Le président Macron semble se refuser encore à franchir le Rubicon de l’alliance avec la Russie et évoque désormais un partenariat avec la Chine pour contrer l’isolationnisme américain, qui en réalité n’a rien d’un isolationnisme. Les Américains font cavalier seul pour réaffirmer leur leadership et leur domination mondiale.
Il n’y a pas franchement beaucoup de solution.
Si l’on veut contrecarrer les Etats-Unis, c’est un grand partenariat qui ira de Brest à Pékin en passant par Moscou qu’il faudra mettre en place.
C’est presque l’Eurasia
Europe occidentale, Russie et Chine ont évidemment la capacité et les moyens de contrer la puissance américaine parce nous sommes autosuffisants en tout, si l’on raisonne au niveau du continent eurasiatique, et que nous sommes les plus nombreux, avec les plus gros pouvoirs d’achat.
Les Etats-Unis se trouveraient évidemment marginalisés.
Pour cela, il faut penser la puissance de la France, au sein de l’Europe, et avec la Chine mais aussi la Russie.
Mais le point de départ est de penser notre puissance, sans avoir peur. C’est un pas timide de Macron dans cette direction mais un pas tout de même surtout après sa sortie sur la mort cérébrale de l’OTAN.
Charles SANNAT
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Alors que Trump fait cavalier seul, l’UE doit-elle s’allier à la Chine?
Au-delà des accords commerciaux, la visite de Macron en Chine a apporté un nouvel indice sur ce qu’elle pourrait devenir non seulement pour la France, mais pour l’Europe. En à peine deux ans, le rival chinois est devenu un potentiel allié du Vieux Continent, dans un contexte de «mort cérébrale de l’Otan», analyse Le Monde.
L’Europe cherche sa place sur la scène internationale, sur fond de guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales. Début novembre, la visite d’Emmanuel Macron en Chine n’avait pas pour seul but d’y signer des accords commerciaux, mais également «d’envoyer un message d’unité européenne», a indiqué Le Monde. Dès son retour de Pékin, Macron a évoqué la «mort cérébrale de l’Otan», dans un entretien à The Economist. Alors que les États-Unis semblent tourner le dos à l’Europe, ne serait-il pas dans l’intérêt de l’UE de tendre la main à la Chine?
Le ton a changé entre la première rencontre entre Macron et Xi Jinping en 2017 et celle de cette année, a souligné Le Monde. Macron y a loué «le choix de l’ouverture» du pays du Milieu, lui qui avait critiqué le projet de nouvelle route de la soie moins de deux ans auparavant. Le fait que Macron vienne accompagné d’une ministre et de représentants d’entreprises d’Allemagne illustre sa volonté de montrer une Europe unie.
Ce n’est pas l’image qu’a montré Angela Merkel, lorsqu’elle a ouvert le marché allemand de la 5G à Huawei sans jamais consulter la France, ni aucun de ses partenaires européens, accuse le journal. Lorsque la chancelière s’est rendue à Pékin en septembre, aucun représentant français ne l’accompagnait, a noté le journal.
Pour que l’Europe parle d’une seule voix, du moins sur le plan économique, il faudra prendre conscience qu’il est «illusoire», même pour un pays aussi puissant que l’Allemagne, «de prétendre faire jeu égal seul avec la Chine». Comme l’a affirmé Le Monde, «voir une Europe s’affirmer comme puissance mondiale et prendre ses distances avec Washington n’est pas pour déplaire à la Chine».
Comme il l’a expliqué dans The Economist, le Président français veut éviter à l’Europe «d’assister en simples spectateurs à un G2 Chine-USA». Après son échec à vouloir s’appuyer sur les États-Unis, «il n’est pas parvenu à convaincre Donald Trump de ne pas faire cavalier seul sur les questions économiques, climatiques et diplomatique», a expliqué Le Monde, qui ajoute que le seul choix de la France est désormais de s’allier à la Chine «pour exister sur la scène mondiale», et pouvoir peut-être «peser face aux États-Unis».
À Pékin, Macron avait dénoncé «l’unilatéralisme» des États-Unis, qui se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien et de l’accord de Paris, tandis que Xi Jinping avait exprimé son opposition contre «le protectionnisme et le jeu à somme nulle». Les deux chefs d’État se sont accordés sur le fait qu’une guerre commerciale ne faisait que des perdants, a rapporté le quotidien.
Source Agence russe Sputnik.com ici