“Urgence logement, urgence construction neuve !”, prévient Olivier Salleron (FFB)
Très inquiets face à des chiffres moins bons qu’attendus, les professionnels du bâtiment alertent sur la dégringolade des permis de construire, qui risque de faire de 2021 “la pire année, en termes de construction neuve, depuis 1986”. Les difficultés d’approvisionnement en matériaux constituent l’autre crainte majeure du secteur.
La chute est finalement plus dure que prévu : en 2020, les mises en chantiers et les permis de construire se sont respectivement rétractés de 9,3 % et de 14,7 %, ce qui a permis de faire sortir de terre 351.000 logements. L’année 2021 ne se présente apparemment pas non plus sous les meilleurs auspices, avec des autorisations et des ouvertures de chantiers qui baissent respectivement de 13,1 % et de 9,1 % sur les trois premiers mois, en comparaison à la même période un an plus tôt. Si le segment individuel semble mieux résister que le collectif, les ventes des promoteurs ont en revanche dégringolé de 24,1 % en 2020, tandis que les ventes dans l’individuel diffus ont été les seules à enregistrer une note positive, de l’ordre de +4,3 %, là encore sur les trois premiers mois de l’année 2021. C’est en partant de ces résultats que la Fédération française du bâtiment (FFB) a donc établi ses prévisions pour l’exercice en cours : un recul de 12,6 % des logements commencés est ainsi envisagé, ce qui les ferait tomber à 307 000 unités”.
Nous connaissons tous l’adage “quand le bâtiment va, tout va”. Et bien là, il ne va pas.
Il ne va pas du tout.
Les pénuries sont un vrai sujet, et je peux vous dire par exemple que côté parquet cela coince… cela coince aussi du côté des fenêtres, mais pas que… les moteurs de portails électriques subissent également quelques problèmes d’approvisionnement et de livraisons. Les pénuries sont un véritable sujet, sans même parler des coûts induits par l’inflation des prix quand tout le monde recherche au même moment les mêmes éléments.
Lorsque le nombre de constructions neuves diminue, il y a raréfaction de l’offre, puis il y aura pénurie, au moment même où nous vivons une obsolescence immobilière liée à la transition énergétique. Acheter dans le neuf est donc une piste qu’il faut impérativement étudier aussi bien en Résidence Principale RP que pour investir (Cf, la dernière lettre STRATEGIES consacrée à la Stratégie de l’immobilier neuf).
Le non-résidentiel n’est pas épargné
“En 2020, les surfaces commencées et autorisées dans le non-résidentiel neuf ont été encore plus impactées, diminuant respectivement de 16,3 % et de 19,2 %. In fine, 23,8 millions de mètres carrés sont sortis de terre, soit plus de 8 millions en-deçà de la moyenne de long terme. En glissement annuel sur trois mois arrêté à fin janvier 2021, les chiffres restent mauvais avec -21,4 % pour les surfaces mises en chantier et -15,6 % pour celles autorisées. L’ensemble des segments est orienté à la baisse et la situation ne laisse donc pas présager d’une année fructueuse : à l’heure actuelle, 22,4 millions de mètres carrés de surfaces commencées ont été comptabilisés, un plancher là encore jamais atteint depuis 1986”.
La rénovation pourrait profiter de la montée en puissance du Plan de relance et de Ma prime rénov’
“Le tableau est un peu moins sombre sur le marché de la rénovation, où le volume d’activité accuse tout de même -8,2 % en 2020. Le 4e trimestre de l’année dernière a encore déçu en enregistrant -2 % en glissement annuel, mais les professionnels ont malgré tout constaté que les chantiers de rénovation énergétique parvenaient à se stabiliser. Au final, l’amélioration-entretien n’a reculé “que” de 5,2 % en 2020, et même si les perspectives ne se sont pas franchement éclaircies pour le premier trimestre 2021, les entreprises veulent rester confiantes : “La tendance devrait s’améliorer dans les prochains mois, grâce à la montée en puissance du Plan de relance et de Ma prime rénov’, pour laquelle il faudra d’ailleurs que l’Administration arrive à suivre”, relève Olivier Salleron. “Pour autant, cela n’arrivera pas à compenser la violente chute du neuf.”
Non seulement cela ne compensera pas la chute du neuf, mais sur le segment rénovation, il va y avoir de terribles tensions aussi bien de capacités humaines que de matériels. Il n’y a déjà plus de panneaux de polystyrène pour les isolations par la façade. De quoi largement ralentir l’activité de la rénovation thermique.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Batiactu.com ici
Si quelqu’un peut m’aider à comprendre…
Bon l’immobilier neuf baisse un peu mais dans des volumes gigantesques.
Et c’est la panique.
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Alors comment voyez vous l’avenir ?
Comment voyez-vous l’avenir de vos enfants et petits enfants ?
(exit les problèmes de climat, et d’ effondrement du vivant on s’en fout)
2030… 2050…
Toujours des centaines de milliers de logements neufs…
Jusqu’à quand ?
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un cm de terre agricole ?
Sérieusement à aucun moment j’entends un économiste parler de limites physiques…
Donc comment voyez vous l’avenir ? Éternel ?
