Voici quelques chiffres, quelques faits qui montrent que l’économie américaine ne va pas aussi bien que l’on vous le dit.
Je ne vous dis pas que c’est la récession et la déflation du siècle, je vous dis qu’il n’y a toujours aucune dynamique fondamentale de croissance économique saine, autonome, durable et non basée sur un endettement excessif.
Cela va finir par ne plus pouvoir être caché.
Charles SANNAT
De grands débats tentent de déterminer ce qu’il va advenir de l’économie américaine, mais tout le monde devrait s’accorder sur le fait que la situation économique s’est fortement détériorée par rapport à l’année dernière. La croissance du T1 2017 est attendue à presque zéro, des milliers de magasins ferment leurs portes, la production industrielle baisse, les restaurants et les constructeurs automobiles traversent également une période difficile.
Alors que l’activité économique a ralenti, les faillites commerciales et personnelles augmentent à un rythme plus vu depuis la dernière crise financière. Où que l’on regarde, on a une furieuse impression de déjà vu, pourtant les gens sont encore dans le déni. Voici 11 faits prouvant que l’économie américaine est en bien pire posture qu’en 2016.
- On s’attend à plus de 8 000 fermetures de grands magasins aux États-Unis en 2017, soit bien plus que les 6 163 fermetures enregistrées en 2008.
- Le nombre de grandes enseignes ayant déposé le bilan en 2017 est déjà supérieur aux chiffres pour l’ensemble de l’année 2016.
- Depuis le début de l’année 2017, plus de 4,5 millions de mètres carrés de surfaces commerciales ont mis la clé sous le paillasson. Si cela continue, environ 14 millions de mètres carrés devraient également fermer d’ici la fin de l’année, ce qui exploserait le record de 2001 de plus de 10,5 millions de mètres carrés.
- Le modèle de prédiction en temps réel de la croissance de la FED d’Atlanta, GDPNow, prédit une croissance de seulement 0,5 % au premier trimestre (note : la dernière révision est même de 0,2 % !). À ce rythme, il s’agira de la pire croissance depuis la récession.
- Les restaurants traversent leur période la plus difficile depuis la dernière récession. En mars, les choses se sont encore empirées (baisse de la fréquentation de 3,4 %, baisse du chiffre d’affaires de 1,1 %).
- En mars, la production industrielle a connu son déclin le plus net depuis plus de deux ans.
- D’après le BLS, dans un ménage sur cinq, personne ne travaille.
- Les recettes fiscales du gouvernement américain ont connu leur plus grosse baisse depuis la dernière récession.
- Presque tous les constructeurs automobiles ont enregistré des ventes décevantes en mars, tandis que les stocks des concessionnaires ont atteint leurs niveaux les plus importants depuis la dernière récession.
- Les prix des véhicules d’occasion s’effondrent littéralement, tandis que les pertes sur les crédits auto subprime ont atteint leur plus haut niveau depuis la dernière récession.
- À présent, la plupart des consommateurs américains sont complètement étranglés. D’après CNN, presque 60 % des Américains n’ont pas 500 $ pour faire face à une urgence.
Tout comme en 2008, la dette croît de façon alarmante. En fait, les choses ont tellement déjà dégénéré que le FMI a lancé un avertissement majeur à ce propos :
Rien qu’aux États-Unis, les créances douteuses des sociétés pourraient atteindre quatre trillions, « soit presque un quart des actifs d’entreprise concernés », d’après le FMI. Cette dette « pourrait ébranler la stabilité financière » si elle n’est pas gérée de façon appropriée, d’après le FMI.
Le pourcentage de dette « vulnérable » a quasi atteint celui que nous connaissions à l’aube de la crise de 2008. (…)
Article de Michael Snyder, publié le 23 avril 2017 sur theEconomicCollapseBlog.com