“Dans leurs 6 000 offices, les 13 000 notaires de France voient passer toutes les transactions, et sont donc les observateurs impartiaux du marché immobilier. En 2020, si les volumes de ventes ont baissé, les prix, eux, sont toujours en hausse (+ 6,5 % pour les appartements), avec de notables différences entre Paris, qui recule, et la banlieue et les villes moyennes, qui flambent. Les explications de David Ambrosiano, récemment élu président du Conseil supérieur du notariat, notaire à Fontaine, près de Grenoble.
On sent un début d’année timide, sur des volumes qui restent inférieurs à 2020. Mais cela évolue différemment entre la province et Paris. Il ne s’agit pas d’un renversement de marché. Plutôt d’un déplacement en faveur d’un immobilier plus proche de la nature tout en restant connecté, moins cher, avec plus d’espace. Ainsi, en province, sur la base des compromis qui ont été signés, les prix continuent d’augmenter de 1,5 % sur trois mois”.
Et oui, nous sommes face à un changement majeur sur le marché immobilier.
Si la pandémie agit comme un catalyseur, s’entasser dans 50m² à 5 alors que l’on peut avoir un pouvoir d’achat en réalité plus élevé en gagnant moins en province car le pouvoir d’achat immobilier est démultiplié allait forcément finir par peser sur les choix des gens.
Dans ma lettre STRATEGIES j’utilise le concept PEL depuis plus de 6 ans maintenant pour Patrimoine, Emploi et Localisation. Les 3 paramètres de votre liberté individuelle qui vous permettent d’atteindre une meilleure indépendance et donc une meilleure vie. Tout dépend de la manière dont vous allez articuler ces différents éléments.
On me rapportait l’histoire ce matin d’une jeune juriste, avocate dans un grand groupe parisien, âgée de 28 ans et qui venait de prendre la décision de quitter son 18m² ! Oui, 18m², voilà dans quoi se logent les trentenaires parisiens. Si cela les amuse, c’est parfait, mais ils sont de moins en moins nombreux à accepter ces âneries.
La ville très chère devient obsolète, et il n’est pas choquant de voir un saint rééquilibrage se produire.
Rassurez-vous, l’immobilier parisien ne va pas s’effondrer du jour au lendemain, et le mouvement de baisse actuel est renforcé notamment par l’absence des étrangers. Plus de touristes, effondrement des Airbnb, remise sur le marché des milliers de biens qui étaient réservés au meublé de tourisme et qui ne trouvent plus preneur, bref, nous sommes dans la baisse de 10 % conjoncturelle et de court terme qui était attendue et prévue.
Pour le plus long terme, tout dépendra fondamentalement de l’évolution de la situation.
Dans tous les cas, la différence se fera toujours en fonction de la qualité des bâtis. Raison pour laquelle le neuf et le récent auront de beaux jours devant eux, de même évidemment que l’ancien bien situé, dans des villes haut de gamme.
Charles SANNAT
Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES h» qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Magazine Challenges.fr ici
“…de même évidemment que l’ancien bien situé, dans des villes haut de gamme.” Pfiouu, ça me conforte dans l’idée que -patrimonialement parlant- je suis pas mal positionné. Dans ma commune, les prix ont tendance à s’envoler faute de biens à vendre. Un signe qui ne trompe pas: les flyers dans les boîtes à lettres, et depuis peu le démarchage téléphonique par les agences immobilières locales… “Vous seriez éventuellement vendeur?” J’en suis resté comme deux ronds de flan, au premier coup de fil il y a qq semaines.
J’ai en tête l’exemple cité par Gaël Giraud d’un investisseur allemand qui souhaitait mettre 4 ou 5 milliards à l’échelle de la France dans la moyenne distribution, en ciblant les abords de gares SNCF des moyennes et petites villes. Un élément supplémentaire, si besoin était, pour confirmer une tendance amorcée avant les histoires de microbes, télétravail etc…
Oui et non
J’ai des biens immobiliers à paris
Dernièrement un couple de parisiens qui étaient partis s’installer à Bordeaux sont revenus.
Sa femme n’a pas trouvé de travail. Et lui avait moins de patients.
Ils m’a dit “hors logement, la vie a paris n’est pas chère. Ce qui est vrai.
En revanche, en Bretagne où nous sommes depuis 2016 après avoir lu le livre de PsG, nous avons perdu en pouvoir d’achat.
Ma femme doit faire 2h40 de route aller-retours pour se rendre à son travail. Nous avons dû acheter 2 voitures.
L essence nous coûte 350 /mois.
A Paris nous avions un pass navigo payé pour plus l moitié par notre travail.
Nous avions tout à côté sans avoir à prendre la voiture. Bibliothèque. Lycée. Magasin d’alimentation, Fnac, darty.
Beaucoup penseront que la vie en province est mieux. Beaucoup déchanteront et reviendront.
Paris restent le bassin d’emploi le plus important et les grands lycées, écoles sont sur la capitale encore pour longtemps.
Donc méfions nous de cette vie champêtre rêvée ^^
Merci à Charles pour ses vidéos et lettres
Il faut prendre en compte l impact air bnb dans les grandes villes. Moins de touristes, moins de recettes, plus de logement a louer, tout cela fait egalement baisser la rentabilite des grandes villes et donc les prix.
Oui, MAIS.. à condition de ne pas implanter des logements sociaux
Ma ville était composée que de pavillons cossus habités par des cadres
Avec la loi ELAN le maire a été contraint d’accepter la construction de logements sociaux
Depuis, la ville ne ressemble plus à ce qu’elle était – incivilités, tags, rodéos, tapage nocturne – descente de la police une à deux fois par semaine
Alors même la proche banlieue où il faisait bon vivre est devenue un enfer –
Un “saint” rééquilibrage ou un “sain” rééquilibrage ? Tel M. Jourdain faisant de la prose sans le savoir, M. Sannat ferait-il, également sans le savoir, dans le calembour ?
Cordialement
“absence des étrangers” euh… ça dépend de qui on parle.