“Sur fond de résurgence de la pandémie, le gouvernement annonce de nouvelles restrictions de circulation et de rassemblement. De quoi donner du crédit à une potentielle rechute de l’activité en fin d’année”.
Voici donc le sujet et le thème de mon intervention dans l’émission Ecorama de la semaine dernière.
La dernière fois que j’étais passé sur Ecorama, c’était le 14 juillet, et j’avais dit et annoncé que le nombre de contamination repartirait sensiblement à la hausse à partir du 15 aout et que cela serait perceptible dans les chiffres. Cela a été exactement le cas. Il ne s’agit pas de savoir si on le veut ou pas, si on est pour ou pas. Il y a une seconde vague d’infections qui semble provoquer nettement moins de mort que la première, ce qui est une bonne nouvelle dont nous ne pouvons que nous réjouir.
Si l’indicateur du nombre de morts est évidemment un indicateur important, il est décalé dans le temps dans la mesure où l’on met plusieurs semaines (entre 7 et 9) a être éventuellement emporté par la maladie. C’est donc un indicateur non pas avancé mais retardé. Ce n’est également pas le seul qui doit être pris en considération pour comprendre où nous en sommes et où nous risquons d’aller.
Les séquelles à long terme sont également très peu discutées, mais bien réelles et en pourcentage très importantes. Le risque de mutation ou de croisement est également sous-discuté ce qui est volontaire car il ne faut pas déprimer les madames Michu. Sans oublier les évidentes capacités hospitalières et de réanimation. Sans réa, le taux de mortalité s’envole et n’est évidemment plus le même.
Bref, ce qui arrive était prévisible, de même qu’il est analytiquement prévisible de dire que le gouvernement fera effectivement tout ce qu’il peut pour éviter le confinement général, et qu’il va suivre une stratégie “Paretto” à savoir que nous fermerons les 20 % de lieux responsables de 80 % des contaminations. C’est la logique à l’œuvre.
Nous espérons tous qu’elle sera suffisante, mais rien n’est moins sûr. Les prochaines semaines nous donneront une indication précise des mesures nécessaires non pas pour “vivre” avec le virus, mais pour éradiquer le virus, car si nous ne l’éradiquons pas nous rentrons dans d’autres types de risques, des risques qu’aucun pays ne veut prendre.
Ces nouvelles mesures auront un impact économique fort et il faudra que l’Etat ouvre à nouveau le porte-monnaie pour indemniser ceux qui seront fermés comme les restaurateurs ou les salles de sports par exemple.
Nous pouvons dès à présent estimer que la récession du dernier trimestre 2020, sera donc moins forte que celle liée au premier confinement.
Nous devrions être entre -2 et -4 % de baisse du PIB en première estimation.
Charles SANNAT
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