Nous ne sommes pas en “baby boom” les vieux meurent ,c’est bizarre hein? et on bétonne a tout va ,les prix du neuf vont se casser la gueule dans les années qui viennent ,la réno qui côutait deux fois le prix du neuf est maintenant moins chere,quant aux prime “rénovation” énergétique ,encore une belle fumisterie ,sans les primes mon artisn me côute moins cher et j’ai pas une pile de papelards à remplir
J’ai sous le coude une petite histoire d une magnifique centrale énergétique offerte à un pauvre au RSA. Et bien, il ne peut pas payer le dépannage et l entretien et se pele les miches.
Et pendant ce temps là, des milliers de sans domicile fixe errent dans nos villes.
La “necessité” de construire ne vient pas des besoins de loger des populations “nouvelles” mais plutôt de la necessité de faire travailler les entreprises; est-ce celà que nous voulons ?
Personnellement je suis en faveur de l’investissement immobilier pour la résidence principale, mais je suis plus que réservé en ce qui concerne l’immobilier d’investissement pour la location.
Les risques d’ impayés de plus en plus fréquents, les impôts, les contraintes environnementales locales : très peu pour moi !
Oui, bon je pense qu’il faut nuancer ce propos.
Travaillant au service urbanisme d’une grande métropole je reçois régulièrement des dossiers de construction neuve à instruire (environ 70 à 120 par an).
Dans l’écrasante majorité des cas ce sont des constructions de logements et de bureaux:
des logements BBC laids et hors de prix, même en accession sociale, et des bureaux vides.
Les promoteurs en demandent encore et encore pour les vendre aux investisseurs en leur faisant miroiter qu’ils vont se faire un pognon de dingue, alors qu’avant eux, il y a déjà au moins 7 personnes qui se sont déjà servis abondamment : promoteur, propriétaire foncier, bureau d’études, constructeur, courtier, banquier, notaire… les investisseurs touchent les miettes, que ce soit pour un premier achat ou pour de la spéculation.
Il ne faut pas céder aux sirènes et ouins-ouins des parasites de l’immobilier qui manient à la perfection deux choses : couiner parce que ça ne construit pas assez, et couiner auprès des pouvoirs publics pour leurs demander des avances pour construire.
Un investisseur avisé sait qu’avec de l’ancien de seconde main et une rénov’ bénéficiera 3 choses: des prix bas, la plus-value du neuf et le caché de l’ancien.
Il vaut mieux du bon bâti bien rénové et bien chauffé, que du bâti neuf dernier cri hors de prix qui va bientôt se retrouver dégradé parce qu’on accueille tout type de populations sans les éduquer et qui va bientôt se changer en point de deal.
Je pense que le boom de la construction neuve va se déporter sur les villes moyennes, qu’au début elles auront du mal à s’adapter côté instruction, mais qu’au final ce sera une bonne chose… Jusqu’à ce que le boom soit à nouveau porté sur les petites villes.
Pour l’instant les villes ne représentent que 2% de l’espace mondial, on a de la marge.
Il y a une grande urgence de production de logement peu énergivore, ainsi que de rénovation de l’existant.
Contrairement à ce que nous disent nos écolos décroissants qui suivent régulièrement la messe du GIEC, nous entrons dans un nouveau cycle solaire (voir NASA, watcher.news, …).
Ce nouveau cycle (depuis 2020), c’est un soleil qui produira moins de spot et donc une prévision de baisse de température de 2020 à 2050 (entre 1 et 1,5 °C).
Donc un climat plus froid, plus sec et des rendements agricoles qui baissent (c’est déjà le cas aux USA,et en Europe).
Le GIEC n’a jamais voulu prendre en compte le soleil dans ses calculs (quel bon sens!).
Cela me rappelle un ministre (celui qui voulait dégraisser le mammouth) qui nous avertissait que le climat dépendait avant tout de l’activité solaire et non du CO2. Ce fût une levée de bouclier chez les écolos.
Quand je vois ce moi ci les tarifs de mes fournisseurs pour le 1er Avril prendre entre 5 et 19%
Oui oui vous avez bien lu
Quand on apprends que le ferraillage béton a pris 30%
Phénomène “covid” ? les citadins se rabattant sur les maisons à vendre à la campagne ,ralentissent la construction de neuf ?
Mais où passent les épargnes ?
Et il y a pénurie de bois en plus…
Ah ben en voilà un problème écolo (si nos bobocolos s’y connaissent en processus !).
À comprendre que si l’intendance ne suit pas + cout de la pénurie, en somme deux facteurs temps sur la durée du chantier et sur la durée de son cout, alors on aura surement des constructions en friche.
Dans le meilleur des cas la friche n’est qu’au stade térrassement (donc une taule niveau promo&co) et cela se ratrappe niveau verdure, mais faut pas tarder/tergiverser.
Dans le pire des cas (car le promo&co pousse à la roue) une ébauche bétonnée bien tassée. Et là dame nature y colle les soi-disantes “pestes” pour rectifier sur le long ce genre de milieu.
Bref, à ce stade, c’est comme le batie en Chine végétalisé mais à l’envers.
Faut pas tarder non plus : déjà retirer béton/parpaing pour concassage et ce faisant ça change un peu la donne niveau sol ; mais surtout sécuriser la zone pour qu’elle ne devienne pas une décharge illicite avec en plus des déchets végétaux parfois coriaces !
Allez, Charles ! je sais bien que vous n’avez pas les ongles crasseux mais, la volonté de la nature est simplissime. Ses procédés sont complexes certes, mais au moins simplement appréhendables.