Les Etats-Unis sont lancés dans une guerre économique à mort avec la Chine pour la domination du monde et le maintien de leur leadership.
Cette guerre fera de très nombreux morts.
Des modèles économiques d’entreprises que l’on croyait solides vont s’avérer inadaptés aux changement en cours et subir de plein fouet la démondialisation qui est en cours et qui s’accélère avec le choc que représente le Sars-Cov2.
Huawei, finira comme un géant des Télécom uniquement en Chine et sans doute en Russie, mais guère plus, Huawei finira par se faire sortir de l’Amérique du Nord et… de l’Europe de l’Ouest, les deux plus gros marchés mondiaux même pour la Chine.
Vous noterez que les Américains poursuivent leur stratégie basée sur l’exterritorialité de leur droit.
Un terme complexe pour dire que toutes les entreprises du monde qui veulent travailler aux Etats-Unis doivent respecter les règles américaines, sinon, elles sont sorties du marché américain et peuvent alors appliquer uniquement leur propre droit.
Charles SANNAT
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Les USA comptent priver le chinois Huawei de processeurs grâce à «l’exterritorialité» de leur droit
Le géant chinois Huawei Technologies ne peut plus passer de nouvelles commandes chez le producteur de puces taïwanais TSMC après que les États-Unis ont interdit, usant de l’extraterritorialité, la vente de puces à Huawei par des entreprises étrangères utilisant des technologies américaines.
Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC), l’un des plus importants producteurs de puces, a suspendu la signature de nouveaux contrats avec le groupe chinois Huawei Technologies pour lequel il produit les processeurs Kirin, suite à une nouvelle interdiction du département américain du Commerce, a annoncé lundi 18 mai le magazine Nikkei Asian Review.
«TSMC a cessé de prendre de nouvelles commandes de Huawei après l’annonce du nouveau changement de règles […]. Mais les contrats en cours de réalisation et les commandes que TSMC a reçues avant cette nouvelle interdiction ne sont pas affectés et pourraient être réalisés si ces puces peuvent être expédiées avant la mi-septembre», a indiqué le journal, se fiant à une de ses sources.
Huawei face à l’exterritorialité du droit américain
Le département américain du Commerce a déclaré vendredi 15 mai que tous les producteurs de puces basés hors des États-Unis, qui utilisent des technologies, logiciels ou équipements américains auront 120 jours pour demander une licence pour vendre leurs puces.
Cela rend impossible les relations commerciales avec les entreprises figurant sur la liste noire et notamment avec Huawei, leader en technologie 5G, qui est sous le coup de sanctions américaines depuis mai 2019.
«C’est une décision difficile pour TSMC car Huawei est le deuxième plus grand client de l’entreprise, mais le fabricant de puces doit suivre les règles américaines», a expliqué une autre personne proche du dossier dont les propos ont été repris par Nikkei Asian Review.
Selon cette dernière, Huawei s’appuie fortement sur TSMC pour fabriquer les processeurs de ses smartphones phares. La société taïwanaise, qui produit également des processeurs pour l’intelligence artificielle et des puces de réseau pour Huawei, était considérée comme une bouée de sauvetage pour la société chinoise dans ses efforts pour résister aux pressions américaines, note le magazine.
Réaction de Pékin
La réaction des autorités chinoises aux nouvelle règles américaines a été très rapide.
Les autorités chinoises pourraient notamment suspendre l’achat d’avions à Boeing, restreindre les activités de sociétés comme Qualcomm, Cisco et Apple ou lancer des enquêtes contre ces sociétés conformément aux lois chinoises anti-monopole et sur la cybersécurité, selon le journal Global Times qui se réfère à une source proche du gouvernement chinois.
Source agence de presse russe Sputnik.com ici