La guerre de l’information continue. Après la politique à “l’Ouest” sur les “fake news”, un terme politiquement correct signifiant “censure”, c’est au tour de l’Est de se lancer dans cette nouvelle bataille.
Alors que les fausses informations font couler toujours plus d’encre, la chaîne de télévision russe RT a mis en place le projet FakeCheck destiné à traquer et à dénoncer les fausses nouvelles…
Chacun chasse donc ses propres “fausses nouvelles”…
Tout cela devient gravissime !
Charles SANNAT
Avec le nouveau projet de RT FakeCheck, il est désormais possible de vérifier, dénoncer et décrypter les fausses informations diffusées dans les médias mainstream et sur les réseaux sociaux et fournissent au lecteur une image du jour erronée.
« Le projet de RT aidera à faire le distinguo entre les faits et les fakes. Il est à noter que ce sont surtout les éditions étrangères qui qualifient un point de vue alternatif (comme RT) de fake news et qui sont souvent elles-mêmes sources ou diffuseuses de vraies fausses nouvelles », a déclaré le chef adjoint du service de la diffusion de l’information de RT Andrey Kiyachko.
Le projet FakeCheck, disponible actuellement en deux langues, anglais et russe, analyse tout type de fausses nouvelles. Par exemple, l’histoire de cette jeune fille prétendument forcée à fuir le champ de bataille à Alep en 2016 qui a été largement relayée sur Facebook et Twitter, accompagnée d’une photo. Cependant, la photo s’est avérée fausse, puisqu’elle a été prise en 2014 lors du tournage d’un clip vidéo d’une chanteuse libanaise. Un autre exemple ? La publication du Washington Post sur le prétendu piratage d’un réseau d’électricité aux États-Unis. L’article a dénoncé une opération de piratage contre un fournisseur d’électricité de l’État du Vermont menaçant la sécurité de tout un réseau électrique américain et menée, selon le journal, par des « hackers russes ». À l’instar du journal, le Telegraph et Bloomberg ont relayé la nouvelle, qui a été grandement partagée et traduite dans plusieurs langues.
Pourtant, le Washington Post a dû démentir ses accusations et admettre que la version précédente de l’article affirmait à tort que des hackers russes avaient pénétré le réseau électrique américain. En fait, l’ordinateur de Burlington Electric qui a été piraté ne faisait pas partie du réseau.
Au moment du lancement, le projet de RT avait dans sa collection quelque six exemples de fausses nouvelles et leur nombre devrait croître à court terme.