Cette histoire de coronavirus n’est pas de la gnognotte, et si vous regardez ce qu’il s’est passé en Chine où l’épidémie commence à être enrayée avec des méthodes drastiques de chez drastiques, ou ce qu’il se passe en Italie, où le système s’est effondré au bout de deux semaines, il convient de partir du principe que nous ne ferons pas mieux que la Chine et certainement moins bien, et sans doute guère mieux que nos amis italiens.

C’est dans ce contexte que nous allons parler rapidement des élections municipales.

Il faut les reporter, et il ne devrait y avoir aucun doute sur la nécessité de le faire. Voici quelques arguments.

1/ En Iran, les élections législatives au début de l’épidémie n’ont pas été reportée car les autorités voulaient leurs élections. Les élections ont été un accélérateur de contamination. Nous avons le précédent iranien. Nous savons que les élections sont et seront un bouillon de culture. Le lavage de main c’est bien, mais le virus est également aéroporté.

2/ Nos anciens doivent déjà commencer à se confiner et à se mettre en retrait ce qui veut dire que 20 % de notre population ne pourra pas aller voter ce qui pose un problème y compris pour établir les procurations puisque les gendarmes doivent se déplacer ! Possible pour 0.5 % du corps électoral, impossible pour 20 % sans compter le risque très réel de fraude. Sans oublier le phénomène accru d’abstention.

3/ Face à une crise sanitaire d’une ampleur considérable, ce n’est en aucun cas le moment de déstabiliser le fonctionnement local des mairies. L’arrivée de nouvelles équipes c’est toujours une période de flottement. Le flottement par gros temps, c’est aller au naufrage. Mieux vaut donc laisser les équipes en place qui au moins connaissent le numéro du Préfet du coin et celui du directeur de l’hôpital et qui savent en gros “qui fait quoi”.

4/ Il faut reporter les élections à une date ultérieure par principe évident de précaution, il faut assurer les listes que les frais de campagne seront tous remboursés, légèrement étendus pour une seconde campagne rapide, avec un petit forfait pour refaire un ultime tract quand nous reprendrons ces élections.

Bref, nous ne sommes pas à un mois ou deux près.

La priorité absolue est la protection de la vie de nos concitoyens les plus fragiles et de nos anciens. Reculer les élections de deux mois, ne devrait pas être un enjeu même si cela est contrariant, la sagesse impose cette décision.

Charles SANNAT

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