C’est un article du journal la Provence qui découvre que les prix des fruits et légumes sont en forte hausse.

Du coup le journal se demande donc mais: “pourquoi le prix des fruits et légumes a flambé depuis le début du confinement” ?

“Selon une étude de l’UFC-Que choisir, le prix des fruits et des légumes a bondi de 9 % entre la semaine du 2 au 9 mars et celle du 6 au 11 avril. Une hausse qui varie selon les produits : de 6 % pour les produits classiques jusqu’à 12 % pour celles et ceux qui consomment bio.

La raison de ces écarts ? La crise du coronavirus, certes, mais aussi le fait que certaines productions soient devenues plus rares. C’est le cas des citrons verts bio, dont le prix a grimpé de 16 % alors que celui des tomates en grappe bio a augmenté de 25 %.

Selon UFC-Que choisir, la hausse des coûts de production est elle aussi responsable de cette augmentation des prix. Les frais de transport auraient augmenté de 30 % et il faut aussi souligner le fait que la mise en place de mesures de sécurité comme des masques mis à disposition ou le nettoyage du matériel n’aide pas puisque cela génère des coûts supplémentaires.

Autre facteur pointé du doigt pour expliquer cette hausse des prix : la difficulté à importer des produits d’Espagne, d’Italie ou de Pologne du fait de la crise du Covid-19 et de la fermeture des frontières”.

Dans ces quelques lignes, il n’est pas fait mention des concepts économiques fondamentaux comme la loi de l’offre et de la demande ou encore l’idée de choc d’offre, sans oublier le concept de choc inflationniste, ces trois idées étant totalement liées.

La demande de fruits & légumes n’a pas diminué puisque les gens doivent toujours se nourrir. Mais, il n’y a plus assez de fruits et légumes puisque 80 % arrivent d’Espagne ou d’Italie et qu’ils arrivent moins.

Ils arrivent d’autant moins que les frontières sont fermées, les transports réduits et plus coûteux, et que les immigrés qui viennent jouer les saisonniers n’ont plus de droit de venir.

Entre ce qui n’est plus cultivé, ce qui n’est plus ramassé, et les coûts en hausse, avec une demande identique, vous obtenez un choc d’offre (il y en a moins à vendre) et l’ajustement se fait par la hausse des prix. Car évidemment, à 10 euros le kilo de tomates, il y a nettement moins d’acheteurs.

Si vous avez le même phénomène sur d’autres produits ou services alors vous aurez un choc inflationniste important.

Il est assez prévisible sur les denrées alimentaires.

Ainsi, j’ai pu constater par moi-même que le kilo de farine vendu dans mon supermarché est désormais à … 1,49 € par rapport au prix d’avant crise à 49 centimes.

Je vous laisse calculer le montant du choc inflationniste sur le paquet de farine.

Charles SANNAT

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Source La Provence ici

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