Centrale nucléaire, Lorraine, France

Je ne suis ni pour ni contre le nucléaire, je suis pragmatique. Je constate froidement que l’énergie nucléaire “pas chère” que nous avons eue, nous l’avons eue parce que nous n’avons jamais payé le véritable coût du nucléaire et de l’atome, JAMAIS.

Jamais il n’a été pris en compte dans votre facture le futur coût de démantèlement, ou de renouvellement du parc vieillissant et qui devient du coup dangereux, le véritable coût de gestion des déchets et de l’entreposage de ceux à vie trop longue pour l’échelle humaine et que nous refilerons sans vergogne à nos propres enfants.

Jamais il n’a été pris en compte le coût humain de ceux qui se font irradier avec ou sans papier et plutôt sans, ici ou ailleurs, ni encore celui des guerres de l’uranium pour alimenter la centrale de Madame Michu qui se fiche bien de l’environnement tant qu’elle peut regarder sa télé de ménagère de moins de 50 ans avec de l’électricité pas trop chère.

Jamais enfin nous n’avons ne serait-ce que provisionner le 10ème de ce qui serait nécessaire si Fukushima se passait en France et rasait la moitié de notre pays, car, non, le nucléaire n’est pas sûr, et inévitablement nous aurons un accident, ce n’est qu’une question de temps.

Non la transition énergétique n’est pas facile ni techniquement, ni financièrement, c’est même compliqué, pourtant nous n’avons plus les moyens, nous la France, de nous payer un nouveau parc nucléaire, alors nous irons au bout de l’ancien, et parce que l’être humain est stupide, nous attendrons que nos réacteurs nous pètent à la figure par défaut d’entretien et à la ruine nous rajouterons les radiations.

Nous sommes inconséquents, prévisibles dans le mauvais sens du terme, et nous faisons toutes les erreurs à ne pas faire, et le pire, nous les faisons en chantant comme des imbéciles.

Charles SANNAT

Il manque 118 milliards d’euros à l’Europe pour démanteler ses usines nucléaires et assurer le stockage de déchets radioactifs, selon un document de travail de la Commission européenne.

Ces données font partie d’une analyse périodique des capacités nucléaires de l’Europe servant de base à un débat sur le rôle de l’énergie nucléaire dans la réalisation des objectifs de l’UE, tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre.La dernière analyse de la sorte a été publiée en 2007, soit avant  l’accident de Fukushima en 2011, et devait être mise à jour d’ici la fin de l’année dernière.

Suite à l’accident de Fukushima, l’Allemagne, par exemple, a décidé de renoncer à l’énergie nucléaire d’ici 2022 au plus tard en migrant vers les énergies solaire et éolienne et en continuant d’utiliser le charbon et le gaz.

Pour l’instant, l’Europe ne dispose que de 150 milliards d’euros par rapport aux 268,3 milliards dont le continent a besoin à ces fins, apprend-on dans le document. Ces dépenses comprennent le démantèlement d’installations nucléaires ainsi que le retrait et le stockage de déchets et d’éléments radioactifs, selon l’agence Reuters.Parmi les pays membres de l’UE, seul le Royaume-Uni a suffisamment de fonds pour couvrir les dépenses liées à la mise hors services de ses installations nucléaires, soit 63 milliards de dollars. La France, qui possède le plus important réseau d’usines nucléaires, est en manque cruel de fonds ne disposant que de 23 milliards sur les 74.1 milliards d’euros nécessaires.

L’Allemagne a besoin de 7,7 milliards d’euros en complément des 38 milliards d’euros dont elle est dotée à l’heure actuelle.

Ces dépenses varient en fonction de nombreux facteurs, entre autres le type de réacteur, sa taille et sa location, ainsi que sa proximité et son accès à des installations d’élimination, les projets concernant l’utilisation future du site.

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