C’est un article de La Nouvelle République qui revient sur les relocalisations en cours… A la base la prise de conscience semble-t-il de notre dépendance aux importations venant de l’étranger avec cette histoire de masques…

C’était largement prévisible, mais “avant” parler de souveraineté était un gros mot, alors que nous parlions d’indépendance et de résilience. Mais mieux vaut tard que jamais.

“Depuis les premiers jours de la crise sanitaire, c’est un thème récurrent pour envisager l’après-crise sanitaire : la relocalisation. Autrement dit, le retour de l’activité et de l’emploi sur le territoire. Le président du conseil régional, François Bonneau, en a même fait une priorité politique. « Nos concitoyens s’interrogent sur la mondialisation aveugle. Une illustration a été de découvrir que pour s’approvisionner en masques, nous étions dépendants de la production et du marché international. »

Privilégier les circuits courts, la sous-traitance de proximité, les filières locales, le marché intérieur ou même régional… Des démarches de bon sens que l’internationalisation à marche forcée a parfois mis à mal.
Dirigeant d’Axess Vision Technology à Joué-lès-Tours, Emmanuel Hallauer témoigne des contraintes et des paradoxes. Ce fabricant de matériel chirurgical de pointe a été en première ligne de l’urgence sanitaire ces dernières semaines. En rupture de stock sur ses endoscopes, il accroît progressivement sa capacité de production, et joue le jeu de la ressource humaine locale en recrutant régionalement techniciens et ingénieurs. Mais dans un marché concurrentiel et en l’absence d’une préférence territoriale sur les appels d’offres, il n’équipe pas les grands établissements hospitaliers de la région”.

Comme le montre l’exemple d’Axess Vision, il n’y aura pas de relocalisations durables sans la mise en place de protections adaptées.

Il n’est pas possible de laisser faire la concurrence quand les coûts de production sont trop divergents (supérieurs à 10 %). Entre la zone euro et la zone dollars, les coûts de production et la main d’oeuvre sont globalement sensiblement au même prix. Ce n’est pas le cas entre l’Europe et la Chine, et ce n’est même pas le cas au sein même de l’Union Européenne avec un smic français mensuel à 1 500 euros charges comprises et un smic bulgare à… 250 euros/ mois !

Charles SANNAT

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Source la nouvelle république ici

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