Il n’aura pas fallu longtemps après l’attaque informatique et mondiale sans précédent pour que les lobbyistes se mettent en marche et quelques jours après l’attaque, c’est Microsoft qui relance son appel pour une « Convention de Genève digitale » comme nous l’apprend cet article du quotidien suisse La Tribune de Genève.
« Le jour où il y aura un «cyber-Hiroshima » (ou Fukushima), il y aura une vraie prise de conscience. »
Un jour viendra où nous connaîtrons un “cyber-Hiroshima”, un holocauste informatique qui pourrait bloquer une grosse partie du monde, effacer des données bancaires par exemple ou encore créer des vagues d’accidents sans précédent.
“Cette prise de conscience pourrait d’ailleurs prendre une forme inédite : celle d’une Convention numérique de Genève. «À l’exemple de la quatrième Convention de Genève, dont le rôle est de protéger les civils en temps de guerre, nous avons désormais besoin d’une «Convention de Genève pour le monde digital» engageant les gouvernements à protéger les civils des (cyber)attaques en temps de paix.» Lancée en février, l’idée a été remise sur la table dimanche par Brad Smith, le directeur juridique de la société responsable de la dernière cyberattaque : Microsoft.
C’est en effet une faille dans le système d’exploitation Windows XP qui a permis au logiciel WannaCry d’infecter vendredi les quelque 200 000 ordinateurs en question. «Il faut mesurer la taille de cette attaque au vu du nombre de virus informatiques en circulation», nuance toutefois Matthias Bossardt. Selon le responsable de la cybersécurité chez KPMG Suisse, ses effets sur certains services hospitaliers en Angleterre par exemple ou sur les services ferroviaires allemands ont largement pris l’ascendant sur l’ampleur réelle de l’attaque.
Tout cela sans compter le rôle implicite de la NSA, puisque la brèche au sein de Windows avait été décelée puis exploitée par les spécialistes de l’Agence de sécurité nationale américaine. Manque de chance, entre-temps, ces derniers ont eux-mêmes été piratés. Après Snowden et l’affaire des écoutes, la NSA et le piratage informatique, c’est un peu le serpent qui se mord la queue.” (TDG)
Avez-vous bien lu le dernier paragraphe ?
Je le répète ici :
“Tout cela sans compter le rôle implicite de la NSA, puisque la brèche au sein de Windows avait été décelée puis exploitée par les spécialistes de l’Agence de sécurité nationale américaine. Manque de chance, entre-temps, ces derniers ont eux-mêmes été piratés.”
J’espère que vous commencez un peu à comprendre ou à deviner ce qui se joue.
Charles SANNAT
Source La Tribune de Genève ici