côté j’ai une toute autre perception de ces âneries managériales que l’on nous impose et qui désignent toujours l’inverse de ce qu’il se passe.
Comme je le dis souvent, plus on parle de lutte contre le “sentiment” d’insécurité, plus il y a une insécurité qui monte, plus on lutte contre le chômage plus il monte, plus on lutte contre les inégalités plus elles augmentent. Bref, tout ceci est de la foutaise, et plus l’on vous parle de chef du bonheur dans votre boîte, plus les conditions sociales en réalité se dégradent. C’est assez simple d’avoir du “bonheur” dans l’entreprise, il suffit de ne pas trop pressurer les gens, de donner des conditions de travail convenables et des objectifs réalisables, enfin, celui qui fait bien son travail ne doit pas venir la boule au ventre au boulot.
Mettre un baby-foot, offrir le café à volonté et même des corbeilles de fruits comme je peux le voir dans certaines annonces, c’est charmant, mais c’est au mieux du gadget, au pire une approche un peu abjecte…
Lorsque je lis le dossier de Management, j’y voit les trésors de propagande et d’endoctrinement que les entreprises réussissent à mettre en œuvre avec l’objectif de se servir et d’asservir.
Manager c’est dresser !
“Le verbe anglais “to manage” dérive du mot latin maneggiare qui signifie faire tourner un cheval dans un manège et du mot français ménagère…
Le verbe anglais “to manage” dérivé à la fois du verbe italien “maneggiare” – lui-même issu du latin manus qui signifie contrôler, manier, avoir en main – et du mot français manège, au sens “d’entraîner un cheval en le dirigeant avec la main”.
Autrement dit, le management, c’est du dressage !”
Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui est “corporate”, il s’agit en revanche de se rendre compte de ce que vous imposent les entreprises, de la maltraitance psychologique induite par les méthodes de “management” par la propagande d’entreprise, par les méthodes d’endoctrinement. En mesurant les choses, en les nommant, on les voit. En les voyant on les comprend. En les comprenant on ne les subit plus.
Quand on ne subit plus, alors, on se libère.
On s’affranchit.
Ces techniques d’entreprises sont très similaires à celles utilisées par les politiques et aux méthodes de communication destinées à “fabriquer” le consentement.
Dans tous les cas, que ce soit le citoyen ou le salarié, l’objectif de tout cela, c’est bien le dressage, votre dressage.
S’affranchir, c’est le refuser.
Les hommes sont nés pour être libres, pas dressés.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Quand vous avez des journaux creux (en particulier à la TV) pour lesquels l’alpha et l’omega de l’information, c’est le fait-divers, alors oui, vous faites monter le “sentiment” d’insécurité, quand bien même toutes les statistiques indiquent que notre société est aujourd’hui bien moins violente que dans les années 1970 et 1980. Un exemple : Quand pour la dernière fois, avez-vous entendu parler d’un braquage de banque ou de fourgon par le grand banditisme ?
La violence verbale et l’hystérie collective sont à leur top, ça oui. Le reste relève plus du fantasme qu’autre chose. Mais, cette saloperie d’insécurité monopolise tous les débats, à chaque élection, même quand elle est hors champ des compétences. C’est fatigant.
Bonjour Charles,
L’asservissement n’a-t-il pas commencé avec l’abandon de l’éducation, de la culture ?
Les nouvelles organisations (DRH, CHO, …) et les normes imposées ne sont-elles pas destinées à étouffer le génie de l’homme ?
On pourrait en mourir de rire si ce n’était en fait à pleurer.
Ma belle entreprise, avec ses baby-foots et son café gratuit.
Tous ces ingénieurs grandes écoles avec une qualité de vie digne d’un technicien des années 80, ces chefs de projet internationaux, parqués comme des bêtes dans leur stalle d’un m2 et demi, se perturbant les uns les autres avec leurs inévitables et longs coup de téléphone, finissant avec un casque comme un opérateur de centre d’appel.
