Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Sur les marchés boursiers c’est la Bérézina.
Les marchés n’ont pas baissé pendant toute la première partie de cette épidémie.
Janvier et février ont été des mois finalement très calmes malgré une petite secousse bien vite stoppée.
La grande idée qui dominait dans le public était “ce n’est qu’une petite grippette”. Le pendant sur les marchés était “cela ne va pas durer bien longtemps” et les effets de cette crise sur la Chine et l’économie du monde seront MTR. MTR pour “maîtrisables, temporaires et réversibles”.
Finalement en ce mois de mars 2020, cela ne semble pas du tout MTR… cela ressemble même furieusement à une situation pas du tout maîtrisée, à des effets qui commencent à durer sacrément longtemps, quand à la “réversibilité”, il est bien trop tôt pour dire quoi que ce soit si ce n’est que cette crise laissera des traces durables sur l’organisation des flux physiques de l’économie réelle.
Si les marchés prennent conscience depuis une semaine de cette crise, au niveau des populations, le “ce n’est qu’une grippette” vit ses derniers jours en France. D’ici la fin de la semaine, la grippette commencera à sembler sacrément “carabinée”. Aux Etats-Unis ce sera sans doute une semaine plus tard, mais globalement d’ici 15 jours il sera difficile de cacher une situation, que tout le monde redoute, à “l’italienne” avec saturation du système de santé, et donc une hausse sensible de la mortalité. Je vous invite à l’article intitulé “nous devons choisir qui sauver”… car il n’y a pas de respirateurs pour tout le monde.
Les marchés ont commencé à comprendre que l’économie était à l’arrêt en Chine (toujours et que la reprise est aussi fastidieuse que lente), qu’elle était en train de s’arrêter en Europe, et que cela allait suivre aux Etats-Unis.
C’est un krach à tiroirs que nous allons vivre.
1er tiroir depuis 15 jours avec une baisse qui n’est pas une débâcle. C’est la phase de “saine correction”.
2ème tiroir sous nos yeux avec une baisse qui s’accélère et qui fait passer le mouvement de “correction” à “krach” par l’ampleur des mouvements. C’est l’effet Italie.
3ème tiroir. Il va y avoir l’effet France et Allemagne en Europe, les deux plus grandes économies de la zone euro. Si France et Allemagne doivent freiner l’activité, alors… ce sera compliqué pour l’Europe et donc pour les marchés. 10 % en moins encore voire 15 %.
4ème tiroir. Les Etats-Unis. Lorsque les USA vont commencer à “tousser” massivement à cause du coronavirus, les marchés vont terriblement se moucher. A tel point que là nous avons un potentiel de baisse de 20 %.
Puis le 5ème tiroir sera l’excès baissier symétrique aux excès haussiers de ces dernières années. Potentiel jusqu’à 20% de plus.
Les marchés peuvent donc potentiellement encore baisser de 30 à 50 %. Ce n’est pas une certitude, c’est une éventualité. Si ce n’est finalement qu’une grippette, la baisse sera vite enrayée et nous repartirons bien vite vers de nouveaux sommets. Ce n’est pas mon scénario central.
D’ailleurs, regardez le VIX
Le VIX c’est l’indice “de la peur”. Enfin c’est le surnom, en vrai, c’est l’indice qui mesure la volatilité ou le degré de “fluctuation” des cours.
Il vient d’égaler le sommet 2011/2012 qui était le moment des pires craintes liées à une potentielle explosion de la zone euro en raison du problème grec à l’époque.
Ce n’est pas bon signe évidemment, mais nous devrions surtout très rapidement atteindre les sommets de 2008/2009 et sans doute même les dépasser.
Cela implique que vous aurez des séances de baisse de 10 % par exemple suivies de hausses de 8 % tout aussi spectaculaires mais dans une tendance baissière lourde.
Faut-il sortir des marchés ?
Je n’ai aucun conseil à vous donner, car je n’ai pas le droit de donner des conseils personnalisés. Disons simplement que si c’était mes sous et mes actions, je vendrais sur un rebond purement technique. Puis j’attendrais une baisse de 30 à 40 % sur les indices avant de revenir sur des valeurs telles que celles que je vous avais listées dans mon dossier spécial de janvier 2020 “Actions-Obligation du rendement à acheter en cas de correction” où l’on attendait la correction.
Pour ceux qui veulent en savoir plus c’est ici.
Les krachs sont toujours, toujours une opportunité et donc une bonne nouvelle patrimoniale sauf si…
Les krachs boursiers sont de véritables opportunités pour se constituer des portefeuilles à bon prix. Soyez donc très attentifs. La logique que j’avais expliquée dans mon dossier spécial était assez simple.
Soit ce n’est qu’un mauvais moment à passer et c’est donc une opportunité évidente d’achat puisque cela repartira de l’avant après la crise d’ici quelques semaines ou quelques mois, parce que l’on trouvera un vaccin, parce que ce ne sera pas si grave, ou encore parce que le bon docteur Raoult réussira à guérir tout le monde avec ses petits comprimés pas chers à la chloroquine et vous gagnerez beaucoup de sous.
Soit, ce n’est pas un mauvais moment mais une terrible pandémie, et les cours iront tester des plus bas jamais vus. Dans un tel cas, votre problème ne sera en aucun la valeur de votre PEA, mais votre PEBC qui est votre “plan épargne boîtes de conserve”. La valeur de la monnaie, de vos actions, ou encore de vos placements sera le dernier de vos soucis, car, les billets ne se mangent pas.
Par conséquent et logiquement, parce que pour ceux qui ont un peu de sous, vous n’allez pas acheter pour 30 000 euros de raviolis bio même excellents de chez Carrefour, ce qui est difficile à stocker, même dans une grande maison. L’achat de belles valeurs de rendement dans un monde de taux qui resteront à zéro encore plus longtemps en raison de cette crise sanitaire, est, et sera une excellente idée patrimoniale… si le sort nous est collectivement favorable ce qui est à souhaiter bien évidemment. Alors soyez prêts à passer à l’achat. Je rappelle également à tous ceux qui ont une entreprise qu’acheter des actions pour la tréso d’entreprise c’est parfaitement légal ! A bon entendeur… Pour vous abonner à la lettre STRATEGIES et avoir accès à l’ensemble des dossiers dont le dossier spécial de janvier 2020 “Actions-Obligation du rendement à acheter en cas de correction” c’est directement ici.
Pour aller plus loin la vidéo “Pourquoi la crise sera bien pire de 2008”.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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