1ère étape, une société française rachète le maximum de petits laboratoires indépendants dans lesquels vous faîtes vos analyses payées par la Sécurité sociale.

2ème étape, faire des économies d’échelle dans l’informatisation, les services comptables, ou encore l’achat des machines et mettre en place des points de collecte et des laboratoires “centraux”.

3ème étape, revendre cette pompe à cash à un fonds de placement, d’investissements, qu’il soit étranger est le dernier des soucis.

La première des priorités ?

Le prix de vente.

Il faut que ce soit relutif.

Il faut que ce soit créateur de valeur.

Il n’y a plus d’intérêt général, ou de bien commun.

Juste l’appât du gain dans ce qu’il a de pire et de plus destructeur.

Charles SANNAT

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Un laboratoire (image d’illustration)La France est proche de perdre son plus grand laboratoire d’analyses médicales, la Suède en pleine offensive

Le français Cerba Healthcare, un des leaders européens des laboratoires d’analyses, est en négociation avec un fonds d’investissement suédois pour une prise de contrôle. La pandémie attise l’appétit des investisseurs pour les acteurs privés de la santé.

Après avoir connu une hausse de ses activités durant la pandémie, le groupement français de laboratoires d’analyses Cerba Healthcare va sans doute passer sous pavillon suédois, rapporte le quotidien Les Échos. La société d’investissement EQT pourrait en effet prendre le contrôle de ce géant médical, numéro trois européen en la matière, pour une transaction évaluée à 4,5 milliards d’euros.

Le fonds suédois devrait ainsi prendre le relais du fonds suisse Partners Group et du canadien PSP, soutiens du réseau tricolore jusqu’alors. Cette acquisition par emprunt (LBO) a été appuyée par plusieurs banques comme UBS ou Deutsche Bank et constitue l’un des plus gros montages financiers de l’histoire pour une société française, selon l’Agefi. La crainte d’un veto de Bercy a par ailleurs fait hâter les négociations.

«L’environnement est très sensible compte tenu du contexte sanitaire. Il fallait éviter que les autorités interviennent trop tôt et émettent hâtivement un veto par principe, comme pour l’opération Carrefour-Couche Tard», explique ainsi aux Échos une source proche du dossier.
Boom sanitaire
Cerba Healthcare, qui regroupe 700 laboratoires et emploie près de 8.000 personnes, a vu sa valeur exploser en quatre ans, passant de 1,8 à 4,5 milliards d’euros. Le groupe a notamment vu ses activités fleurir durant la crise sanitaire, étant l’un des premiers à se tourner massivement vers la réalisation de tests de dépistage.

À l’automne, la société s’était en particulier investie dans les centres de dépistages dédiés au public prioritaire, mis en place par les agences régionales de santé. Un effet Covid-19 qui interroge donc certains spécialistes.

«Le sujet est extrêmement sensible, car certains n’hésiteront pas à souligner que cette rentabilité s’est faite sur le dos de la sécurité sociale», confie ainsi à l’Agefi un connaisseur du secteur.
Ce n’est pas la première fois que des fonds d’investissement se positionnent sur le secteur de la santé en France, en pleine explosion dans le sillage de la pandémie. L’été dernier, le groupe de cliniques privées Eslan, co-leader sur le territoire national, avait ainsi vu l’entrée dans son capital du fonds américain KKR.

La pandémie sourit également aux laboratoires outre-Rhin, puisque le groupe Amedes envisage une cessation à hauteur de 1,4 milliard d’euros, selon Reuters. L’un des principaux concurrents européens de Cerba Healthcar, l’allemand Synlab, prévoit pour sa part une introduction en bourse après Pâques.

D’autres sociétés d’analyse de biologie médicale, comme les américaines LabCorp ou Quest Diagnostics, ont aussi vu le cours de leurs actions s’envoler sur les marchés.

Source agence de presse russe Sputnik.com ici

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