Ces ingénieurs qui pilotent des projets tous en souffrance par manque chronique de personnel à la grande satisfaction d’un tableau excel équilibré aujourd’hui mais qui explosera demain.
Ces ingénieurs qui partent les uns après les autres en congé de maladie pour épuisement.
Ces chefs de projet qui passent des heures à peaufiner des slides de reporting que leurs cadres dirigeants trouvent toujours trop compliqués. Mais qui viennent en urgence quand le conseil d’administration leur demandent des explications sur une crise avec un client. Là il faut leur faire les slides qu’ils présenteront au board, édulcorés de toutes les vraies difficultés. Leur faire des slides… ben oui, ils ne lisent jamais ceux qu’ils nous demandent de leur fournir.
Ces ingénieurs qui ne sont jamais promus. Ceux qui, quand ils sont augmentés, pénalisent leurs petits collègues qui ne peuvent pas l’être.
Dans le même temps TOUS les managers sont augmentés, réduisant d’autant le budget pour le “working level” puisqu’il n’y en a pas pour tout le monde. Pensez-vous… S’ils sont manager c’est forcément qu’ils sont bons!
Ceux qui, quand on leur fait l’aumône d’une récompense allant au delà de 100%- prime annuelle, anciennement 13eme mois – une paire de centaine d’euros de plus, savent que ceci s’est accompagné de la diminution de la prime d’un collègue au titre d’ l’équilibre dans un tableau excel. Ce pauvre collègue à qui on a longuement expliqué – il le fallait bien pour la mascarade – qu’il n’avait pas apporté la ‘performance’ attendue. N’hésitant pas au passage à le détruire psychologiquement même s’il a fait du bon boulot. Tout ça parce que la mascarade serait mise en plein jour si on disait qu’équilibrer le tableau excel est ce qui prime par dessus tout.
Et en face de ça, ces cadres dirigeants avec leur belles voitures de fonction. Ils pavanent en clamant leur souci des hommes et l’importance d’être heureux au travail. Ils listent de magnifiques objectifs révélant leur si belle ambition, mais ils ne lèvent pas le petit doigt pour les atteindre. Ils suppriment personnel, investissement, ils délocalisent, éloignent les gens sans prendre la moindre mesure d’accompagnement. Et en même temps ils se gargarisent en prononçant des mots comme “empowerment”, “autonomie”, “customer centricity”, laissant ce trivial working level faire avec.
Quand le COVID s’en vient puis reflue, ils découvrent que ledit working level ne veut plus revenir. Ben oui, par la force des choses, ce dernier a constaté qu’il pouvait travailler sans ses managers et qu’il ne pouvait rien en attendre! C’est là cet instant surréaliste ou les managers donnent l’ordre de revenir au travail en avouant qu’ils ont besoin de “voir” les gens. Mais putain… qu’ils respectent déjà le travail effectué, qu’ils prennent une minute pour lire le sacro-saint “reporting” qu’ils imposent. Voir les gens est sans doute une façon d’exprimer cette curieuse sensation, une certaine perception que la dessous, tout en bas, dans la soute, les gens ont malheureusement compris que ces managers ne servent à rien. Ces derniers commencent à le sentir confusément… La suite dans quelques mois…
L’entreprise aujourd’hui!
Un grand compositeur avait produit une piece intitulée “les esclaves heureux…”
Le spécialiste com, le spécialiste RGPD, le spécialiste des dossiers transversaux, le référent juridique, l’auditeur interne….
La liste pourrait être longue, donc j’arrête….
Cette maladie touche aussi l’administration, c’est du vécu: une personne bosse, 7 l’entourent pour “l’aider et la soutenir” (en fait la surveillent et lui expliquent comment mieux faire son travail qu’elle connait par coeur puisqu’elle le fait depuis 20 ans, contrairement aux 7 autres qui sont là depuis un an et sont mieux payés…..Un jour la personne qui bosse part en dépression, en maladie, en congés ou à la retraite et tout son savoir faire avec elle…..
