Les sanctions économiques russes à l’égard de la Turquie ne sont vraisemblablement qu’une première étape dans la montée des tensions à laquelle nous devrions assister entre ces deux géants de la région.
Le pouvoir turc d’Erdogan est intimement mêlé aux islamistes extrémistes syriens de l’EI et le fils du premier ministre turc est même l’heureux possesseur d’une flottille de pétroliers qui aurait une fâcheuse tendance, d’après certaines mauvaises langues, à s’approvisionner en Syrie et pas du côté de chez Bachar.
Dans sa volonté de détruire l’Etat Islamique et de restaurer le pouvoir de Bachar el Assad en Syrie, Vladimir Poutine devra affronter la résistance turque important soutien à Daech et également membre de l’OTAN…
Charles SANNAT
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a signé ce mardi un décret sur la mise en œuvre des mesures économiques spéciales contre la Turquie.
Le Conseil des ministres russe a entériné le 30 novembre une liste de produits agricoles, de matières premières et de denrées alimentaires en provenance de Turquie qui seront interdits d’importation en Russie à partir du 1er janvier 2016.Il s’agit notamment de la volaille congelée, des tomates, des oignons, des concombres, des choux et des brocolis frais ou réfrigérés; des oranges et des mandarines fraîches ou sèches, du raisin, des pommes, des poires, des abricots, des pêches et des nectarines.
Néanmoins, les restrictions à l’encontre des produits sanctionnés ne concernent pas l’importation de marchandises pour usage personnel conformément à la loi de l’Union économique eurasiatique.
En outre, la Russie suspend les négociations avec la Turquie visant un accord sur les services et les investissements, ainsi que sur un fonds d’investissement commun.
Le décret entre en vigueur le jour de sa publication officielle.Le 28 novembre, le chef d’Etat russe a signé un décret visant à renforcer la sécurité nationale et introduisant des mesures économiques contre la Turquie, après l’attaque du bombardier russe Su-24.
Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l’armée de l’air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l’Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l’avion russe a violé l’espace aérien turc. Moscou dément ces allégations tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie.