Le marché du vin, qui fut en crise en France pendant des années, se porte plutôt bien.
Mais il ne faut pas que le secteur viticole se repose sur ses lauriers, car si le vin “made in France” est un argument de vente évident, les concurrents seront de plus en plus nombreux, et d’autres pays disposent de terroirs et de savoir-faire qui peuvent venir nous poser de vrais problèmes.
N’oubliez pas qu’une vigne ou un vignoble sont évidemment des actifs tangibles.
Charles SANNAT
Il y a quelques années encore, la consommation de vin en Chine par habitant était 110 fois inférieure à celle de la France, mais le marché chinois est en pleine expansion et serait d’ici 2020 le deuxième du monde, prédisent des experts interviewés par Sputnik.
Bien que la production intérieure de vin en Chine baisse à présent et que l’importation de vin ralentisse, les experts interrogés par Sputnik, dont le directeur général de Vinexpo Guillaume Deglise, ne doutent pas d’une expansion chinoise sur le marché mondial du vin.
Cheng Fengying, expert du Centre d’analyse de l’économie mondiale de l’Institut chinois des relations internationales, estime que cela est tout à fait possible, vu le développement économique et social de la Chine et l’élévation du niveau de vie de sa population.
En outre, d’après l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la Chine vient en deuxième position sur la liste des pays avec les plus grandes surfaces de vignes.
En 2016, la France a gardé sa position dominante parmi les importateurs de vin en Chine. D’autre part, la marque chinoise Great Wall fait partie du top 10 des meilleurs vins du monde. Qui plus est cette société a racheté le Château de Viaud en France. Elle ambitionne aussi de mettre la main sur des exploitations viticoles connues en Californie et en Australie. La Chine est d’ores et déjà le deuxième vignoble au monde, derrière l’Espagne et devant la France.