Bonjour,
“On” ne sait plus quoi inventer comme débilité. Et le mot est faible.
CHO ? Ça mange quoi, l’ hiver cette bestiole ? Et en plus, c’ est anglo-saxon !
DRH : Ce qui me gêne, c’ est le mot “ressources”. Comme si l’ on puisait de la matière première (pour les plus nantis), et du consommable (pour les moins bien lotis). Au détriment, surtout, de la ressource consommable, celle qu’ on puise dans le vivier, et que l’ on épuise…
Je propose donc de revenir à D.P. : Direction du Personnel. C’ est simple et clair pour tout le monde. Seul le sigle change, pour les mêmes résultats.
Et maintenant, que fait-on ? Cadre pressé comme un citron sur un siège éjectable, ou ouvrier très qualifié bien payé ?
(cf. Fernand Raynaud dans son sketch : “Heu-reux” !
Charles, la plupart des “survivalistes” que je connais (enfin plutôt des gens qui vivent en autonomie avec leurs poules et leur jardin) sont d’extrême gauche, pas de droite !
Donc normal que le magazine Survival ne parle pas d’armes, etc…
Il y a sans doute plus d’extrémisme dans des magazines sur la pêche, la chasse ou même la pétanque ! LOL 🙂
Ce sont des méthodes de SS :
Dans les camps de déportés, ils accueillaient ces pauvres melheureux avec fanfare et trompettes pour passer à la douche !
Quelle honte !
Est ce que ceci se passe aussi dans les PME ?
Vous savez que les gens au SMIC paient pour travailler et qu’une bonne partie se retrouve quand même à la Banque Alimentaire (c’est un comble !).
Donc vous, idiots d’Humains, quand arrêterez-vous vos imbécilités ?
CHO ? encore une foutaise “Relaxwashing Enterprise” de coach humain… et t’as tous les couillons de service qui applaudissent !!
CHO ? alors que les contacts avec les DRH n’ont plus cours ??
Avant on enchaînait les gens pour les faire travailler maintenant on les envoie un mois en vacance et ils reviennent tout seul se remettre a la tache c est beau l evolution
comme disait Abraham Lincoln ( je crois )
Celui qui sacrifie sa liberté pour plus de sécurité fini par perdre les deux
Jean Beaudrillard a fort bien montré que le “néolibéralisme”, dont le mot n’existait pas encore en 1970 que il a publié son livre “la société de consommation”, pourrit absolument tout ce dont il s’empare, l’air, l’eau, la bouffe, la liste est infinie puisqu’il prétend tout contrôler.
Beaudrillard termine la présentation de son ouvrage, en postface, par une phrase interpellante : “Comme la société du Moyen Age s’équilibre sur Dieu et le diable, ainsi, la nôtre s’équilibre sur la consommation et sur sa dénonciation”
Dénonçons, dénonçons…
J’en ai un CHO ou plutôt une
une sacre ménagère qui adore donner des ordres l”avenir de l’homme quoi
Trop de diplômés pour le nombre de places disponibles implique la création de postes débiles pour rémunérer le surplus. Comme les hauts fonx et les ministres/secrétaires d’état.
Il y a quelques années j’entendais a la radio une spécialiste en psy-machintruc qui expliquait longuement tout ça, pour arriver a la conclusion que…
“Ce que vous devez attendre d’une entreprise qui veut vous embaucher, ce n’est pas de vous rendre heureux, c’est qu’elle vous paye votre salaire pour le travail que vous faites.
Vous rendre heureux n’est pas son rôle, si elle l’affirme c’est une arnaque. allez voir ailleurs”
je connais un CHO . le pire c’est qu’il a fait polytech et qu’il est jeune, un cadre dynamique quoi. on arrete pas le progres.