L’idée du gouvernement est plutôt bonne avec ce droit à l’erreur de la part du citoyen qui est tout sauf un être doté de pouvoirs surnaturels lui permettant de connaître les centaines de milliers de pages que tous nos technocrates tarés et à la production de texte hors de contrôle nous produisent chaque année.

Le principe nul n’est censé ignorer la loi, qui pouvait avoir du sens quand la loi était simple, n’a plus aucune valeur et encore moins de validité dans le monde complexe qu’est le nôtre.

Chaque profession, chaque code, norme, européenne, régionale, d’État, départementale, ou nationale, les conventions, les accords… bref, autant de textes que personne ne peut plus humainement connaître.

Le texte, qui doit être présenté lundi en Conseil des ministres, a pour but de renouveler la relation entre l’État et ses administrés – particuliers comme entreprises – sur le principe d'”une faute avouée à moitié pardonnée”, selon la formule de Gérald Darmanin.

“Le premier principe qui doit désormais guider l’administration, c’est la bienveillance : si vous vous êtes trompé, ce sera désormais à l’administration de démontrer que vous n’êtes pas de bonne foi”, résume-t-il.

Et c’est plutôt encore une fois, une excellente idée, et une idée nécessaire.

Cependant…

1,5 milliard d’euros pour former les fonctionnaires au droit à l’erreur…

Cela fait beaucoup d’argent quand même pour juste convaincre nos fonctionnaires de revenir à du bon sens. Le pire c’est que je suis certain qu’en réalité, nos fonctionnaires n’ont pas besoin d’être formés au bon sens !! Pourquoi ? Parce que l’immense majorité des fonctionnaires d’en bas (je ne parle pas de la techno-structure parisienne) sont des gens qui ont les pieds sur terre, et vivent dans la même vie que leurs concitoyens. Ils ont donc une connaissance de la vraie vie.

1,5 milliard pour former donc nos quelques centaines d’énarques au bon sens, je trouve cela onéreux… Très onéreux même.

Charles SANNAT

Source Agence Reuters via Boursier.com ici

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