Voici une parfaite illustration du résultat des “injonctions contradictoires” auxquelles l’on soumet nos concitoyens.
On répète à l’envi que l’épidémie de coronavirus actuelle n’est pas plus grave qu’une petite grippette, car comme chacun sait, la grippe fait au moins 10 000 morts chaque année dans notre pays, alors ce n’est pas un petit coronavirus de rien qui va nous faire peur.
Donc, si ce n’est pas grave, on peut évidemment faire des blagues de potaches… je rappelle que nous parlons là de gamins certes entre 18 et 20 ans, mais de gamins tout de même. On est bête à cet âge, et que celui qui n’a pas été jeune leur jette à la figure ses premières rides de sagesse.
Donc si ce n’est pas grave, on peut rire et faire des blagues ou autres canulars. Pas forcément finauds je ne le conteste pas mais qui doivent vous emmener dans le bureau du directeur, ou du président de la FAC qui va se charger de vous remonter sérieusement les bretelles et prendre quelques sanctions disciplinaires bien senties et appropriées. Mais cela doit-il vous mener en garde à vue ? J’espère que ce ne sera pas le cas, tant l’on sent bien le climat tendu.
Je pense que dans ce pays, nous perdons tout sens commun, tout bon sens, et toute proportion dans les réactions.
Ce pays doit savoir s’amuser, mais il ne le sait plus. C’est une véritable chape de plomb de tristesse qui s’abat sur notre pays.
Est-ce bêta ? Oui.
Faut-il une sanction ? Sans doute.
Interne ? Oui.
La police ?
Soyons sérieux, ce n’est qu’une grippette…
Charles SANNAT
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Fausse alerte au coronavirus: ce canular de jeunes en combinaison blanche passe mal à Saint-Étienne
Deux jeunes se sont introduits dans un amphithéâtre de l’Université Jean-Monnet à Saint-Étienne vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont demandé aux étudiants d’évacuer les lieux en raison d’une soudaine contamination au coronavirus sur le campus. Il s’agissait en fait d’une mauvaise blague.
Mardi 11 février, en début d’après-midi, près de 150 étudiants de 1ère année en droit ont été piégés par deux individus qui ont débarqué dans leur amphithéâtre, à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne, a rapporté Le Progrès. Ceux-ci portaient une combinaison de protection contre les infections. Ils ont annoncé une contamination au coronavirus, provoquant la panique chez les élèves qui ont quitté le cours.
Très rapidement, les deux jeunes ont été interpellés par le service de sécurité de l’Université. Selon l’enquête menée en interne, ils s’étaient infiltrés parmi le flot d’étudiants dans la faculté avant d’aller se changer dans les toilettes. Vêtus d’une telle tenue, ils ont été pris très au sérieux par l’audience, d’autant que deux patients britanniques infectés en Haute-Savoie sont soignés à Saint-Étienne.
«Ils nous ont demandé d’évacuer les locaux expressément en brandissant la menace d’une contamination au coronavirus au sein du campus de Tréfilerie», a témoigné une étudiante qui se trouvait dans l’amphi. «C’est déplorable de jouer sur la peur et la psychose des gens», a-t-elle ajouté.
Au moment de l’ouverture de l’enquête, mardi 11 février, l’Université n’avait pas encore déterminé si les deux plaisantins étaient des étudiants ou non.
D’autres canulars sur le coronavirus
Le 5 février, un cliché montrant deux hommes en blouse de protection et sept Chinois en train de tousser dans une rame du métro de Moscou a fait le tour des réseaux sociaux. La direction du métro n’a pas tardé à réagir, confirmant dans un message sur Twitter qu’il s’agissait d’un canular. «Nous en appellerons bientôt aux autorités chargées de l’application de la loi pour retrouver et punir les voyous», avait écrit l’entreprise.
Une semaine plus tôt, dans le métro de New York cette fois, deux jeunes de 17 et 19 ans, habillés avec une combinaison de protection, avaient renversé un liquide rouge supposé contenir le Covid-19. Certains passagers ont crié et paniqué, tandis que d’autres ont compris dès le début qu’il s’agissait d’une blague. La direction de l’entreprise de transports new-yorkais a déclaré au New York Post que ce virus mortel n’était «pas un sujet qu’on pouvait prendre à la légère».
Jeudi 13 février, la commission de la Santé de la province du Hubei a dévoilé des chiffres très graves sur l’épidémie, avec 242 nouveaux décès et 14.840 nouveaux contaminés en 24 heures, portant le nombre total d’infectés à 60.000 en Chine continentale. En France, le ministère de la Santé a annoncé la guérison de deux des 11 patients infectés dans le pays. Il s’agit des deux premiers cas enregistrés sur le sol français, tous deux originaires de Wuhan, berceau de l’épidémie.