J’ai participé à cette émission de radio Sputnik. Bonne réécoute si le coeur vous en dit!!!
Charles SANNAT
«Généreux». C’est le terme régulièrement évoqué dans les médias étrangers – notamment aux Etats-Unis et en Grande Bretagne – pour décrire les retraites françaises.
La grève générale est un phénomène déjà assez rare en France, mais encore plus rare ailleurs. Alors que la France plonge dans une nouvelle série de grèves partout dans le pays, est-elle en décalage par rapport au reste du monde?
«Aucun système ne va financièrement vraiment bien. Et en réalité le vrai débat devrait encore porter la dessus. Il devrait porter sur le fait que qu’est ce que nous décidons collectivement.»
Mais comment se fait-il que dans d’autres pays, les grèves (surtout de cette ampleur) puissent être évitées, même à la dernière minute, mais que cela ne semble jamais arriver ici? Qu’est-ce qui fait qu’en France, les syndicats sont si incompromettants? Philippe Béchade, économiste et président du thin-tank les Econoclastes, offre une explication:
«La représentation syndicale en France est tellement faible désormais que les syndicats, ceux qui ont encore les moyens de mobiliser des troupes, sont dans un logique de plus en plus ultra quelque part et pas du tout dans une logique de dialogue.»
«En réalité, on est aujourd’hui en train de taper sur ceux qui ont travaillé toute leur vie. Alors peux importe que vous ayez travaillé 40 ans ou 45 ans, vous avez travaillé toute votre vie. La seule assistance qui soit audible d’un point de vue libéral c’est évidemment une retraite quand on a travaillé 40 ans.»
Philippe Béchade offre un scénario dans le cas ou Emmanuel Macron réussit a imposer un système universel de retraites:
«Si on adopte le régime des retraites universel et des retraites par points, eh bien, l’état va mettre la main sur les 130 milliards d’excédents des caisses privées et cet argent va servir à ce moment là à financer effectivement des régimes déficitaires.»
Charles Sannat lamente ce que la réforme de ce régime représente pour la France:
«Aujourd’hui on est, en France, en train de casser la totalité de ce qui faisait la colonne vertébrale de l’organisation française. On est en train de désorganiser à peu près tout. On n’est plus capable de faire rouler des trains. On n’est plus capable de s’occuper de nos ponts. On n’est plus capable de grand chose.»