C’est un article fort intéressant du quotidien India Times, qui parle assez longuement, pour une fois, car c’est un sujet très peu abordé, de la contrebande pour approvisionner l’Inde en or, alors que le pays est soumis à un très grand contrôle sur les achats de métal jaune afin justement de ralentir la frénésie d’achat.
Voilà ce que l’on apprend :
“Les contrebandiers d’or ont commencé à utiliser la route maritime pour introduire illégalement le métal précieux en Inde, comme l’a récemment découvert la Direction des renseignements fiscaux (DRI) dans le cas d’une entité basée dans une ville, faisant l’objet d’une enquête pour avoir prétendument introduit clandestinement le métal précieux dans un conteneur de navire.
D’autres entités ont également introduit de l’or en contrebande sous couvert d’importations de machines récemment.”
“Les responsables de DRI disent que l’or est introduit en contrebande non seulement depuis Dubaï, la Thaïlande, Hong Kong, Singapour, mais aussi depuis le Royaume-Uni et plus récemment depuis… les États-Unis !”
Encore plus intéressant, “dans le cas des machines expédiées par fret aérien depuis Londres, nous avons compris que le mode opératoire a été utilisé 35 fois dans le passé avant que les fonctionnaires n’obtiennent un tuyau”.
La contrebande a commencé… en 2013, après que le gouvernement eut augmenté les droits à l’importation d’or de 2 % à 10 % par étapes pour contenir un déficit de la balance courante en hausse constante et pour soutenir le cours de la roupie en baisse. Selon des sources du marché, le DRI a poursuivi activement des poursuites contre les personnes appréhendées tout en surveillant de près les cargaisons suspectes dans les ports aériens et maritimes.
Les estimations des officiels indiquent que la contrebande serait au moins de 50 % des quantités légalement importées.
Il n’y a pas à dire, contrôler l’or a toujours été une tannée pour les autorités de tous les pays du monde à toutes les époques, et c’est ce qui fait également que l’or est un contre-pouvoir naturel aux tendances monétaires despotiques de certains dirigeants…
Charles SANNAT
