En ces temps de bonus écologiques et autres primes de conversion, lorsque l’on parle de pollution, il ne faut pas oublier que la pollution liée à l’utilisation quotidienne de votre véhicule est une chose, mais qu’il va falloir accepter une très grosse pollution au moment de la fabrication du véhicule et au moment de son recyclage.

C’est ce que l’on appelle la pollution grise, celle qui ne se voit pas.

Celle qui n’est pas prise en compte.

Pourtant elle est évidemment majeure, et ne se limite pas aux “rejets de CO²” qui certes sont importants, mais le CO² n’est pas “nocif” pour l’homme ni pour les êtres vivants !

“Nous, citoyens sommes régulièrement invités à changer d’objet pour économiser de l’énergie. Changer de voiture pour consommer moins d’essence, changer d’électroménager pour consommer moins d’électricité.”, reprend Lucien Willemin. “Pour baisser notre consommation d’énergie, nous sommes invités augmenter notre consommation matérielle”. A la lumière de cette réflexion, il semble difficile d’affirmer que changer de voiture pour une nouvelle, moins polluante, est un bénéfice pour l’environnement. Du point de vue du CO2, c’est en tout cas fort discutable : en se basant sur l’estimation de Transport & Environment de cinq tonnes de CO2 pour la production d’une voiture, il faudrait parcourir environ 250.000 km pour effacer les émissions liées à la production d’une voiture qui rejetterait 20 g/km de moins de CO2 que celle qu’elle remplace.”

Il est donc assez logique intellectuellement d’imaginer que la voiture la moins polluante c’est celle que l’on ne remplace pas mais que l’on répare, que l’on conçoit pour être durable, réparable mais aussi modifiable pour intégrer progressivement les progrès futurs comme par exemple un moteur moins polluant lorsque le moteur d’origine sera trop fatigué !

Il est logique de penser que “plus” de consommation c’est mauvais.

L’industrie du recyclage présentée comme un progrès est un leurre également, car recycler est polluant et nécessite de l’énergie, beaucoup. Pensez à la différence entre une bouteille en verre consignée et remplie à nouveau, et une bouteille recyclée et à l’énergie nécessaire pour faire à nouveau fondre le verre !

La meilleure lutte contre la pollution, c’est celle que l’on ne produit pas.

Pour résumer, si Coluche disait avec humour, “suffit de ne pas acheter pour que ça ne se vende pas !” ont pourrait dire également, qu’il suffit de ne pas consommer pour ne pas polluer…

Gardez vos sous sur vos livrets A !!

Charles SANNAT

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Source Challenges.fr ici

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