Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Le dossier spécial STRATEGIES intitulé “Retour de l’inflation, comment éviter de se faire ruiner” est disponible en téléchargement dans vos espaces lecteurs. 41 pages d’analyses, de mise en perspective et de conseils de placements pour naviguer dans les eaux tumultueuses de la hausse des prix actuelle et à venir. Pour plus de renseignements c’est ici. Pour accédez à votre espace lecteur c’est là.
C’est une très intéressante sortie que vient de nous faire Patrick Artus qui déclare dans cet article du Monde (source ici) que « les politiques monétaires ultra-expansionnistes ont fait disparaître le concept de valeur fondamentale des actifs, et par conséquent le concept de bulle ».
“L’économiste décrypte, dans sa chronique, la différence entre une « bulle financière », c’est-à-dire l’écart entre le prix d’un actif et sa valeur fondamentale, et la hausse des prix causée par le seul accroissement de la masse monétaire.
Quand on commente la hausse très forte des prix de l’immobilier (+ 11 % sur un an aux Etats-Unis malgré la crise), des cours boursiers des sociétés technologiques (hausse de 67 % en un an de l’indice Nasdaq, de 491 % pour l’action Tesla), du prix du bitcoin (+ 710 % en un an), on parle souvent de « bulle ». Mais en réalité, il faut être beaucoup plus précis et distinguer ce qui est effectivement une bulle sur les prix des actifs de ce qui est l’effet de la politique monétaire expansionniste, des taux d’intérêt très bas et de l’excès de liquidité.”
Je vous passe les détails techniques forts pertinents mais techniques et qui ne changent rien à la grande idée de cet article à savoir qu’il n’y a plus de bulles spéculatives dans un monde où les bulles ne sont pas la conséquence de la spéculation MAIS de l’expansion de la masse monétaire.
Cela fait plaisir de voir les choses écrites ainsi, dans le Monde, et par Patrick Artus. Aucun des deux ne vous conseille encore d’acheter de l’or, ou ne vous parle des conséquences ultimes et prévisibles de cette expansion monétaire à savoir l’inflation.
Car, s’il n’y a plus de bulles, c’est parce qu’en réalité nous faisons face à un phénomène qu’Artus ne veut pas pleinement nommer (mais il y vient progressivement) à savoir l’inflation généralisée des actifs financiers (comme les actions ou les obligations) et réels (comme l’immobilier par exemple).
L’indéflation… bascule en inflation.
Souvenez-vous il y a quelques années je vous parlais de l’indéflation, cette nouvelle situation où nous avions à la fois de l’inflation sur les actifs et de la déflation sur les salaires, le pouvoir d’achat et le prix de certains objets (en raison de la mondialisation et de la production à bas coûts). Tant que l’expansion monétaire n’atteignait pas le porte-monnaie des gens, des ménages, l’inflation ne pouvait être contenue qu’aux actifs.
Je le disais dès 2014. Cette période ne pouvait être que transitoire.
A un moment donné, l’économie va tomber soit d’un côté soit de l’autre de l’indéflation, à savoir soit du côté de la déflation si les politiques d’austérité à la grecque l’emportent, soit du côté de l’inflation si les politiques monétaires expansionnistes l’emportent.
Or que voit-on depuis la pandémie de 2020 ? L’ouverture en grand des vannes.
On voit l’hélicoptère monnaie.
On voit que l’argent est directement versé dans le porte-monnaie des gens.
Chèques, aides, subventions, crédits, prêts garantis, allocations chômage. En France, comme aux Etats-Unis, jamais les Etats n’avaient autant versé directement aux ménages.
Résultats ?
Nous basculons du côté de l’inflation. C’est une évidence.
Les Etats ont solvabilisé les ménages.
Les capacités de production de suivent pas.
Les prix montent et ce n’est pas fini.
Artus a raison.
« les politiques monétaires ultra-expansionnistes ont fait disparaître le concept de valeur fondamentale des actifs, et par conséquent le concept de bulle »
Il n’y a pas de bulle quand il y a de l’inflation.
Il y a encore moins de bulle quand il y a de l’hyperinflation.
Ce n’est pas le prix des actifs qui monte..
C’est la valeur de la monnaie qui s’effondre.
Plus elle s’effondre vite, plus le prix des actifs montent rapidement.
Ce n’est pas une bulle.
C’est l’effondrement de votre monnaie.
Artus ne l’a pas dit ainsi pour ne pas affoler la ménagère de moins de 50 ans, mais c’est exactement ce qu’implique ses propos.
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Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Direction Weimar
Soit vous achetez dès aujourd’hui des terres à la campagne et vous survivrez, soit vous restez devant BFM dans votre canapé à crédit dans votre maison à crédit avec vos enfants à crédit, votre voiture à crédit votre chien à crédit votre bouffe à crédit, et là vous allez souffrir. Parce que ça va saigner.
La notion de bulle décrit avant tout une anomalie, une hypertrophie de quelque chose, quelle que soit la complexité de cette chose qui peut être composée de divers paramètres, éventuellement interactifs.
Nous sommes donc bien dans une bulle de quelque chose et cette bulle, comme toutes les bulles, va exploser un jour ou l’autre.
O.Delamarche disait qu’une bulle ne se dégonfle pas, elle explose.
On peut aussi acheter des “terres à la campagne” (et un logement ???), à crédit.
Faut arrêter cette fixette pathologique sur le crédit.
Bonjour Charles,
Vous avez l’habitude de jouer avec les mots, de les créer…
Je vous propose un nouveau néologisme : le cashcoptère ou cashnadair …
ok pour le dollar et l´euro, mais quidd de la suede ou la norvege… Ils n´ont pas imprimé tant que ca?
Les terres à la campagne, le reve, quand vous aurez payé les taxes venues et à venir vous en reviendrez aussi, et c’est sans compter les facilités croissantes d’expropriation.
@jean-philippe daney
et la femme, à credit aussi ?
Avec l’arrivee de génies numériques et virtuels ( que l’on appelait autrefois les Martiens ou les petits hommes verts ….!) tel que Monsieir MUSK ne faut il pas ,comme l’ecrivait Voltaire , pour rester dans le monde reel , en effet , cultiver son jardin …… ???
Mort à crédit !
@ JP Daney, vous avez raison pour le canapé mais tout faux pour au sujet des crédits. ils seront remboursés très facilement par l’hyperinflation.
certains ont fait fortune comme ça.
maintenant, faire fortune en crevant de faim :(((
Attention aux crédits… avec la baisse plus que probable du pouvoir d’achat des ménages, c’est la faillite perso en vue. Maintenant acheter de la terre avec un crédit actuel et à taux fixe, c’est tentant en effet. Mais croyez-vous que Bercy va vous laisser profiter de cette aubaine ? A travers taxes foncières, taxes d’habitation (maintenues pour les résidences secondaires) et éventuellement l’IFI (il suffira à Bercy de ne pas réévaluer le seuil de déclenchement pour assujettir de nouveaux con-tribuables) l’État trouvera toujours du grain à moudre.
Renforcement en or physique ou argent si peu de moyen financier , seule vrai protection pour l’hyperinflation
@michel papon ” la femme à crédit” cela s’appelle un pléonasme…
@bouet luc bouet ou boulet ?
Et dire que Macron et ses amis veulent interdire la circulation des voiture roulant au gasoil dans 79 communes de la couronnes parisienne… Il ne reste que la campagne pour vivre dignement dans cette dictature macronienne et bananières.