Je ne m’en lasse toujours pas. Nos “lemairderies” sont encore plus savoureuses que les “lagourderies” de sa célèbre “prédécesseuse”.
Cette pandémie va changer, non, en réalité elle a déjà changé, le sens de l’histoire en faisant apparaître cruellement notre nudité, notre dépendance, et nos incapacités.
Nous sommes mauvais, peureux, mal équipés, peu préparés, et totalement dépendants pour tous nos besoins de fournisseurs plus ou moins loin et généralement plutôt plus que moins.
Et c’est la prise de conscience de nos bonnes âmes mondialistes et européistes (mais sans être capables de faire ne serait-ce qu’un budget d’1 % pour l’Union Européenne sans pyschodrame politique).
C’est le cas pour Bruno Le Maire pour qui “l’épidémie change la donne de la mondialisation”…
Bravo Bruno, un peu “facho” comme pensée, limite cela me rappelle les “zeureslesplussombresdenotrehistoire”, mais c’est un bon début.
“Nous devons en tirer toutes les conséquences” et “de ce point de vue l’épidémie du coronavirus est un ‘game changer’ dans la mondialisation”, a déclaré le ministre français à l’issue des entretiens avec son homologue grec, Christos Staïkouras. Il a souligné “la nécessité impérative de relocaliser un certain nombre d’activités et d’être plus indépendant sur un certain nombre de chaînes de production”.
Et de rajouter en insistant sur la logistique… “Le second canal de diffusion le plus important et le plus préoccupant, c’est la question des chaînes approvisionnement industrielles”, a-t-il précisé, évoquant en particulier “l’industrie automobile” et “le secteur de la santé”.
“Nous sommes très dépendants de l’approvisionnement de la Chine et le fait que la Chine a tout ralenti a un impact direct sur les possibilités d’approvisionnement de l’industrie”, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le secteur de la santé et des médicaments, “nous ne pouvons pas continuer à dépendre à 80% ou 85% de principes actifs pour les médicaments qui sont produits en Chine, ce serait irresponsable et déraisonnable”.
Et c’est ainsi que nos mondialistes d’hier ont, en une épidémie et à cause d’un petit organisme invisible, tournés leur casque bien rapidement.
Finalement, vous savez quoi ?
La mondialisation c’est du n’importe quoi.
Et oui, cette mondialisation-là était du n’importe quoi, et la voir finir n’est pas pour me déplaire tant c’était nécessaire. Ce qui est fort triste, c’est de la voir finir en entraînant avec elle, un cortège d’ombres et de malheurs.
Charles SANNAT
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