Les marchés européens rebondissaient jeudi 21 janvier suite aux annonces de Mario Draghi… Il faut dire que les propos tenus par le grand timonier de la BCE ont de quoi rendre le sourire à nos investisseurs déprimés… enfin, quand je dis cela je suis profondément ironique tant Mario Draghi n’a rien dit de fondamentalement nouveau, mais que voulez-vous il faut des “raisons d’espérer” et plus encore des prétextes qui servent à justifier la volalitilité.
Ainsi, Mario Draghi, a de nouveau évoqué un « réexamen de la politique monétaire de la BCE » lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.
Bon pas de quoi non plus se ruer à l’achat d’actions encore trop chères… mais non seulement ce n’est pas tout, mais c’est même encore plus grave…
« En ce début d’année, les risques à la baisse ont de nouveau augmenté dans un contexte de doutes accrus sur les marchés émergents, de baisse du cours des matières premières et d’accroissement des risques géopolitiques », a déclaré Mario Draghi. Dans ce contexte, le président de la BCE a précisé qu’en Europe, « la dynamique de la déflation est faible. Il conviendra donc de réexaminer notre politique monétaire non conventionnelle lors de notre prochaine réunion du conseil ».
Je ne sais pas ce qu’il faut comprendre dans cette phrase parce que si Draghi dit que la “dynamique de la déflation est faible” alors cela veut dire que ça va plutôt bien et qu’il n’a pas de raison de remettre une louchée d’argent gratuit, mais il semble que les marchés dans leur génie coutumier aient compris l’inverse… moi je n’y comprends plus rien à ce que les autres veulent comprendre… bref, je reste sur les fondamentaux comme on dit au foot, et les fondamentaux sont mauvais.
Alors plus 2% -3, +2, -3… à la fin ça baisse, alors surtout n’oubliez pas de lever la tête et de regarder la tendance de fonds. Elle est baissière.
Charles SANNAT
Ha… dernière petite citation pour la route de cette dépêche:
“L’annonce d’un « réexamen » à venir de la politique monétaire de la BCE rappelle évidemment l’annonce semblable qui avait été faite par Mario Draghi en octobre 2015. Cette annonce avait alors fait bondir les marchés, mais les espoirs qu’elle avait fait naître chez les investisseurs s’étaient traduits par une forte déception lors de la réunion suivante du mois de décembre. La BCE n’avait pas annoncé de hausse du montant mensuel de ses rachats d’actifs, contrairement à ce qu’espérait une majorité d’analystes”.