Ce n’est pas encore très clair, mais du côté de Bercy on réfléchit à la possibilité de prendre en charge certains loyers.

En effet, depuis “vendredi dernier, tous les centres commerciaux de plus de 10 000 mètres carrés ont dû fermer leurs portes, dans les 23 départements placés sous surveillance”.

“Les centres de plus de 20 000 carrés ont subi le même sort depuis janvier, sur tout le territoire. Ce sont donc des centaines de boutiques qui ont dû temporairement stopper leur activité tout en continuant à payer leurs charges fixes – parmi elles, le loyer. Le ministère de l’Economie envisage désormais de prendre à sa charge le paiement du loyer de certaines boutiques, avec une enveloppe de 500 millions d’euros, selon les informations de BFM Immo”.

Derrière ces centres commerciaux, il y a des monstres économiques comme par exemple Unibail Rodamco et autres SCPI de commerces ou de bureaux. Vous avez derrière l’ensemble des grandes banques. L’immobilier est une activité qui consomme de grande quantité de fonds propres et nécessite le recours à énormément de crédit.

Qui dit crédit dit nécessité de percevoir les loyers pour payer les emprunts.

Si les emprunts ne sont pas payés, alors les banques ne sont pas remboursées.

Si les banques ne sont pas remboursées, elles doivent provisionner et constater des pertes.

La crise immobilière devient alors bancaire.

Les loyers seront payés par l’Etat pour sauver les banques.

Les loyers des gros uniquement.

Les petits commerçants, eux, peuvent toujours aller se brosser, ils ne représentent pas un risque systémique.

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Source Le Figaro.fr ici

Please complete the required fields.