Si cette information se confirme, alors ce sera un véritable coup de poignard que recevra le roi dollar qui n’a de valeur que de part son indispensable utilisation pour le négoce des matières premières à commencer par la première d’entres elles: le pétrole.

Charles SANNAT

L’Iran souhaite que l’achat de son pétrole se fasse en euros et non en dollars, selon une source de Reuters proche de la Société nationale iranienne du pétrole (NIOC).

Téhéran présentera ainsi des factures en euros pour les contrats nouvellement signés avec l’entreprise pétrolière française Total, l’espagnole Cepsa et Litasco, filiale de courtage du géant russe Gazprom.

L’Iran demande également à ce que les paiements qui étaient jusque-là gelés du fait des sanctions internationales soient versés en euros. Aussi l’Inde devra-t-elle s’acquitter du règlement d’une facture s’élevant à six milliards de dollars en euros (soit 5,3 milliards d’euros), a-t-on appris de sources proches du gouvernement indien.

L’Iran milite depuis des années pour que l’euro remplace le dollar comme devise de référence dans le commerce du pétrole. Ce combat prend tout son sens depuis la levée des sanctions le mois dernier, qui a fait de l’Europe l’un des principaux partenaires commerciaux du régime de Téhéran.En janvier, l’Union européenne a adopté la levée des sanctions économiques et financières contre l’Iran, juste après le feu vert de l’AIEA à la mise en œuvre de l’accord nucléaire signé en juillet avec les grandes puissances.

L’accord garantit le caractère civil du nucléaire iranien et rend quasi impossible la construction d’une bombe atomique. Sa signature, en juillet 2015, a mis fin à plus d’une décennie d’isolement diplomatique de l’Iran, dont l’économie a été lourdement pénalisée par les sanctions occidentales.

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