Alors maintenant, qu’allons-nous faire ?
Le risque d’une récession mondiale va et ira croissant après plusieurs années d’une croissance stable et d’un calme relatif sur les marchés.
“À notre avis, la croissance de l’économie mondiale est dans une situation très précaire, après deux ou trois années d’un calme relatif”, estiment les économistes de Citigroup dirigés par Willem Buiter, cités par l’agence Bloomberg.
“La faiblesse persistante de l’économie mondiale tient au ralentissement cyclique et structurel en Chine et à l’instabilité de sa monnaie, à un endettement démesuré dans plusieurs pays et secteurs, ainsi qu’à une incertitude géopolitique et régionale”, relèvent les économistes de Citigroup.
Bloomberg fait remarquer que les économistes de Citigroup ont revu à la baisse leur prévision de croissance pour 2016 dans les pays développés. Ils tablent désormais sur une croissance de 1,6 % contre 2,4 % annoncés précédemment. Plus encore, ils n’excluent pas que, dans le courant de l’année, cet indice pourrait baisser encore davantage. De l’avis des économistes de Citigroup, l’état de l’économie mondiale accusant une croissance de 2 % annuels peut être considéré comme une récession globale.
“La dernière révision des prévisions globales est liée à une certaine dégradation des perspectives pour les économies développées, à leur plus forte précarité (surtout aux États-Unis) et au durcissement des conditions financières dans le monde entier”, signalent les analystes.
Ils précisent qu’à l’opposé des années précédentes, la détérioration des perspectives de l’économie mondiale s’explique par un recul des économies développées et non pas des marchés émergents.
Pour éviter la récession, les économistes de Citigroup prônent la fameuse invention japonaise dite “Abenomics plus”. Ils entendent par ce terme une politique monétaire accommodante allant de pair avec la stimulation fiscale et des réformes structurelles.