Il y en a un qui pourrait en prendre de la graine et c’est évidemment sa sainteté notre saint patron des patrons, le sieur Gattaz toujours bien prompt à venir réclamer de la “compétitivité”, des baisses de charges et autres avantages qui en réalité ne servent à rien d’autre que de pouvoir verser plus de dividendes.
Ne voyez chez moi aucun anti-capitalisme primaire mais au contraire du simple bon gros bon sens.
Si vous versez trop de dividendes, vous investissez moins, et si vous investissez moins, alors il ne faut pas se leurrer vous finirez par gagner moins, et par vous faire dépasser par d’autres acteurs de l’économie.
Pour résumer trop de profits à court terme cela nuit aux profits à long terme et c’est très logique.
Larry Fink, le président de Blackrock, vient d’envoyer son courrier annuel aux plus grandes multinationales. Il les met en garde contre l’obsession du court terme et du dividende.
Cet article du Figaro nous apprend donc que Larry Fink le patron du “puissant gestionnaire Blackrock, qui affiche quelque 4 645 milliards de dollars d’actifs au compteur, vient d’envoyer aux dirigeants des plus grandes sociétés cotées aux États-Unis et en Europe sa traditionnelle missive. Et comme l’an dernier, il met en garde leurs dirigeants contre les stratégies à courte vue. Larry Fink s’insurge contre … la rémunération des actionnaires!
Plus précisément, il conteste la priorité donnée aux dividendes et aux actions quand ils se font au détriment des investissements, de l’innovation, si stratégiques quand les business models sont confrontés au risque de «disruption» venu des nouveaux acteurs de la Silicon Valley. Bref, le court terme ne doit pas prendre le pas sur la «création de valeur à long terme», le vrai totem de Larry Fink.”
Il va même plus loin en expliquant que “les activistes qui viennent secouer les directions de grandes sociétés aux Etats-Unis et en Europe «proposent parfois de meilleures stratégies de long terme que le management». «Dans ces cas-là, Blackrock soutiendra les propositions des activistes», prévient Larry Fink en soulignant que ses équipes l’ont déjà fait dans 39% des 18 plus grosses campagnes activistes aux États-Unis. A bon entendeur…”
Et Gattaz il en pense quoi de tout ça?
Et bien Gattaz est au patronat ce que Culbuto est à la présidence et la ligne Maginot à l’état-major de 40!
Des ravis de la crèche au mieux totalement dépassés et en retard de plusieurs guerres! Si je dénonce le manque de vision de notre Président et de toute sa clique, sachez que nous pouvons en faire de même pour Gattaz et le MEDEF qui n’ont ni imagination ni vision autre que celle du chèque de fin d’année.
L’économie est chose complexe nécessitant de grands équilibres.
Charles SANNAT