Il est évident que le fait de mettre fin à la domination en réalité américaine sur la cotation et les cours du pétrole est un “casus belli” dans l’esprit de Washington dont la monnaie le dollar tient la place qu’elle tient uniquement parce que les Américains ont pu et su imposer y compris souvent par la force et militairement, que le pétrole soit négocier en dollars.
C’est cette réussite géopolitique qui a permis d’assurer une demande forte et continue de dollars en faisant de cette monnaie LA monnaie de référence des échanges mondiaux.
Tout ce qui se passe autour du prix du pétrole actuellement doit aussi être analysé à cette aune là!
Charles SANNAT
Moscou veut mettre fin à la domination de l’Occident sur les bourses de pétrole, rapporte le quotidien allemand Finanzmarktwelt. Pour y arriver, la Russie a l’intention de faire concurrence aux marchés à terme de New York et Londres.
Le fait est que le prix du pétrole se fixe en Occident, indique Finanzmarktwelt. Et la Russie, pour qui les prix du pétrole jouent un rôle décisif, n’a aucune influence sur la formation des prix. Avec la création de son propre marché à terme pour les marques russes du pétrole Urals et Espo, Moscou réaliserait une démarche très importante.
Selon l’article, s’inspirant de la Chine, Moscou a l’intention d’ouvrir son propre marché à terme à la bourse de Saint-Pétersbourg.
L’auteur souligne que le pétrole Brent, dont le part sur le marché est dérisoire, “détermine, en réalité, 70% du commerce mondial du pétrole”, alors que les parts des marques russes Urals et Espo sont plus importantes.
“Une chose est claire, la Russie veut se débarrasser d’un système où les prix du pétrole russe sont fixés à Londres ou à Dubaï “, conclue l’article.
Les Bourses européennes restent déprimées depuis mai dernier, les prix du pétrole ayant déjà perdu 40%. Selon les experts, le baril devrait continuer sa chute en 2016. L’offre largement supérieure à la demande va être encore renforcée par l’arrivée sur le marché du pétrole iranien.