Ce texte n’est pas de moi.
Il représente la position officielle d’un grand pays… la Chine sur la montée des taux américains.
Je reste sur mon analyse historique concernant cette thématique. Soit la FED remontera les taux de façon symbolique pour les redescendre presque aussi vite comme ce fût le cas en Europe lors de la passation entre Trichet et Draghi le Français ayant augmenté les taux pour que Draghi puisse avoir quelque chose à baisser… (ce qui en dit long sur les capacités des banquiers centraux), soit la FED remontera vraiment ses taux d’intérêt et alors elle déclenchera le plus gros krach financier et obligataire de l’histoire de l’humanité tant nous vivons dans un monde de bulles et d’endettement. Si la FED fait cela, elle le fera donc volontairement pour provoquer en toute connaissance de cause une crise monumentale.
Charles SANNAT
BEIJING, 17 décembre (Xinhua) — La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever d’un quart à un demi-point ses principaux taux directeurs, une première depuis 2006, constitue une source d’incertitude pour l’économie mondiale, notamment les pays émergents qui redoutent une fuite des capitaux.
Il est certain que cette annonce survient au moment où une économie américaine solide se remet à un rythme soutenu de la crise financière de 2008. Mais ce n’est pas le cas de l’économie de la planète, qui reste instable et atone. Il est donc certain que la décision de la Fed ne va pas améliorer cette situation, notamment parmi les pays en développement.
Beaucoup d’entre eux sont en effet préoccupés par le fait que les divergences entre les politiques monétaires des pays développés vont déboucher sur des flux de capitaux désordonnés, de fortes hausses de leur dette publique, d’absence de confiance dans les marchés et de troubles sur les marchés financiers et des matières premières, ce qui aura un impact majeur sur les pays émergents.
De plus, l’économie mondiale connaît une croissance moins forte que prévue, avec des investissements et des échanges commerciaux faibles. Par conséquent, il faudra un processus long et complexe pour qu’elle reprenne du poil de la bête.
Dans de telles circonstances, la décision américaine de relever ses taux directeurs est hasardeuse.
Quand bien même la Fed a averti qu’elle procédera à des hausses de taux “graduelles”, les retombées négatives qu’elles engendreront auront un impact sur les économies émergentes dont les marchés financiers sont à la traîne et dont les perspectives macro-économiques s’amenuisent.
Une hausse trop hâtive de ces taux d’intérêt pourrait siphonner les capitaux de pays émergents vers les Etats-Unis, alors que ces pays sont souvent déjà vulnérables à cause du refinancement de leur dette et d’investissements étrangers en berne. L’impact pourrait aussi être ressenti sur leurs places financières, notamment sur les devises, les actions, les obligations et les matières premières.
Une analyse des deux dernières hausses de taux de la Fed en 1994 et 2004 montre que les flux nets de capitaux vers les Etats-Unis se sont accrus de 60% à 80% au cours du second semestre suivant l’annonce de ces hausses.
Dans un rapport paru en octobre dernier, l’Institut de la finance internationale (IIF), un grand lobby bancaire, prédit que les flux nets de capitaux des pays émergents vont devenir négatifs en 2015, une première depuis 1988.
Parmi les 30 pays étudiés, l’IIF fait ainsi état de sorties nettes de capitaux de 540 milliards de dollars en 2015, contre 32 milliards en 2014. Et le chiffre devrait être de 306 milliards en 2016 en raison d’une croissance toujours atone et des conséquences des décisions de la Fed.
Dans une ère de mondialisation où les économies sont interdépendantes et s’influencent les unes par rapport aux autres, affaiblir les marchés émergents ne fera que ralentir le redressement des économies développées, créant un cercle vicieux.
Par conséquent, il semblerait pertinent que les Etats-Unis n’adoptent pas de politiques économiques ne bénéficiant qu’à eux-mêmes et au détriment des autres.
Pour les pays émergents, le seul moyen de surmonter les obstacles est de créer un système financier solide et stable, d’accélérer l’ajustement des structures industrielles afin d’explorer de nouveaux moyens de production et de nouveaux marchés, de maintenir les exportations et d’améliorer la coopération et la coordination des politiques internationales.